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 Are you the one ?

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Eden A. Rosebury
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MessageSujet: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyLun 2 Déc - 19:01

Are you the one ?

Yun Ji & Eden
Le 5 mai 2013 à 14h30

J

e laisse doucement glisser mon doigt sur l'écran tactile de mon téléphone, une moue un peu triste accrochée à mes lèvres. Yun Ji... Moi qui pensais qu'il serait heureux de mon déménagement, la seule chose qui l'importe vraiment est de savoir si je vais vivre ou non avec Se Jong. Quel idiot... Depuis ce jeu, ce stupide jeu de la Lotte, il semble toujours autant le haïr. Ce que je trouve totalement inondé. Pourquoi détester un homme qui ne nous a rien fait ? Qui ne nous a rien demandé ? J'ai bel et bien suivi leurs échanges tout le long; du moins jusqu'au moment où Yun Ji a véritablement commencé à lui jeter des regards haineux. Et mon fiancé, comme il le dit si bien, ne lui a rien fait de mal. Rien du tout. D'ailleurs, pourquoi réagir de la sorte ? Il n'a commencé uniquement annoncé ce mot que j'ai tant de fois redoutté: fiancé. Le déteste-t-il pour cela ? Mais... Pourquoi ? Je repose doucement le téléphone sur la table de la petite cuisine. Inutile de m'embêter encore plus avec cette histoire et me retourner en vain le cerveau. Je verrais lorsque mon voisin sera là, face à moi.

Attrapant mes affaires au passage, je file sous la douche après avoir emballé plus de la moitié de mes affaires. J'ai tout trié selon le genre d'objet et les noms de ces derniers. Je suis quelqu'un d'assez ordonnée, histoire de toujours retrouver mes affaires; cependant je suis très loin d'être maniaque. Je sais me débrouiller, bien entendu, mais lorsqu'on a eu une femme de ménage et une gouvernante durant toute notre vie on s'habitue aisément à ce que quelqu'un passe toujours derrière vous. Je laisse l'eau bouillante rouler sur ma peau, mon chaton Lucky me lançant des regards presque tristes. A part lui, je n'ai jamais vu un chat aimer l'eau. Quand je répète que ce chaton est étrange... Je quitte la cabine pour me sécher les cheveux, enfiler un jeans et un débardeur violet, surmonté d'un petit blazer noir. Je quitte la salle de bain après avoir terminé ma préparation, maquillé et coiffée. Mon horloge affiche 14H20 et je suis presque pressée de revoir Yun Ji. Il faut véritablement que je lui dise tout ce que je pense: de lui, de nous, de ce qu'il représente à présent...

J'allume la télé pour ajouter un peu de vie dans cette maison et me pose directement sur une chaine de musique. Je me dirige vers le frigo, attrape l'eau en bouteille et la verse dans la machine à café et dans la bouilloire. Je sais que je prendrai du thé, lui il n'aura qu'à décider. Je sors également du frigo une tarte à la cannelle que j'ai préparée hier après midi. Je n'avais pas beaucoup dormis cette nuit là, le sommeille agité par toutes ces pensées à propose de Yun Ji et Se Jong... C'était donc à une heure bien trop matinale que j'avais fixé ce rendez-vous avec mon voisin, heureuse qu'il finisse par l'accepter. Finalement, il lui arrivait de ne pas être si borné ! Je pose donc cette petite tarte, comme voulant déposer un peu de chaleur dans un dialogue qui risque certainement d'être froid; voir même glacial. Me massant deux secondes la nuque, je m'étire un bon coup après avoir fini de tout mettre en place. Cette nuit non plus je n'ai pas assez dormi. Espérons que Yun Ji ne remarque pas mes cernes... Soudain, la sonnette retentit et j'essaie de ne pas me précipiter pour lui ouvrir la porte à la volée.

    « Bonjour Yun Ji. Vas-y, entre. »

Je lui indique la table de la cuisine que l'on voit depuis l'entrée puis referme la porte derrière lui. La tarte à la cannelle répand son odeur partout dans la pièce. Je m'appuie sur le plan de travail, attendant patiemment que le café ait fini et que l'eau de la bouilloire bout; tout en lui demandant ce qu'il veux boire. Suite à cela, je suis prise d'un étrange blocage. Par où commencer ?

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Dernière édition par Eden A. Rosebury le Jeu 13 Mar - 16:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMar 3 Déc - 11:44

La discussion que je redoutais va enfin avoir lieu. Et je la redoute toujours autant. En recevant ce sms hier matin, mon visage s’est décomposé. Je n’avais pas dormi depuis plusieurs jours. Sauf que pour une fois ce n’étais pas à cause de la musique, non. Mon cerveau avait décidé depuis quelques temps de ne pas arrêter de penser à cette conversation, celle qui m’attendait. Et il ne voulait pas arrêter de penser à ce visage que j’allais voir, triste, heureux ou sûrement pleines d’interrogations. Et pour la première fois de ma vie, la musique ne m’aidait pas, et ne m’aiderait pas. Il était temps d’affronter, de l’affronter et surtout de m’affronter, moi et mon passé.

L’eau de ma douche coulait à flot depuis de longues minutes, ma facture d’eau sentira passer ce moment, mais je n’arrivais pas à arrêter de penser à tout ça. J’étais calme mais absolument pas serein. Je ne savais pas ce qui m’attendait, et je détestais ça. Je repense à tous ces moments passés avec elle. Une voisine qui aurait pu être une voisine comme les autres, comme ceux que j’ignore, comme ceux avec qui je ne veux pas parler, comme ceux que je ne veux pas qu’ils me dérangent sans arrêt. Mais elle est tout sauf ça. Elle est la seule fille avec qui je ne voulais pas que ça soit juste une conquête, je ne voulais pas qu’elle soit une fille normale, elle devait être unique. Mes dernières pensées me poussèrent à éteindre sèchement la douche, à me sécher et m’habiller. Il fallait que j’arrête de penser à ça. C’est une twao, C’EST UNE TWAO. Et à partir de ce moment là, elle devait être comme toutes les autres twaos, une conquête, absolument. Je saisis mon jean noir, mon tee-shirt, me regardait dans le miroir. Bon de toute façon je n’étais pas là pour la séduire, va pour la coiffure non coiffée.

J’étais un peu en avance et j’en profitais pour m’affaler dans le canapé, sur le dos, absorbé par mon plafond. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’arrivait, comme si tout ce qui la touchait, me touchait. Alors quand j’ai su qu’elle avait un soi-disant fiancé, qu’elle ne m’en avait même pas parlé. Là c’était un peu trop dur sur le coup, même si je sais pertinemment que je devrais m’en foutre, je n’y arrivais pas, et je n’arrivais pas à ne pas haïr ce mec. Je ne sais pas pourquoi. Et puis un futur déménagement ? Bon après tout, au moins je n’aurais plus cette peur mêlé à une hâte de la croiser, à moins qu’elle ne déménage pas loin.

Il était 14h30, je saisis ses talons, mon portable et ferma la porte. Je montais les marches une à une, à la fois déterminé, à la fois énervé, à la fois triste, à la fois heureux mais surtout curieux. Je respirais un bon coup et sonnait. Elle ne tarda pas à m’ouvrir.

« Bonjour Yun Ji. Vas-y, entre. »

« Bonjour Eden. »

J’avais oublié à quel point elle était magnifique. Habillé simplement, mais toujours aussi belle. L’odeur d’un gâteau emplissait mes narines, est ce qu’elle l’avait fait rien que pour ma venue ? Elle me demandait ce que je voulais boire : un café, un bon café. Un froid s’installa, ou plutôt un blanc. On ne savait pas quoi se dire, par quoi commencer.

« Tu vas bien depuis la chasse au trésor ? »

Faisons simple pour commencer. Enfin … rien n’était simple, rien que ça, ça impliquait se rappeler cette matinée, si compliquée.

« Tiens tes chaussures. »

Ça aussi, ça impliquait se rappeler pourquoi elle les avait laissé chez moi. Parce que je l’avais viré, violemment après qu’on se soit embrassé, et que je ressente cette sensation, celle d’une charge twao. Charge tellement différents des autres.

Je pris on café et nos regards se croisent, ou plutôt se fixent. Que dire ? Que faire ?

« Je suis désolé Eden. »

Voilà, c’était la seule chose qui pouvait sortir de mes lèvres. Expliquer ma réaction … je ne sais pas comment. Cette question trottait dans ma tête depuis ce jour, et je n’avais pas de réponse. Je n’avais jamais parlé de mon passé à personne, et je ne sais pas si ça changera un jour. Je ne voulais pas me rappeler de tout ça, une nouvelle fois.
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Eden A. Rosebury
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMar 3 Déc - 21:31

M

es doigts se contentent de courir sur le plan de travail pendant que ce vide prend place au fur et à mesure entre nous. C'est vrai que Yun Ji m'a tout de suite dit bonjour dès l'entrée, mais ce n'était qu'un simple retour de politesse. Il m'a fallu un énorme effort pour ne pas lui sauter dans les bras, fondre en larme contre son torse et tout oublier; surtout que dans cette tenue il est encore plus beau. La musique qui émane de la télé prend place en tant que fond sonore, comme quelque chose de normal. Ce qui est le plus lourd et le plus pesant c'est ce silence qui s'installe entre mon voisin et moi, comme voulant creusé encore plus le fossé qui nous sépare l'un de l'autre. Ce n'est que lorsqu'il me répond qu'il veut du café que je réagis, me mouvant afin de lui servir une tasse. Je fais de même pour mon thé et moi, ayant préalablement placé le sucre et autres choses sur la table.

    « Tu vas bien depuis la chasse au trésor ? »

Je pose lentement les deux tasse sur la table, essayant de rester la plus zen possible face à cette question. Si je vais mieux ? On peut dire que oui, d'une certaine manière. Je n'ai plus de blessures physiques, même si je dois faire un peu de rééducation pour mon tibia. Les seules choses qu'il reste de cet accident visuellement sont mes petites éraflures blanchâtres sur mes bras, ma grosse et vilaine cicatrice sur le tibia droit et un fin trait blanc au front. Des cicatrices qui, d'après mon médecin, finirons par disparaître dans une ou deux années. Cependant, il reste encore toutes les séquelles internes qu'un médecin ne peut réparer: le traumatisme de l'accident. Rien que de savoir que des personnes ont perdu la vie, des visages que j'ai vus quelques instants avant le choc; quand je pense à tous ces cris et cet enfer; tout ça me rend malade. Il m'arrive encore de me réveiller en pleine nuit et de m'accrocher désespérément à mon matelas pour vérifier si je vis. Mais dois-je pour autant tout avouer à Yun Ji ? J'ai déjà bien assez de soucis avec lui pour ajouter tout cela...

    « Oui. Je vais mieux. Je fais juste un peu de rééducation pour ma jambe. »

Il me tend ensuite mes chaussures et je les saisis nettement, les pose dans l'entrée puis reviens m'asseoir. Yun Ji attrape son café et, nos regards qui semblent s'être trop longtemps évité, finissent par se croiser. Là aussi je dois me faire raison pour ne pas me laisser plonger dans de si beaux yeux... Je pose délicatement mes doigts sur ma tasse de thé vert, cherchant presque un support sur lequel m'appuyer sans pour autant vouloir le briser. Car oui, j'ai ce drôle de don de briser les vies de toutes les personnes qui s'approchent trop près de moi. D'abord Ae Ri, ensuite Yun Ji, en grande partie Se Jong... Et certainement Hyun Hee sous peu. Pas que je veuille lui faire de mal -c'est même tout le contraire- mais il est si proche de moi que j'ai peur qu'il se brule les ailes. Et les tiennent Yun Ji, existent-elles encore ?

    « Je suis désolé Eden. »

Yun Ji est si sincère que cela en est troublant. Et sur ce moment précis je ne sais pas quoi répondre. Il me lâche ça comme une bombe à retardement qui m'explose en pleine figure. Je ne sais absolument pas comment prendre cette révélation. Est-ce que je suis censée accepter ses excuse ? Je vois dans son regard qu'il pense précisément ce qu'il dit. Je voudrais tant les accepter... Si seulement je savais pour quoi il s'excuse ! J'avale deux ou trois gorgées dans ma tasse de thé sans avoir manqué d'y glisser trois sucres, et je manque presque de me brûler la langue. Mes doigts jouent nerveusement avec l'anse de la tasse. Il faut vraiment que je lui réponde ou je vais passer pour la plus grande cruche du siècle. N'oubliant pas le peu de haine, de colère et de dignité qu'il me reste, je lève brusquement ma tête pour lui faire face.

    « C'est bien. Mais j'aimerais savoir... Tu es désolé pour quoi exactement ? Pour haïr mon fiancé, tel que tu le nommes, sans raisons ? Pour avoir refusé de me donner de tes nouvelles durant un mois ? Pour t'être emporté à la Lotte ? Ou bien, pire encore, pour avoir osé me mettre à la porte de chez toi comme un simple pantin ! »

Mon ton est bien plus tranchant que je ne l'aurais espéré et je me mordille la joue intérieure pour éviter d'immédiatement m'excuser. Avalant de nouveau quelques gorgées dans ma tasse couleur azur, je la repose et la lâche décidant que mes mains seront surement mieux placées sur mes genoux. Je passe mes ongles sur mon jeans, triant les idées qui fusent dans mon cerveau. Il me faut un point de départ. Avec toutes les questions que je lui ai posées quelques secondes plus tôt, il a une totale vue sur ce qui me hante depuis des semaines. Ou du moins il manque encore deux choses fondamentales que je ne lui ai pas dit. Mais pour cela, il me sera impossible de planter mon regard dans le sien. Impossible de lui faire face même ! Cela représente tellement pour moi, et apparemment si peu pour lui; que j'ai peur de voir le rêve de ma vie s'effondrer en deux secondes tel un château de cartes ! Je me lève doucement de la table, prétextant chercher un couteau et tout en passant mes doigts sur les plans de travail je demande:

    « Ou... ou bien tu es désolé pour moi ? De me haïr parce que je suis une chose que tu sembles détester. Comme tout ceux de mon espèce, comme on aime nous appeler. Parce que je suis une twao... » Après une légère inspiration, j'ajoute: « Tu pourrais aussi me haïr puisque d'après ce que je sais, il me semble que... que tu sois... que ce soit toi, mon âme soeur... »

Le couteau toujours dans le tiroir, je me refuse de l'attraper tout de suite. Mes jambes sont flageolantes et j'ai besoin de toutes la force de mes bras pour tenter de rester debout. Mes mains tremblent, mes doigts frappent nerveusement le plan de travail et mes genoux se plie pour prendre appui contre ce grand meuble. Les yeux fermé, la respiration presque saccadé et ma joue intérieure mordillée; je tente de paraître la plus sereine possible. C'est la chose que j'ai attendue tout au long de ma vie, espérons que ce ne soit pas en vain !

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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyJeu 5 Déc - 19:59

Mes excuses la laissèrent nerveuse, tête baissée, ses doigts parcouraient la tasse, ne sachant quoi faire, ou alors elle réfléchissait. Jusqu’à ce qu’elle lève la tête soudainement.

« C'est bien. Mais j'aimerais savoir... Tu es désolé pour quoi exactement ? Pour haïr mon fiancé, tel que tu le nommes, sans raisons ? Pour avoir refusé de me donner de tes nouvelles durant un mois ? Pour t'être emporté à la Lotte ? Ou bien, pire encore, pour avoir osé me mettre à la porte de chez toi comme un simple pantin ! »

Elle était énervée, et elle avait de quoi. A ce moment précis, j’avais qu’une seule envie, partir de nouveau et fuir. Oublier tout ça m’aiderait, et l’aiderait. Sauf que comme tout le monde, elle voulait des explications, et là je ne savais pas quoi lui dire. J’étais désolé pour tout ça, désolé d’être impulsif, désolé d’être moi-même. Mais elle avait raison, tellement raison, et c’est ça qui m’empêchait de partir. Je ne voulais pas la voir comme ça, je veux que tout redevienne comme avant. Comme quand elle était, pour moi, une humaine.

« Pour tout. » murmurais-je.

Comme toute à l’heure, c’était les seuls mots qui sortaient, et il valait mieux c’était soit ça, soit « Et merde, je me casse ! ».

Elle était énervée et ne savait quoi faire de ses mains. Elle ne savait pas quoi faire pour se calmer, et moi non plus. Elle se lève pour aller chercher un couteau, si elle pouvait éviter de me tuer ... Quoi que ça m’aiderait peut être des fois. Et repris la parole :

« Ou... ou bien tu es désolé pour moi ? De me haïr parce que je suis une chose que tu sembles détester. Comme tout ceux de mon espèce, comme on aime nous appeler. Parce que je suis une twao... »

Je la fixais et le simple mot twao me fit l’effet d’une bombe, ce qui se répercuta sur mon regard, noir. Mais ce n’était pas faux au fond, j’étais aussi désolé qu’elle soit une twao, elle ne méritait pas cette galère. Elle souffla et continua :

« Tu pourrais aussi me haïr puisque d'après ce que je sais, il me semble que... que tu sois... que ce soit toi, mon âme soeur... »

Âme sœur, non je ne voulais pas entendre non plus ce mot ! Son attitude nerveuse ne m’aidait pas. Tout avait l’air trop important pour elle et je ne voulais pas de ça. Je ne veux pas que quelqu’un se mette dans cet état juste pour moi. Et puis, non je me refusais à l’idée d’être son âme sœur. Je sais qu’il s’était passé quelque chose de particulier le jour où on s’était embrassés mais je m’efforçais d’oublier ce moment. Je pris quelques instants de réflexions, pris à mon tour mon souffle et lui répondit, enfin :

« Oui, oui je suis désolé que tu sois de cette espèce, parce que oui c’est une espèce. Tu ne mérites absolument pas cette galère ! Ça ne t’énerve pas toi d’être dépendant de quelqu’un ? Je ne pense pas. Et non, je ne suis pas comme toi, je n’aime absolument pas cette idée d’âme sœur, et puis si ça se trouve ce sont des conneries, tout simplement. Cette sensation quand on a chargé, c’était juste l’effet de surprise de ressentir ça. C’est tout. »

Et comme à mon habitude je n’y allais pas par quatre chemins. Et comme à mon habitude je suis particulièrement doué pour la blesser, chose que je ne voulais pas. Je baissais les yeux et me leva de ma chaise, pour partir d’ici. Je ne sais même pas pourquoi je ne suis venu, pourquoi je me prends la tête pour une fille ! D’habitude j’aurais fait quoi, j’aurais tout fait pour coucher avec elle et la laisser en paix, ou je l’aurais abandonné en vu de la simple idée d’être une twao. Sauf que c’était elle, et avec elle tout était différent. Je fis marche arrière et me plantait devant elle, yeux dans les yeux :

« Je ne suis pas l’homme qu’il te faut. Je suis trop con pour toi. Et je ne veux pas que tu sois dépendante de qui que ce soit. Je suis désolé pour tout ce que j’ai pu te faire, mais je pense que Se Jong serait très bien pour toi, et comme c’est ton fiancé, tout ira bien. Je ne veux pas plus te compliquer la vie que ça. Et concernant les twaos, oui je les hais, et ça ne changera pas. Ce gêne m’a pourri, me pourri et me pourrira TOUJOURS la vie. »

Et c’est à ce moment précis que la seule chose que je voulais faire c’était l’embrasser et lui dire adieu. Choses que j’étais incapable de faire, trop occupé à lire dans ses yeux et trop occupé à me bombarder dans ma tête « c’est une twao ».
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Eden A. Rosebury
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMar 31 Déc - 14:49

J

e ne sais réellement plus quoi faire. Je suis aussi nerveuse qu'énervée, et il le sens. J'en suis certaine. Son ton presque tranchant lorsqu'il a affirmé être désolé pour tout me poignarde encore de l'intérieur. Je ne sais même plus quoi penser de tout ça. C'est comme si le mot désolé me signifiait rien pour lui. Il me le balance à tord et à travers pour s'excuser de tout les reproches que je lui fait. Il me balance ce mot comme une bombe, qui ne fait qu'exploser dans mon esprits pour me perdre encore plus... Continuant à m'appuyer sur le plan de travail, j'attend vainement ce qu'il a à me dire quant à ma situation de twaos. Et la façon dont il réagira face à l'annonce de l'âme soeur. Cas s'il y a bien une chose dont je suis persuadée c'est ça: Yun Ji est mon âme soeur.

    « Oui, oui je suis désolé que tu sois de cette espèce, parce que oui c’est une espèce. Tu ne mérites absolument pas cette galère ! Ça ne t’énerve pas toi d’être dépendant de quelqu’un ? Je ne pense pas. Et non, je ne suis pas comme toi, je n’aime absolument pas cette idée d’âme sœur, et puis si ça se trouve ce sont des conneries, tout simplement. Cette sensation quand on a chargé, c’était juste l’effet de surprise de ressentir ça. C’est tout. »

Juste l'effet de surprise ? Il se moque de moi là ! Il est twao, comme moi. Que ça lui plaise ou non c'est comme ça et ce sera toujours ainsi. Ke restant de sa vie il aura besoin de quelqu'un a ses côtés pour charger. Pourquoi le prendre aussi mal et en faire un réel enfer ? Et puis il charge depuis très longtemps, et je suis certaine qu'il n'a jamais ressentit un échange aussi fort que le nôtre. Le baiser était prodigieux, à couper le souffle, stimulant, vivifiant, je me suis sentie complète et en harmonie. Yun Ji, tu ne peux pas n'avoir rien ressenti ? Je fais volte face tendis qu'il se lève de sa chaise, comme prêt à partir.

    « Tu n'aurais pas l'impression de dépendre de quelqu'un si tu n'étais pas aussi renfermé ! »

Je m'arrête dans mon élant, même plus certaine qu'il m'écoute encore. La seule chose qui semble lui traverser l'esprit c'est l'envie de franchir ma porte d'entrée. Encore touchée par ses mots, les mains cramponées au meuble contre mon dos, j'essaie de ne pas me laisser aller. Baissant la tête sur mes pieds je tente de remettre toutes ses paroles à l'endroit dans ma tête. J'avais raison, il nous considère comme une race. Une race qu'il hait plus que tout au monde. Pauvre Yun Ji, pourquoi t'embêter à te torturer toi même ? Il a également parlé de dépendance mais surtout d'âme soeur. Mon rêve qui a glissé sur ses phalanges pour se briser en milles morceaux sur le sol. Il n'y croit pas. Mais après notre baiser, comment peut-il rester aussi sur de cela ? Je relève la tête brutalement en voyant ses pied face aux miens et mon visage n'est plus qu'à quelques centimètres du rien. Il a donc fait demi tour ?

    « Je ne suis pas l’homme qu’il te faut. Je suis trop con pour toi. Et je ne veux pas que tu sois dépendante de qui que ce soit. Je suis désolé pour tout ce que j’ai pu te faire, mais je pense que Se Jong serait très bien pour toi, et comme c’est ton fiancé, tout ira bien. Je ne veux pas plus te compliquer la vie que ça. Et concernant les twaos, oui je les hais, et ça ne changera pas. Ce gêne m’a pourri, me pourri et me pourrira TOUJOURS la vie. »

Les yeux emplie de larmes, elles restent coincée sans encore couler. Yun Ji à l'air sérieux, et ses paroles me désespèrent. Comment peut-il penser une seule seconde que Se Jong est mieux pour moi ? Il n'a pas encore compris que je ne veux pas de cette homme et qu'il est mon fiancé à cause de ce stupide mariage arrangé. Et il affirme ne pas vouloir que je dépende de quelqu'un. Comment ose-t-il prendre cette décision à ma place ? De plus, c'est une affirmation complètement stupide puisque je devrais quand même dépendre de quelqu'un. Quoiqu'il advienne. Parce que je suis twao, parce que je n'ai pas le choix de charger pour vivre ! Mais ce qui m'énerve le plus c'est qu'il se qualifie de con. Alors qu'il est tout sauf ça ! Notre relation était peut-être ambiguë, mais elle m'a permis de voir les meilleurs côtés de cet homme. Et il n'est pas aussi con qu'il semble le croire. Encore énervé, je répond aussi vite qu'il m'est possible de le faire.

    « Toi ? Un con ? Te moque pas de moi, je t'en pris ! Oui, les twaos t'ont pourri la vie, je ne sais pas ce qu'il t'ont fait mais pour que tu les hait à ce point ce doit être horrible. Et j'en suis désolée ! Mais n'avance pas qu'il te pourriront encore l'existence. Arrête de tous nous mettre dans le même sac ! » Je ne stop quelques secondes pour reprendre mon souffle et ajoute: « Tu n'as rien compris avec Se Jong. Oui, il est mon fiancé. Et non, je ne veux pas l'épouser. C'est un mariage arrangé ! »

Je ne sais plus où donner de la tête. Yun Ji, mon Yuny, ne comprend rien à rien ! Je ne veux pas de ce stupide fiancé qui semble tant me haïr, je ne veux pas l'épouser et finir ma vie à ses côtés, lui faire un héritier et tenter de vivre comme la plus grande femme de l'homme le plus puissant ! Mais je n'ai pas d'autre choix ! Il faut préserver la puissance de nos entreprises mondiale. Deux des plus grandes entreprises ! Un mariage de puissantes famille auquel nous n'avons pas le choix de nous soumettre. Plongeant mon regard dans celui de l'homme face à moi, j'attrape son haut pour le tirer contre moi. Son torse rencontre mon buste et j'appuie désespérément mon autre bras sur le plan de travail dans mon dos pour ne pas perdre pied. Le regard à la fois emplie de colère et de larmes, je lui dit froidement:

    « Embrasse moi ! Et ose prétendre que tout ce que j'affirme est faux et que ce baiser ne vaut rien »

Je ne baisse pas le regard, à l'affut de la moindre de ses réactions. Le coeur battant, je me demande durant quelques secondes si j'ai réellement fait le bon choix en sortant ces mots. Mais au moins je serais fixée sur cette histoire d'âme soeur et sur ce que cet homme éprouvé réellement pour moi !

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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMar 7 Jan - 16:04

« Tu n'aurais pas l'impression de dépendre de quelqu'un si tu n'étais pas aussi renfermé ! »

Ses paroles résonnaient dans ma tête. Renfermé. Renfermé. Eden tu n’imagines même pas à quel point tout ce qui peut sortir de ta bouche peut provoquer l’effet d’une bombe en moi. Et tu n’imagines pas à quel point j’essaye de ne plus l’être. Est-ce que tu penses réellement que j’aurais fait cette foutue chasse aux trésors si je ne voulais pas un peu sortir de ma bulle ? Est-ce que tu penses réellement que j’aurais continué à te voir si je voulais rester enfermé ? Non, tu ne sais pas, tu ne sais rien, et tu ne me connais pas.

Pendant que je faisais volte-face et revenais vers elle, je finis par ajouter à quelques centimètres de son visage :

« Je ne suis pas l’homme qu’il te faut. Je suis trop con pour toi. Et je ne veux pas que tu sois dépendante de qui que ce soit. Je suis désolé pour tout ce que j’ai pu te faire, mais je pense que Se Jong serait très bien pour toi, et comme c’est ton fiancé, tout ira bien. Je ne veux pas plus te compliquer la vie que ça. Et concernant les twaos, oui je les hais, et ça ne changera pas. Ce gêne m’a pourri, me pourri et me pourrira TOUJOURS la vie. »

Ses yeux se remplirent de larmes, sans couler. J’étais tellement doué pour faire souffrir les autres pour me protéger moi-même. J’attendais sa réponse, immobile.

« Toi ? Un con ? Te moque pas de moi, je t'en pris ! Oui, les twaos t'ont pourri la vie, je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait mais pour que tu les hais à ce point ce doit être horrible. Et j'en suis désolée ! Mais n'avance pas qu’ils te pourriront encore l'existence. Arrête de tous nous mettre dans le même sac ! Tu n'as rien compris avec Se Jong. Oui, il est mon fiancé. Et non, je ne veux pas l'épouser. C'est un mariage arrangé ! »

Une bombe, non ses paroles n’avaient pas l’effet d’une bombe, c’était bien pire que ça. « N’avance pas qu’ils te pourriront encore l’existence. Arrête de tous nous mettre dans le même sac ! ». Je restais stoïque, je ne savais pas quoi répondre et ma légendaire franchise ne sortait plus. Ils ont pourris toute mon existence, tout mon passé, et le passé va avec le futur, on ne l’oublie pas, alors si les twaos me pourriront tous l’existence. Et dis-moi Eden, est ce que si je vous mettais tous dans le même sac je serai venu te voir ? Ces mots-là ne sortaient pas. Comme toute à l’heure.
Elle plongea son regard dans le mien, attrapa mon tee-shirt et me tira contre elle. Nous étions à présents collés, je pouvais sentir son cœur battre. Qu’est ce qu’elle me faisait ?

« Embrasse-moi ! Et ose prétendre que tout ce que j'affirme est faux et que ce baiser ne vaut rien. »

Et maintenant, je fais quoi ?


J’ai peur. Quoi que je fasse, je la ferai souffrir. Quoi que je fasse je ne pourrai jamais continuer à la voir comme si ne rien n’était. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant. Si seulement je pouvais réussir à tout oublier. Chose qui était, et je le savais peine perdue. Pour la première fois de ma vie, j’avais peur de faire souffrir quelqu’un, surtout elle.

Sauf que je ne pouvais pas rester de marbre et ne pas l’embrasser.

Je me plongeais dans ses pupilles brunes et colla mes lèvres des siennes.

Cet instant je ne l’oublierai jamais.

Dis-moi maman, est ce que tu avais déjà ressentie ça ?
Dis-moi papa est ce que tu avais peur de perdre chaque être qui comptait pour toi à cause des twaos ?


Une larme coula le long de ma joue. La première face à quelqu’un.

Dis-moi Eden, est ce que tu savais que tu me faisais cet effet ?

Je reculais mes lèvres des siennes et chassa d’un mouvement de main cette larme honteuse. Il n’y avait pas de doute, ce n’était pas une charge bénigne, je n’avais absolument aucun mot pour décrire ce baiser. Mais rien n’y fait. Je ne veux pas souffrir. Pas encore.
Je reculais de quelques pas. La fixais et ajouta :

« Je suis désolé Eden. Je ne peux pas continuer. »


Je levais mon regard vers la fenêtre, le soleil brillait.

« Si ce mariage est prévu, il doit avoir lieu. L’amour naîtra au fur et à mesure du temps passé avec lui. Est-ce que tu l’as déjà seulement embrassé ? Qui sait, c’est peut être lui ton âme sœur, que tu le veuilles ou non. Et même si ce n’était pas le cas, j’imagine que tu ne pourras jamais éviter ce mariage. De mon côté je viendrai t’admirer en robe de mariée, je jouerai de la guitare et je ferais comme si il ne s’était rien passé. Parce que même si je le veux, je ne pourrais pas ne plus te parler. Alors faisons comme avant. »

Je ne lui laissais pas le choix et m’assis dans le canapé.

« On regarde un film ? »

Ce n’était pas la meilleure solution, c’était certain, mais c’était la plus simple. Pour elle, comme pour moi.
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Eden A. Rosebury
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptySam 15 Fév - 20:03

C

'est à ce moment précis que je perd totalement pied. Yun Ji répond à ma provocation et colle miraculeusement ses lèvres aux miennes. A ce moment précis, plus rien d'autre n'existe. Une bulle se forme autour de lui et moi. Je perd mon souffle, je n'entend plus rien, je perd pied et je ne ressent plus rien. Le seul bruit à mes oreilles est mon cœur qui martèle violemment ma poitrine, j'ai presque peur qu'il ne s'en échappe. La seul chose que je sens est le doux toucher de ses lèvres sur les miennes. Plus rien n'est présent, juste lui. Juste cet homme qui est mon âme sœur. J'en suis absolument certaine à présent. Une vague de chaleur se diffuse dans tout mon être. C'est la première fois de toute mon existence que je me sens si bien et si complète. Mais Yun Ji se retire bien trop tôt à mon goût et chasse une vilaine larme de sa main. C'est la première fois que je le vois dans un tel état.

    « Je suis désolé Eden. Je ne peux pas continuer. »

Ma bouche s'ouvre, mon esprit est déjà prêt à protester, mais mon corps n'écoute plus. Aucuns sons ne sort de ma gorge et je resserre mes lèvre au lieu de rester totalement béat. J'ai encore du mal à me remettre de ce baiser, tout juste le temps de tout comprendre, que Yun Ji me lâche une bombe pareille. Comment peux-t-il dire ça ? Pourquoi vouloir tout arrêter alors que nous n'avons encore réellement rien commencer ? Yun Ji, pourquoi as-tu si peur ? Le soleil caresse tendrement son visage. J'aimerais pouvoir étendre ce moment à l'éternité, mais malheureusement tout avance. Nous ne pouvons reculer. Les mains ballantes le long de mon corps, j’appréhende la suite de ses paroles.

    « Si ce mariage est prévu, il doit avoir lieu. L’amour naîtra au fur et à mesure du temps passé avec lui. Est-ce que tu l’as déjà seulement embrassé ? Qui sait, c’est peut être lui ton âme sœur, que tu le veuilles ou non. Et même si ce n’était pas le cas, j’imagine que tu ne pourras jamais éviter ce mariage. De mon côté je viendrai t’admirer en robe de mariée, je jouerai de la guitare et je ferais comme si il ne s’était rien passé. Parce que même si je le veux, je ne pourrais pas ne plus te parler. Alors faisons comme avant. »

C'est après ces phrases qu'il ne me laisse même pas le temps de répondre et s'en va s'asseoir sur le canapé. Je reste un instant stoïque, frappée par tout ses mots. Il n'a pas tord ! Et cela pour mon plus grand malheur. Ce mariage doit avoir lieu. Si je le refuse je serais la honte de la famille, mon père sera déshonoré d'avoir une fille si peu investie dans l'épanouissement de l'entreprise. Idem pour Se Jong. Si l'un de nous deux refuse, le déshonneur et le rejet s'abattra sur nous. Je m'apprête presque à affirmer qu'il reste une solution. Que si je m'enfuie loin d'ici avec Yun Ji nous pourrions vivre ensemble. Mais est-ce réellement une bonne chose de lui imposer une vie de fugitif ? Non. A ma plus grande déception il a raison. Je n'ai pas d'autre choix.

« Parce que même si je le veux, je ne pourrais pas ne plus te parler. » Moi non plus. Je ne vois plus ma vie sans la sienne à présent. Je n'arrive plus à m'imaginer vivre sans qu'il existe. Il est tout de que j'ai toujours désiré, tout ce dont j'ai toujours rêvé. Il est une partie de moi. Sans lui je serais incomplète, comme je l'ai toujours été. Il doit rester à mes côtés. Mes sentiments à son égard sont interdit, je le sais. Mais je me sens si bien à ses côtés... Je m'avance pour m'installer à ses cotés, toujours aussi silencieuse. J'ai tellement peur de briser cet instant parfait.

    « On regarde un film ? »

Comme avant! Je pose mon regard sur lui, toujours enfermée dans mon silence. Les tasses trônent encore sur la table de ma petite cuisine que l'on voit d'ici, et un moment je me demande pourquoi tout cela est arrivé. Nous avons beaucoup appris, mais pourquoi ? Pour revenir exactement comme avant ? Je pense un instant au mythe de Sisyphe. A cette homme qui roulait sa pierre et qui ne cessait de retombais en bas de la colline. Est-ce réellement comme cela pour tout le monde ? J'incline la tête en signe d'approbation pour la film et lui indique le meuble en face où se dresse plusieurs DVD. Beaucoup d'amour, quelques comédies et quelques films d'actions de Yun Ji. J'ai bien choisi le film la dernière fois. C'est son tour à présent. Pendant qu'il s'en occupe, je dénoue enfin ma langue pour engager la conversation.

    « Tu sais, c'est identique pour moi. Je n'imagine pas une seule seconde le fait de ne plus pouvoir te parler. » Le regard dans le vague, j'ajoute: « Alors comme ça tu viendras ma voir ? J'espère que tu me réservera une danse. Je me demande à quoi tu ressemble en costard-cravate... »

Parfois, il m'arrive de prier pour que tout soit différent. Pour que je ne sois pas une américaine, encore moins une Rosebury. Pour que je sois née dans une famille comme tout le monde, une famille simple et aimante. Une famille qui me laisserait faire tout mes choix, qui me laisserait prendre mes propres décisions. Une famille qui ne compte pas sur moi pour l'honorer et que je ne pourrais pas déshonorer juste en écoutant mon cœur. Mais j'ai beau prier assez fort, je sais parfaitement que ça ne mène à rien. Je ramène mes genoux croque ma poitrine et glisse mon menton près de mes genoux. Pourquoi la vie est ainsi ?

    « Yuny, tu voudrais rester manger ce soir ? Je ne t'ai jamais fait de plat avec mes propres mains. »

Je l'appel par le petit surnom que je lui donnait déjà avant. Yuny. C'est comme du miel qui coule le long de ma gorge. Doux et chaud à la fois. Rassurant, affectueux. Il a affirmé que tout devait redevenir comme avant. Je prend donc l'initiative de reprendre ce surnom presque idiot. Tout comme avant. On va regarder un film. Tout comme avant. Et manger un repas ensemble. Tout comme avant. Oui, comme avant...

    « A moins que tu ne préfère commander quelque chose ? Les sushi c'est bon aussi. »

J'ai peur qu'il ne refuse, que tout se brise à nouveau. Mais c'est surtout la boule au ventre que je l'imagine passer le pas de ma porte d'entrée. J'ai peur qu'il ne s'en aille, qu'il ne revienne plus. J'ai peur que ce cocon qui vient de se former se liquéfie et disparaisse. J'ai peur de tout cela. Mais je garde cette réflexion en mon être et me tais, de peur à nouveau de lui ajouter des soucis. Yun Ji, si tu savais...

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Dernière édition par Eden A. Rosebury le Ven 21 Fév - 18:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyJeu 20 Fév - 23:53

Elle avait écouté mes mots, sans répondre. Est-ce que c’était une façon de ne pas s’énerver à nouveau ? Ou bien est ce qu’elle était tout simplement d’accord avec ce que j’ai dit ? Ou alors peut être que j’y avais été un peu trop fort et qu’elle était restée bouche bée ? Je ne sais pas. Je me posais toutes ses questions alors qu’elle me rejoignait à son tour sur le canapé. L’ambiance était silencieuse. Elle posait son regard sur moi, regard que je fuyais. Toujours muette elle approuvait et me montrait du doigt les DVD. J’en devinais pour cette fois qu’il fallait que je choisisse. Comme d’habitude, toujours autant d’amour, mais j’aime à voir quelques films d’actions que je lui avais conseillé. Je n’avais pas la tête à choisir un film, mais je n’allais pas fuir à nouveau. Concentre-toi Yun Ji. J’optais finalement pour un film américain « Inception », un film que j’avais déjà vu, mais un film qu’il faut revoir pour bien comprendre. Un bon prétexte pour se concentrer. Tandis que je sortais le DVD de sa boîte, elle engagea enfin la conversation :

« Tu sais, c'est identique pour moi. Je n'imagine pas une seule seconde le fait de ne plus pouvoir te parler. »

Je ne répondis pas. Et continuait à mettre le DVD en route.

« Alors comme ça tu viendras ma voir ? J'espère que tu me réservera une danse. Je me demande à quoi tu ressemble en costard-cravate... »

Je la rejoignis à ses côtés et répondit avant d’appuyer sur play :

« C’est Inception, je ne sais pas si tu l’as vu déjà. Il mêle amour, action et réflexion, j’espère que ça t’iras … Et je ne garantie rien, la dernière fois que j’étais bien habillé, c’était quelques jours après ma naissance, pour l’enterrement de ma mère. Tellement ridicule pour un bébé ce genre de vêtements. »

Pourquoi est ce que je sortais ça d’un coup ? Je n’attendais aucune réponse de sa part, et pour oublier ça, je lançais enfin le film.
Sauf que rien n’y faisait, ses mots résonnaient. Et je l’imaginais au bras de Se Jong, en robe de mariée, toute heureuse. Et moi là, comme un con à la regarder.
Elle aussi avait l’air ailleurs, elle se recroquevillait sur elle-même.

« Yuny, tu voudrais rester manger ce soir ? Je ne t'ai jamais fait de plat avec mes propres mains. »

J’esquissais un sourire. Non pas que ce surnom me plaise, mais elle avait l’air d’avoir compris, faire comme avant, avoir ce surnom moche comme avant.

« A moins que tu ne préfère commander quelque chose ? Les sushi c'est bon aussi. »

« Non, non, je serai ravi de goûter ta cuisine. J’espère pour toi que tu sais cuisiner, sinon tu n’es pas encore bonne à marier ! »

Comme à mon habitude j’arrivais à sortir les trucs qu’il ne fallait pas, au mauvais moment.

« Désolé … En tout cas je veux bien rester ici un peu plus longtemps. »

Le film continuait à avancer et me laissait perplexe. La base de ce film c’est une histoire d’amour quand même … Je tournais la tête vers Eden, concentrée. Elle n’aurait pas du m’embrasser. Maintenant quelque chose au fond de moi me poussait à la prendre dans mes bras. Sauf que je ne suis jamais été tactile. Je m’installais tout de même confortablement et mit ma main autour de sa taille pour pousser sa tête sur mon épaule. J’ai bien dû faire ça avant, non ?
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyVen 21 Fév - 19:03

I

l me semble que cet instant est brisé. Nous sommes gauche et ne savons pas réellement comment nous exprimer, ni comment parler l'un à l'autre. Pendant qu'il affirme avoir mis en route le film Inception, il m'explique quand s'est présenté pour lui la dernière occasion d'enfiler un costume cravate et à quel point elle était ridicule. Je me répète sans cesses que tout doit rester comme avant, mais je pense profondément que tout a changé. Yun Ji, mon Yuny, ne m'a jamais parlé de lui, et voilà qu'il me dit avoir perdu sa mère n'étant encore qu'un nourrisson. Je ne relève pas ses paroles, de peur de le blesser ou de dire quelque chose de maladroit. Il met le film en route pendant que je me recroqueville sur moi-même, comme un chat abandonné. Je m'empresse alors de l'inviter à manger, pour ne pas rester silencieuse comme une idiote. Une idiote qui ne sait même pas mener sa propre vie.

    « Non, non, je serai ravi de goûter ta cuisine. J’espère pour toi que tu sais cuisiner, sinon tu n’es pas encore bonne à marier ! »

Cette fois non plus, je ne relève pas sa remarque. Je sais très bien qu'il tente de détendre l'atmosphère, de lancer une vanne au hasard. C'est tout lui ! Mais malheureusement celle-ci n'est pas vraiment assortis au moment présent. Je fixe l'écran, de peur de voir son visage. Je me demande s'il affiche des traits inquiets, détendus ou gênés. Je crois qu'au fond, je ne préfère même pas le savoir.

    « Désolé … En tout cas je veux bien rester ici un peu plus longtemps. »

Un léger sourire étire mon visage, mais il est bien vite remplacé par mon air perplexe et concentré. Je voudrai pouvoir centrer mon attention sur le film mais mon esprit divague. Je n'arrive pas à suivre l'écran durant plus de quinze secondes. Je pense sans cesses à tout mes rêves brisés en seulement quelques secondes de réflexion. A tout ce qui aurait pu être et que ne sera jamais. A la vie que j'aurais aimé avoir et celle que je vais réellement avoir. Je pense au fait que je suis seulement soumise à mon destin même si j'ai toujours eu tendance à affirmer qu'on pouvait le prendre en main. Je me sens comme étrangère à ma propre vie, spectatrice de mon propre film. C'est Yun Ji qui me ramène à la réalité en plaçant sa main sur ma taille et en me serrant contre lui. Je laisse ma tête retomber sur son épaule et mes genoux sur ses jambes. Il n'a jamais fait cela avant.

    « Je... Enfin ça me fais plaisir que tu veuille rester. »

Il va sans doutes me trouver longue à la détente, mais je voulais combler ma gêne par des paroles. Ce silence est de plus en plus pesant et j'ai l'impression de devoir porter le ciel toute seule sur mes épaule. Je pose ma main sur le haut de Yun Ji, m'y agrippant fermement comme si j'allais perdre totalement pied. Je lève mon regard vers lui, espérant qu'il me regarde à son tour. Des larmes commencent alors à rouler le long de mes joues, et je suis obligé de me desserrer de son corps et de la lâcher pour les essuyer. Mon corps est à présent en travers du canapé, face au sien. Mes genoux reposent toujours sur ses jambes et je m'empresse de déposer ma main sur son bras, de peur qu'il ne finisse par totalement disparaître.

    « Je suis désolée... C'est juste que... Je voudrait étendre ce moment à l'infini, ne jamais repartir et te garder ici. Mais... je peux pas... »

Mes dernier mots sont presque chuchotés. Ils résonnent comme une profonde plainte que l'on pousse dans les moments les plus dur de nos vies. Le temps de sécher mes vilaines larmes, les échos du film m'affirment que nous en sommes à la moitié. Je ne sais pas si je tiendrais encore longtemps à rester contre lui sans pouvoir faire quoique ce soit. C'est comme tendre un bonbon à un enfant et lui ordonner de ne pas y toucher. Et je n'ai jamais été douée pour résister aux tentations. Alors qu'en bien même ce que j'éprouve pour cet homme m'est interdit, je veux bien essayer. Qu'on me brûle les ailes et m'envoie en enfer pour ce que je vais faire.

    « Tout à changé... » Je ne sais pas si ces chuchotis lui sont parvenue, mais j’enchaîne avec plus d'assurance : « Je ne peux pas accepter de te voir là, et ne rien faire. Tu es ce dont j'ai toujours rêvé, celui que j'ai toujours voulu. J'ai des sentiments pour toi Yun Ji. Je ne peux pas accepter de rester comme une idiote face à ce que je ressens. Je ne suis pas encore mariée ! »

Je trahis mon fiancée en bravant la ligne interdite. Je pose un baiser sur les lèvres de Yun Ji, un baiser bien trop court pour charger mais bien assez long pour franchir la ligne rouge. Je veux vivre mon amour, je veux vivre mes sentiments avec lui. Peu importe le prix que cela m'en coûte. Alors s'il accepte, je vivrais tout ce que je ressens à ses côtés. S'il me rejette encore, je le laisserai partir. Mais il m'est hors de question de rester à le regarder et à continuer d'agir comme si de rien n'était. Je n'ai pas encore ma majorité en Corée, je ne peux donc pas me marier. Alors j'ai encore le temps face à moi.

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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptySam 22 Fév - 18:09

Mon souhait de rester ici plus longtemps a eu le don de refaire naître ce doux sourire sur ce doux visage. Quant à mon geste, qui à cet instant me paraissait naturel, alors qu’absolument pas, je crois que ça a eu le don de la déstabiliser à nouveau. A vrai dire en repensant aux quelques minutes qui viennent de se passer ce geste était tout sauf naturel et normal. Je l’avais repoussé et là j’essayais de me raccrocher à elle, comme si mes précédents mots avaient été dit avec ma tête et non mon cœur. Comme si l’idée de la voir dans les bras de Se Jong me paraissait trop improbable.

J’essayais à nouveau de me raccrocher au film pour penser à autre chose, sauf que je n’y arrivais pas. Et apparemment elle non plus. Elle avait glissé sa main sur mon tee-shirt et s’y agrippait, elle avait sûrement peur que je la quitte à nouveau. Sauf que cette fois je ne partirai pas. J’aimais la savoir à mes côtés, comme avant. Elle avait levé le regard vers moi, mais j’avais peur de le croiser, peur de me reposer les mêmes questions qu’il y a quelques minutes, peur de faillir à ce que j’avais dit, peur qu’elle détruise ma fameuse fierté à nouveau. Mais lorsque je ressentis un petit tressautement, j’ai compris qu’elle pleurait et que là je ne pouvais plus ne pas le regarder comme si je n’avais pas vu. Je la regardais alors se desserrer de moi pour essuyer ses larmes. Nos regards se croisèrent un instant, et comme prévu, j’ai failli et faibli. Elle déposa sa main sur mon bras, comme toute à l’heure elle craignait sûrement que je parte. A ce moment précis j’avais simplement envie de lui dire « Tout va bien, ne t’en fais pas, je ne partirai pas. Je te soutiendrai dans tes épreuves ». Mais rien ne sortait.

« Je suis désolée... C'est juste que... Je voudrais étendre ce moment à l'infini, ne jamais repartir et te garder ici. Mais... je peux pas... »

Je caressais ses cheveux et chassais ceux qui cachaient son visage triste. Je me demande si j’avais seulement déjà fait ça de cette façon à quelqu’un dans ma vie. Sûrement pour draguer, ça marche bien les garçons attentionnés et sensibles. Sauf que là il n’y avait rien de tout ça. Elle avait brisé cette carapace, celle qui m’entourait depuis tant d’années. Et le pire dans tout ça c’est que j’étais parfaitement incapable de faire quoi que ce soit pour me ressaisir.

« Tu sais très bien que c’est impossible. Mais je reviendrai autant de fois que tu voudras de moi. »

Autant de fois où je ne croiserai pas Se Jong chez elle. Ou autant de fois où je ne croiserai pas sa future colocataire. Colocataire, nan mais quelle idée. Quoi que d’un autre côté peut être que ça empêchera Se Jong de débarquer à l’improviste chez elle.

« Tout a changé... »

Elle avait chuchoté ça espérant sûrement que je ne l’entende pas. A vrai dire je ne l’avais pas entendu, je l’avais lu sur ses lèvres, lèves que je fixais inconsciemment.

« Je ne peux pas accepter de te voir là, et ne rien faire. Tu es ce dont j'ai toujours rêvé, celui que j'ai toujours voulu. J'ai des sentiments pour toi Yun Ji. Je ne peux pas accepter de rester comme une idiote face à ce que je ressens. Je ne suis pas encore mariée ! »

Je n’avais pas eu le temps de répondre. De toute façon, je ne savais pas quoi répondre. J’avais déjà eu à faire avec des conquêtes un peu trop accrochées, mais là non, tout était différent. Elle avait posé un baiser sur mes lèvres. Elle n’aurait pas du.

Qu’est ce que je fais ?

Cette fois je n’avais pas pu agir avec ma tête, puisque ma raison m’avait quitté. Je l’embrassais à mon tour, aussi doucement que possible, je ne voulais pas charger ou ressentir la même chose que toute à l’heure. Je la regardais intensément dans les yeux et ajouta :

« Tu as des sentiments pour le Yun Ji que tu crois connaître. Est-ce que tu es vraiment sûre de savoir qui est le réel Yun Ji ? Et pas celui qui est actuellement déconcerté d’avoir perdu sa grande fierté face à une fille ? Tu sais au fond ... tu ne me connais pas tant que ça. »

J’essayais de la faire sourire, pour la protéger de la suite.

« Tu n’es pas encore mariée, mais tu le seras c’est indéniable. Je ne veux pas être celui qui t’empêche d’être aimé par ta famille, ou qui sait par Se Jong. Je ne peux pas prendre cette responsabilité. Mais je me refuse aussi de rester là à ne rien faire, tu es la seule personne capable à me faire perdre pied Eden. Alors … je n’ai aucune solution. La seule chose que je puisse faire c’est ne pas te laisser. Alors je ne t’abandonnerai pas. Mais je ne peux pas être avec toi, comme un bon vieux couple ou comme un bon vieux film romantique ou tout se finira bien. Si on admet que je n’ai jamais eu une seule relation sérieuse. »

J’avais ouvert mon cœur, pour la première fois. Et je savais pertinemment que dans quelques minutes, heures, ou quand je partirai de chez elle, je regretterais, c’est à ce moment là que je me demande ce que je serai capable de faire en me voyant dans cet état, avec le recul. Me voir perdre pied est un peu trop inavouable, et il est encore possible que j’arrive à faire une connerie, que je regretterais.
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyLun 10 Mar - 21:17

J

e suis complètement hors de moi. Déstabilisée. Désorientée. Je veux tout. Et pourtant je n'ai rien. Je souhait. Et aucune étoile ne passe. J'espère. Je m'accroche. Tandis que je me sens glisser. Yun Ji ne ma lâche pas une seule seconde et je vois dans ses yeux qu'il me comprend amplement. Ou du moins qu'il y met toute son énergie pour essayer. Je sens même qu'il est absolument sincère lorsqu'il me promet de rester à mes côtés et de revenir tant que je le voudrai. Ce baiser que j'ai osé poser sur ses lèvre me brûle encore. Mais c'est avec le plus grand étonnement que Yun Ji reproduit mon geste et qu'il pose ses lèvres sur les miennes. Trop court pour charger. Bien assez long pour comprendre. C'est le premier baiser qu'il me donne sans y être forcé par mes lèvres ou mes mots emplis de défi.

    « Tu as des sentiments pour le Yun Ji que tu crois connaître. Est-ce que tu es vraiment sûre de savoir qui est le réel Yun Ji ? Et pas celui qui est actuellement déconcerté d’avoir perdu sa grande fierté face à une fille ? Tu sais au fond ... tu ne me connais pas tant que ça. »

Déconcerté ? Perdu sa fierté ? Je ne pensais pas le toucher à ce point... Mais au fond je sourie. Je comprend qu'il n'est pas indifférent -bien que j'en étais persuadée-. Et je vois à présent ce que j'ai toujours réussi à deviner: Yun Ji s'est construit une carapace, et il est bien plus doux qu'il n'y parait. Sa carapace tombée, il se dévoile face à moi. Et c'est encore complètement émue et chamboulée que je m’enivre de ses paroles. Je les écoutes unes à unes, les imprimants au plus profond de mon cerveau et de ma mémoire.

    « Tu n’es pas encore mariée, mais tu le seras c’est indéniable. Je ne veux pas être celui qui t’empêche d’être aimé par ta famille, ou qui sait par Se Jong. Je ne peux pas prendre cette responsabilité. Mais je me refuse aussi de rester là à ne rien faire, tu es la seule personne capable à me faire perdre pied Eden. Alors … » Je retiens mon souffle en attendant sa réponse: « Je n’ai aucune solution. La seule chose que je puisse faire c’est ne pas te laisser. Alors je ne t’abandonnerai pas. Mais je ne peux pas être avec toi, comme un bon vieux couple ou comme un bon vieux film romantique ou tout se finira bien. Si on admet que je n’ai jamais eu une seule relation sérieuse. »

Une fois de plus je dois bien avouer qu'il a raison. Et ceci à contre coeur. Cependant, sa promesse de rester à mes côtés me rend heureuse. Je peux m'accrocher à ça. A cette douce envie qu'il a de rester avec moi comme un couple. Du moment qu'il reste là, tout ira bien. Du moins je suppose. Je n'ai rien à lui répondre. Si ce n'est un léger marmonnement qui traduit mon accord. Je ne pense pas qu'un jour Se Jong puisse m'aimer. Je le hais tout autant qu'il me hait. Et j'aime ma famille tout autant que je la déteste. Je ne peux vivre avec l'idée de les avoir déshonoré. Ce qui me prouve que je ne peux que me soumettre à leur décision. Mais je pense que tant que il est là, tant que Yun Ji reste à mes côtés, tout ira bien. Je ne ferais que porter un autre nom, ce ne sera que des mots inscrit sur un vulgaire papier. Oui, ce ne sera que de simples mots. Je prend sa main au creux des miennes, caressant doucement sa paume.

    « Oui. Du moment que tu es là je me fiche de tout le reste. Le monde peux bien s'écrouler. Je n'en ai rien à faire. Toi ! Juste toi... Tu es le seul qui compte pour moi. Et peux importe tout ce que j'aurai à traverser, je resterai avec toi. Et c'est tout ce qui m'importe... »

Je me repositionne contre lui et me perd dans le reste du film. Je laisse mes mains glisser le long de ses cuisses et ne cesse de le câliner jusqu'au final d'Inception. Lui et moi. Ensemble. Inséparable. Juste ça. Lorsque le générique de fin défile sur l'écran je me redresse et étire mon pauvre corps engourdi. Je m'empresse ensuite de me lever pour ouvrir le réfrigérateur, prenant de quoi préparer le diner. Un sourire ne veux plus quitter mes lèvres. En vérité, j'ai la drôle de sensation d'être comme sur un petit nuage. Rien ne peux plus m'atteindre. Je décide de préparer un plat typiquement français: un pot au feu. J'ai, par chance, préparer ce plat d'avance hier et décide de laisser mijoter le tout sur le feu. Je me tourne alors ver Yun Ji:

    « Alors dis moi tout. Le plat est prêt de la veille. Il fallait bien que je m'occupe et que j'ai quelque chose à nous faire si tu voulais rester. Que j'ai déjà fait la tarte. Donc... Que veux-tu faire là, maintenant, en attendant que tout soit réchauffer ? »

Je ne sais pas du tout ce qu'il va me répondre. Encore moins ce qu'il peux imaginer. Après tout j'ai un tout petit appartement. A part la télé, un post radio et une wii, je n'ai pas grand chose. Une idée me passe par la tête et mes joues virent au rouge. Je me retourne vite pour qu'il évite de voir tout cela. J'ai d'autres jeux, oui. Une roulette avec des défis alcoolisés, un twister qui pourrait être hilarant, et un just dance où l'on pourraient de faire des battles munis de gages spéciaux. Une fois ce coup de chaleur parti, je m'avance vers la table où mon chaton Lucky a décidé de faire sa sieste. Je passe ma main sur son dos et c'est un doux ronron qui me répond.

    « A moins que tu préfère que l'on reste tout deux assis pendant deux heures à se regarder dans le blanc des yeux ? »

Je tire la langue pour rire et m'avance au milieu de la pièce en croisant mes bras sur ma poitrine. Nous pouvons aussi bien danser, je sais parfaitement le métier de mon âme soeur. L'entendre murmurer une musique tout en tournoyant dans ses bras serai finalement bien mieux que n'importe quelle autre de mes idées farfelues. De toute manière, je suis si heureuse d'être à ses côtés que je pourrais accepter n'importe quoi de sa part !

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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMer 12 Mar - 14:52

Elle avait écouté attentivement mes paroles sans broncher, simplement en marmonnant un petit oui. J’avoue que sur le coup j’étais étonné, j’avais peur qu’elle recommence comme toute à l’heure en essayant de tout faire pour me convaincre d’oublier son futur mariage, et de m’oublier moi-même. Elle prit ma main dans la sienne avant d’ajouter, calmement, au creux de mes bras :

« Oui. Du moment que tu es là je me fiche de tout le reste. Le monde peut bien s'écrouler. Je n'en ai rien à faire. Toi ! Juste toi... Tu es le seul qui compte pour moi. Et peux importe tout ce que j'aurai à traverser, je resterai avec toi. Et c'est tout ce qui m'importe... »

On ne m’avait jamais dit de telles choses, et j’en étais tellement choqué que je restais immobile, là, à me répéter ce qu’elle venait de me dire. J’en avais eu des filles, ou des copines, si on peut appeler ça des copines, mais j’avais essayé de faire en sorte qu’aucune ne me dise des choses pareilles. Je ne voulais pas m’accrocher, je ne voulais m’accrocher à personne, parce que je savais qu’à la fin je souffrirai. Il était trop tard pour elle, j’étais déjà lié, mais au moins tout est clair, enfin presque. Est-ce qu’on sortait ensemble ? Est-ce qu’on avait une relation « compliquée » ? Ou bien une relation non exclusive ? Est-ce qu’elle m’en voudrait si je couchais avec d’autres filles ? Je n’en n’avais aucune idée. Mais je crois que ce n’était absolument pas le moment de relancer le débat. Je verrai bien. De toute façon, à vrai dire, je sais très bien au fond de moi qu’aucune fille de la remplacera. Et ça, ça peut paraître génial pour quelqu’un, mais pas pour moi, c’est trop difficile à gérer.
Le générique fini, Eden se redressa pour aller préparer de quoi manger, je la suivis et attendait patiemment dans sa cuisine pour savoir ce qu’elle comptait me préparer.

« Alors dis moi tout. Le plat est prêt de la veille. Il fallait bien que je m'occupe et que j'ai quelque chose à nous faire si tu voulais rester. Que j'ai déjà fait la tarte. Donc... Que veux-tu faire là, maintenant, en attendant que tout soit réchauffer ? »

Que devrait faire une femme et un homme ensemble pour s’occuper ? … Forcément j’avais la réponse à sa question. Mais je ne savais vraiment pas si c’était une bonne idée avec ce qui venait de se passer. Bien que l’envie de me manquait pas.

« A moins que tu préfère que l'on reste tout deux assis pendant deux heures à se regarder dans le blanc des yeux ? »

Mmmhh à part ce que je pensais je ne voyais absolument pas quoi faire, je jetais un coup d’œil autour de moi, histoire de trouver une quelconque idée. A peine le temps d’y réfléchir qu’elle se plaça au centre de la pièce en croisant les bras sur sa poitrine, signe qu’elle attendait quelque chose. Je me levais en sa direction, pour finalement me déplacer légèrement vers son ampli et allumer la musique.

« Alors si tu crois que je vais danser, tu peux rêver. Je te regarde si tu veux. Mais compte pas sur moi. Jouer de la musique c’est beaucoup mieux ! »

Sur mes derniers mots, je lançais la musique et tentais quand même de chantonner ce que je pouvais, histoire qu’elle ne boude pas trop.
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Eden A. Rosebury
« Eden A. Rosebury » TWAO ☆ Avoider
MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyMer 12 Mar - 17:09

J

e plante mon regard sur Yun Ji qui reste planté dans la petite cuisine. Il est vrai que nous n'allons pas rester sans rien faire le temps que le plat mijote. Je jette un regard rapide à l'horloge qui affiche 16h45. Le repas sera donc totalement près aux alentours de 18h45. Ce qui nous laisse une marge. Un sourire en coin prend place sur mon visage pendant que Yun Ji se déplace vers mon ampli pour allumer la musique. Je tend les bras vers l'avant en attendant sa venue mais les laisse aussitôt se replacer le long de mon corps. Il n'a pas l'air de vouloir bouger d'un seul centimètre.

    « Alors si tu crois que je vais danser, tu peux rêver. Je te regarde si tu veux. Mais compte pas sur moi. Jouer de la musique c’est beaucoup mieux ! »

Une moue boudeuse prend possession de mon visage. Mais elle est vite remplacée lorsque j'entend mon âme soeur chantonner en même temps que la musique. Je ne suis pas une spécialiste des musiques coréenne, j'en suis même très loin; mais leurs rythmes me plait énormément. La musique résonne sur le sol et comme pour lui faire plaisir, je m'exécute. J’enchaîne quelques pirouettes et pas de danse. Cela fait longtemps que je ne me suis pas remise à bouger de cette manière. L'accident était il y a un tout petit peu plus d'un mois. Je n'ai pas encore fini les séance de rééducation et je ne suis pas sensée pratiquer à nouveau avant deux semaines. Mais qu'importe, j'ai bien réussi à tenir une après midi de concours complète. Au bout de ce qui doit être une demi heure, je sens mon tibia fatiguer, prêt à m'abandonner. Je m'avance alors vers Yun Ji pour lui prendre la main et l'emmener de force avec moi au milieu de la piste. La musique qui passe ne s'apprête pas à un slow, mais je m'en fiche bien. Je sers mes bras et mes main autour de son cou.

    « Désolée... Je me suis sans doutes sur estimée. Mon tibia n'est pas totalement apte à faire de nouvelles pirouettes. Tu veux bien me soutenir le temps d'une nouvelle danse ? »

Bien entendue ce n'est qu'une question rhétorique. La réponse je l'ai déjà formulée à sa place en l’entraînant à mes côtés au milieu de cette pièce. Je pose doucement ma tête sur son torse, me perdant dans cette bulle que je forme autour de nous. Comme avant, devant le film. Juste lui et moi, comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Il n'y a plus que lui qui compte, lui seul. Et je ferai tout ce qui est possible pour le garder à mes côtés. Absolument tout ce que je peux. Je ne veux pas, et surtout ne peux pas l'empêcher de vivre sa vie. Quant je pense à ses futurs conquêtes, ses futurs petites amies ou même à sa future femme, ça me rend presque malade. Mais c'est surement pour cela qu'il déteste tant Se Jong ? Mon futur mari, celui avec lequel je devrai vivre, construire une famille. Tout ça m'horrifie en vérité. Comment créer un foyer sans amour ?

Je m'arrête quelques seconde pour jeter un oeil à l'horloge qui affiche moins de 18h. Yun Ji est face à moi et je ne sais si je me suis perdue dans mes pensées ou dans ses bras. Je ne sais même pas si nous n'avons effectué qu'une seule danse ou s'il est resté à me regarder réfléchir durant ce long laps de temps. C'est en souriant, le regard encore amer, que je m'avance pour attraper sa main. Il faut que j'arrête de ruminer car, quoiqu'il advienne, je ne pense pas réussir à changer mon futur. Il faut absolument que je me concentre sur le présent et sur lui seul. Je caresse le dessus de sa main, le regard presque vide, et relève la tête pour lui faire face. C'est le moment, nous sommes dans ce moment parfait où tout se révèle toujours dans les films. Où la phrase magique est prononcé. Mais à ce moment précis elle reste coincée au bord de mes lèvres. C'est alors tout autre chose que je m'empresse de lui demander:

    « Tu... Enfin, si tu veux, tu peux rester dormir ici ce soir. » Je baisse à nouveau ma tête sur sa main où mon doigts dessine de petits cercles. « Je n'ai vraiment pas envie que tu partes... »

L'horloge affiche 18h, et je me dépêche de mettre la table pour que nous puissions manger. Je m'avance vers la casserole sur le four et goûte le contenu. J'ajoute quelques condiments pour renforcer le goût et énonce qu'il ne faudra plus qu'une demi heure de cuisson. Je n'ai pas attendu sa réponse pour tout à l'heure, mais à présent je la redoute. Je reste bloqué face à la nourriture, le dos tourné à Yun Ji. Je sais que tôt ou tard il devra rentrer chez lui, et que c'est idiot d'espérer rester collée à lui pour toujours. S'il accepte il partira demain matin, et s'il refuse ce sera après le dîner. Je lâche un long soupir. Tout cela m'énerve au plus haut point. Je plaque mes mains sur le plan de travail à côté des plaques de cuisson, sans pour autant me tourner pour lui faire face. J'ajoute, presque comme désespérée.

    « Tu sais, même si tu n'accepte pas, on se reverra vite. Très vite. »

En vérité, j'ajoute cela bien plus pour moi même que pour lui. J'essaie de me rassurée. Et puis, il m'a tout de même promis de toujours être là, et de toujours revenir. Alors je n'ai pas à m'inquiéter pour sa futur absence. Non, je ne dois pas m'inquiéter...

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Oh Yun Ji
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? EmptyJeu 13 Mar - 15:27

Après comme prévu un regard boudeur, Eden fini par se lancer seule au centre de la pièce et à exécuter quelques mouvements. Elle était magnifique, pleine de grâce et de naturel. Je ne l’avais jamais vu danser, et j’avais loupé quelque chose !
Après une demi-heure, elle finit par venir m’agripper et me placer de force au centre de la pièce, pour mettre ses bras autour de mon cou. Danser, ce n’était vraiment pas une bonne idée, du tout.

« Désolée... Je me suis sans doutes sur estimée. Mon tibia n'est pas totalement apte à faire de nouvelles pirouettes. Tu veux bien me soutenir le temps d'une nouvelle danse ? »

« Comme si tu me laissais le choix. Bon, je vais tenter de ne pas te marcher dessus, et compte pas sur moi pour te guider dans la danse. Pfff tu n’imagines même pas ce que t’arrives à me faire faire. »

Comme depuis toute à l’heure, tout ce que je vivais avait quelque chose d’étrange et d’unique. Réellement. Je n’avais jamais fait un slow, et encore moins sur une musique pas du tout de ce genre. Et même pour séduire qui que ce soit, je n’aurais jamais fait ça. D’un autre côté ce n’était pas plus mal, je n’avais pas vraiment le temps de trop penser, notamment à son gêne de twao, puisque je mettais toute mes concentrations pour ne pas lui marcher dessus, chose difficile. Jusqu’à ce que je m’arrête, chose qu’elle n’avait absolument pas remarquée. En fait le fait de tourner en rond n’était comme prévu pas mon fort. L’admirer et la garder dans mes bras étaient déjà vraiment agréable …
Elle finit par regarder l’horloge et me fixer moi, droit dans les yeux. Toujours sans se rendre compte que cela faisait quelques minutes que nous étions arrêtés. Je redoutais le pire :

« Tu... Enfin, si tu veux, tu peux rester dormir ici ce soir. » dit-elle toute timide « Je n'ai vraiment pas envie que tu partes... »

Je ne savais pas si elle voulait vraiment ma réponse puisqu’elle s’empressa de mettre la table et de préparer le repas. Au moins, ça me laissait le temps d’y réfléchir. Quelques minutes plus tard elle revenait à la charge.

« Tu sais, même si tu n'accepte pas, on se reverra vite. Très vite. »

« Je ne resterai pas dormir ici Eden. Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée. Il va me falloir un peu de temps pour digérer tout ce qu’on a dit et vécu ce soir. Mais on se reverra, je te l’ai promis. »


J’essayais d’être le plus doux possible pour ne pas la faire paniquer, bien que la douceur n’était pas mon fort. J’avais juste besoin de respirer, de faire le point et de me poser les bonnes questions, même si forcément les mauvaises questions étaient là, toutes près.

Après une bonne journée en sa compagnie et surtout un bon repas français. Je décidais enfin de partir face à la moue triste d’Eden à côté de la porte.

« Merci pour le bon repas. Et à très vite. »

Je décidais volontairement de lui faire une simple bise sur la joue. Je ne voulais pas revivre comme toute à l’heure, je ne voulais pas repartir en ayant dans la tête « c’est une twao ».
C’est en marchant jusque chez moi que je me rendis compte que je venais non seulement de passer de bons instants avec une twao, de danser avec elle et surtout de refuser une invitation à dormir. Ok, elle venait vraiment de me troubler. Reste à savoir la suite … et s’il y en a une, laquelle.

Fin
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MessageSujet: Re: Are you the one ?   Are you the one ? Empty

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