Et nous y voilà déjà. Vous dire que je suis d'une incroyable beauté ne vous suffit pas  Non bien sûr, il faut absolument débattre sur le pourquoi du comment. Chose ennuyeuse que j'adorais éviter, mais malheureusement je ne crois pas avoir le choix.

Dans un premier temps, j'aimerais vous en mettre une, à vous qui pensez que tous les Asiatiques sont petits. Ce qui est faux, totalement faux, doublement faux, incroyablement faux, etc. Pour cause, je mesure un mètre quatre-vingts. C'est bon on fait moins les malins maintenant ? Soit, je suis tout de même grand, et je possède une physionomie que l'on pourrait qualifier de généreuse. Je dois dire que je ne suis pas très gros, voire trop maigre pour certain. Cependant je ne désire en aucun cas changer, je m'en excuse d'avance. Je suis quelqu'un d'assez feignant, et j'aime pas particulièrement faire du sport, ce qu'il explique pourquoi je ne suis pas aussi musclé que Dae Sung. Et honnêtement je n'en ai pas vraiment envie.

Globalement on peut me décrire comme quelqu'un de mystérieux. De charismatique, mais à la fois charmant. Je me tiens toujours droit, fier, avec peut-être un soupçon d’arrogance. Je ne pense pas passer inaperçu, mais si c'était le cas je m'en moquerais royalement. Je sais ce que je suis, comment je suis, je n'ai donc pas besoin qu'on me complimente, ou au contraire qu'on me dénigre.

Mes cheveux sont naturellement bruns, ce que j'essaye de dissimuler sous des teintures, souvent bleu. Je trouve cela bien trop banal et ennuyant. Ils sont mit-long, ni trop long, ni trop court, juste assez pour recouvrir légèrement mes oreilles. Habituellement je les coiffe en les ébouriffant un peu, ce qui me donne un style rebelle. Pour mes yeux, je n'y peux rien et ils devront donc garder leur couleur sombre. Peu importe si cela vous choque ou non, mais je me maquille, il s'agit juste d'un coup de crayon noir par ici ou par là. Attention, je suis un mec et cela est impropre à la nature d'utiliser des outilles destiné aux filles, mon Dieu la tafiole que je suis devrait être radié. Enfin, ne fessons plus attention à cela. Si on oublie un peu mon allure de bad boy, on peut voir que les traits de mon visage sont assez féminins. C'est pour cela que j'y ajoute un regard glacial, histoire de ne pas avoir des réflexions absurdes à ce sujet. Oublions l'étape de mon nez voulez-vous ? Il est tout à fait conforme à la norme Coréenne. Ma bouche est par contre, agréablement bien dessinée. Avec une lèvre supérieure marqué d'une belle fente. Et une lèvre inférieure un peu bombé. De ce côté-là, je ne pense pas avoir à me plaindre.


En ce qui concerne l’esthétique, c'est tout un art. On ne dirait pas comme ça, mais je porte un grand intérêt à ma garde-robe. Non, je ne suis pas les nouvelles tendances à la lettre. Depuis quand ai-je déicide de suivre le mouvement ? Jamais, c'est bien ce que je me disais. Je m'habille comme je le veux. C'était de la saison de l'année dernière ? Bah mince alors, on s'en bat ! Mes vêtements sont généralement sombres, je n'aime pas les couleurs, ça me donne la migraine. Je me recouvre quotidiennement d’accessoires. Des colliers avec d’énormes crucifix, ou des bracelets à pointes, tout dépend de l'humeur. J'adore être surchargé par une brique à braque inutile. Mes oreilles n'ont pas échappé à cela. Mes deux targus sont percés, et je possède également deux écarteurs de petite taille.

Voilà j’espère que maintenant vous êtes content. Ce n'est pas le cas ? Cela ne vous suffit pas .? Et bien tant pis, je n'ai que ça à faire. Et perdre mon temps avec des crétins pareils ça ne m’amuse pas vraiment. Sur-ce, good bye Darling.

Ce que je suis, ce que j'étais, ce que je serais, il n'y a pas de mot assez précis pour définir cela. Il n'y a pas vocabulaire assez large pour vous dire ô combien je suis indescriptible. Je ne suis rien, mais tout à la fois. Je ne suis personne, mais tellement de monde à la fois. Je n'ai rien à cacher, rien à montrer. Je vis, pour vivre. Je ne suis qu'une ombre sur un mur blanc. Je suis Bang Ki Seol.

Ma personne vous important tant ? Au point de vouloir me connaître, au point de vouloir me cerner ? Croyez- moi, je n'ai rien à vous offrir, rien à vous donner. Je ne suis qu'un pantin sur cette grande scène qu'est la vie. Tout comme vous. Après tout nous ne sommes pas si différents. Vous êtes impurs, incorrects, mesquins, pathétiques. Exactement comme je le suis, voire moins, tout de même. Cependant, j'ai l'honneur, non que dis-je, l'immense honneur de l'assumer. Je ne fais pas semblant. Je ne cherche pas à être une personne que je ne suis pas. Je refuse d'être sympathique seulement sous vos beaux yeux. Ce serait impossible. J'ai un nombre incalculable de défauts, et des qualités inexistantes. De vous à moi, vous êtes tous plus pourris les uns que les autres. Et cela jusqu'à la moelle. Votre échine se courbe si facilement que votre visage racle le sol. Ne vous prenez pas pour Dieu, vous n'êtes que de misérables humains. Que de vulgaires crétins cherchant la joie, l'amour, la compassion. Et j'en passe, tellement ces sentiments me font vomir. Qui disons-le, ne sont que de parfaites illusions destinées à vous sentir bien. Car oui, seul le bonheur est toléré. Et le malheur, lui, ne devrait jamais naître. Non je ne vous déteste pas, je vous hais. Non je ne vous ignore pas, je vous méprise. Incapables, fiers et arrogants. Sous ce masque aux mille couleurs, se cache une face monstrueuse. Semblable à celle des bêtes provenant des légendes. Légendes, où ne résident ni fées, ni princes charmants. Vous l'avez compris, ou non pour les plus lents d'entre vous, je suis quelqu'un que l'on peut qualifier de misanthrope. Un être aveuglé par une image plus que dédaigneuse de la société et de l'univers qui l'entoure. Une image réelle.

Ce monde, ou plutôt, cet enfer a beau me débecter, il me satisfait. Je ne pourrais pas le voir blanc, cela serait bien trop ennuyant. Cette atmosphère monochrome me convient. En fait pour tout vous dire, elle m'amuse. Il y a bon nombres de luxures à exploiter. Et d'infractions à commettre. Fumer. Se droguer. Se prostituer. Boire. Battre. Tuer. Il nous faudrait bien plus d'une vie pour tout explorer, c'est pourquoi il faut s'y prendre vite. Je regrette de ne pas avoir goutté à ces délices avant. Ce que je regrette encore plus ? De ne pas avoir encore un minimum tout essayer. Je n'ai pas peur des répercussions que pourraient avoir mes actes. Si je dois payer, soit. Si je dois continuer, soit. Tout me comblera. Du moment qu'un quotidien morose ne m'attend pas. Du moment que je ne me retrouve pas enfermé dans un bureau comme tout citoyens modèles. Ce que je suis loin d'être. Ce que je refuse d'être.

Mature est un mot que je ne connais pas, ou que j'ai volontairement oublié. Il y a bien longtemps que j'ai cessé d'être sensé. Conforme à la morale. Je suis en marge de tout cela, loin d'une réalité toujours trop épuisante. Je n'ai pas besoin d'être sérieux. Non, j'ai plutôt besoin de me faire entendre, de crier, de râler ou encore de tout balancer. Je ne possède aucun sang froid, aucun bon sens, et aucune bonne manière. Je fais ce qu'il me plaît, tout en me délectant de la haine d'autrui. Quoi ? Bien sur que me faire détester me conquit. Mon insolence et ma vulgarité vous rendent mal à laise ? Très bien, je continuerais. Mon extravagance et mon physique vous font frôler l’infarctus ? Très bien, crevez en silence. Vous n'avez aucune utilité à mes yeux. Mais moi, j'en ai aux vôtres. Oui, je peux vous faire pleurer, vous faire fondre de douleur ou encore vous maltraiter verbalement. Or, un sourire se dessinera sur votre visage, au simple contact de mon corps si peu chaleureux.

Je suis froid, distant, et sûrement trop direct. Veuillez m'en excuser. Je n'ai pas vécu d'amour et d'eau fraîche. En fait, d'amour tout simplement. Et en ce qui concerne l'eau, pour ma part cela se limite au whisky. Je n'ai pas connu la sensation que peu vous procurer une faible et véritable étreinte. Ou du moins je l'ai oublié. On a toujours été dans l’incapacité de me satisfaire sentimentalement. De ce fait, je n'attends plus rien de vous autres. Je n'attends plus rien de la vie en elle-même. Tout est si noir, que pour moi la lumière n'a plus sa place. Ses faibles rayons, ne peuvent plus m'atteindre. Le temps où je pouvais voir le soleil se lever, est révolu. Le temps où je pouvais sentir la pluie couler sur mon visage, est révolu. Ces sensations, qui vous font vous sentir vivants ne m'atteignent plus. Mon existence est dénuée de tout intérêt. Si bien que je ne me préoccupe plus de ce qui peut être bon ou non pour moi.

Lorsque j'ai déposé ces fleurs sur ton cercueil blanc, je me suis demandé si tout cela était réel. Si ce cauchemar allait cesser. Si toute cette foule autour de moi n'était qu'un mirage. Si les larmes qui se déversaient sur mon visage pouvaient s'estomper. Mais la réponse était claire, si claire que je la connaissais déjà. Plus rien n'était vrai, plus rien n'était faux. Les nuages n'étaient plus blancs. Et le ciel n'était plus bleu. C'était le vide, un vide qu'il était impossible de combler. Une brume obscure m’entourait, elle m’empêchait de bouger, d'entendre, de parler. C'est pourquoi lors de son enterrement je suis resté inerte, sans âme. J'étais jeune, bien trop jeune pour perdre un être si proche. Trop jeune pour me retrouver sans un amour maternel. Je n'arrivais pas à comprendre, je ne pouvais pas comprendre, pourquoi on avait déicide de me prendre ma mère. Quelques jours avant cette scène dramatique, des policiers ont toqué à la porte. Quand j'ai fini par rejoindre l'entrée, la première chose que j'ai vue c'est mon père écroulé sur le sol en sanglots. Alors, après cela que pouvais-je penser ? Après cela, comment expliquer à un adolescent de dix-sept ans que sa maman était morte, dans un accident de voiture. Je devais être assez mature pour comprendre que chaque chose, né puis meurt pas. Mais même si cela fait partie des règles de la vie, je ne pouvais pas l'accepter...













J'ai essayé d'oublier. J'ai essayé de me dire que demain serait un jour meilleur. En fait, j'ai tout simplement essayé de recouvrir la douleur avec des mensonges. Je me disais ; « C'est bon ça va aller, elle ne voudrait pas me voir pleurer ». Mais s'il me devait d'aller bien, ce n'était pas pour moi, mais pour les autres membres de ma famille. J'étais devenu un problème permanent, un problème qu'il fallait résoudre. Et ce aussi banalement qu'une équation de mathématique. Régulièrement ils appelaient pour savoir si tout allait bien. Si je mangeais correctement, si je continuais de me rendre en cours. A vrai dire au début ces petites attentions étaient touchantes. Quand on s'occupe de vous c'est toujours agréable. Mais devenir si soudainement le centre du monde alors qu'il y a quelques semaines on se fichait bien de votre existence, cela me de débectait. À cette époque j'étais timide, névrosé, je ne pouvais pas aligner deux mots sans balbutier. Certains diront qu'ils trouvent cela mignon, tandis que d'autres se moqueront. Ce que je comprendrais parfaitement. Mon père était de moins en moins présent à la maison, je ne savais pas pourquoi, je ne voulais pas savoir pourquoi. Mais un soir, la vérité est apparu aussi violemment que claque dans la figure...













Je l'ai détesté. Je l'ai détesté au point d'en avoir la nausée. Au point de vouloir sa mort. Il n'y avait pas d'être plus infâme à mes yeux. Pas d'être aussi impure. Je savais que la perte d'une femme pouvait être douloureusement, mais ce n'était pas une excuse valable. Non ! Sur son visage je ne voyais aucune tristesse, uniquement un sourire mesquin, enjôleur. Sous son bras se tenait une demoiselle, à peine plus âgée que moi. Et sans exagérer, elle avait autant de vêtements sur le dos qu'une strip-teaseuse. J'avais honte, terriblement honte. Je pensais qu'il avait besoin d'être seul pour faire le deuil, alors je ne cherchais pas sa présence. Mais lorsque je l'ai vu en si bonne compagnie, j'ai compris... Son patron voulait souvent le joindre, il ne se rendait plus au bureau. Non, c'était mieux de picoler dans des bars malsains. Cependant, même si j'étais abattu par une colère sans nom. Même si j'aurais tant voulu lui cracher à la figure. Hurler. Le tuer. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est tourner les talons, pour me rendre dans ma chambre... Je ne voulais plus le voir... Je ne voulais pas entendre de quelconques explications qui n'étaient sûrement pas en mesure de défendre ses actes. Je devais tout effacer... Et tout recommencer  à zéro. Car pour moi la partie était, GAME OVER...

The Notebook, 19 years old.

« Plusieurs jours, mois, années, ont passé depuis sa mort. Pour moi ils sont tous aussi long les uns que les autres. Je voudrais en finir. Revenir au temps où elle me prenait encore dans ses bras. Où papa… Non, où cette ivrogne la prenait encore dans ses bras. Lui, est devenu un déchet humain. Il ne va plus au cimetière la voir. La maison est sale. Répugnante. On voit qu’aucune âme féminine ne rode.
Mais ça n’a pas l’aire de le déranger au contraire. Il fait ce qu’il veut. Laissant des préservatifs un peu partout. Pour me montrer que désormais il fait ce qu’il lui plaît. Il sort sans arrêt. Rentre ivre mort. Je ne sais pas si c’est la tristesse qui le fait faire cela mais je le laisse sombrer. Ainsi il finira par se noyer. Et ce n’est pas plus mal…
Tant dis que moi. Je suis studieux. Je vais encore à l’école je fréquente de bonne personne. J’aide les vieilles dames du voisinage. En fait je suis le parfait petit-fils que tout le monde aimerait avoir. Je suis très populaire dans mon école et je n’en profite pas. Je ne suis pas un mec comme ça. Voyons…
Je ris. Oh, oui que je ris. Que de conneries dites ! C’est un mensonge l’as-tu au moins compris ? Non tu es bien trop naïf pour cela…
Je ne suis plus cette personne. Oui je l’ai été. Pour maman car elle le méritait. Mais maintenant je ne dois plus rien à personne. Alors j’attends. J’attends, je ne fais que cela. Je ne peux que faire cela ! Bien sûr j’essaye de rendre ma vie bien plus excitante. Comme je n’ai plus rien à perdre autant s’amuser. Je n’ai d’ailleurs plus rien à gagner non plus. Je désespère me laissant glisser peu à peu. Ainsi je trouverais un endroit où pouvoir vivre seul et pleinement. Pleinement… Comme si cela voulait dire quelque chose je ne suis pas si bête. Je ne cesse de me faire des illusions. Je m’automanipule… Alors c’est cela vivre ? Écouter les autres et se taire quand on a envie de hurler ? Bercé par des utopies permanentes qui continueront d’exister. Jusqu’à la fin ? Jusqu’à ce que je rejoigne enfin ma chère mère. Je me demande encore pourquoi c’est elle que l’on a privé du bonheur. Pourquoi pas lui ? Celui qui me donne envie de vomir rien qu’à l’idée je partage le même air que lui !
En conclusion je bois. Je fume. Je me drogue. Je me mutile. Je me prostitue. Je profite de toutes les horreurs de la vie qui sont agréables au toucher. Mais qui finalement vous ronge de l’intérieur. Cette médiocre énumération n’est pas bien recherchée. Je le sais. Mais c’est la seule façon de te faire comprendre. De faire comprendre que je ne suis plus le même. J’ai changé… Fini le petit bout de chou tout sage. J’en ai assez de porter cette étiquette. Et comme aux yeux du monde entier je ne suis rien. Pourquoi me privé de ce qui est mal ? »

The Notebook, 20 years old.

« Depuis quelque temps je fréquente un petit groupe, et c'est assez sympathique. Là-bas, plusieurs jeunes de mon âge se réunissent pour une raison quelconque. On est tous tombés dans cet endroit à l'odeur macabre, par hasard. Mais pour une cause que j'ignore encore, personne ne souhaite partir. Pour ma part, ce lieu signifie "liberté". Même si à mes yeux ce mot ne veut plus dire grand-chose. Non, nous sommes tous pris au piège. Tels de faibles oiseaux en cage. Et ô combien nous voudrions nous échapper, et ainsi prendre notre envol, cela serait impossible. Nos ails trop frêles se feraient happer par les rayons du soleil. Trop claire. Trop pur. Pour nos âmes couverte de graisse. Une graisse sale. Impossible à effacer. Pourquoi ? Car l'être humain est répugnant. Peu importe ce qu'il dit, ce qu'il fait tout finit par s'écrouler. Alors pourquoi remuer ciel et terre, alors que la partie est déjà perdue d'avance. C'est lamentable, nous sommes lamentables. Je le suis...
Tous les soirs on se retrouve, c'est plutôt cool, on ne s'emmerde pas. Même si je dois dire que j'ai souvent du mal à me rappeler ce qu'on a fait. Le programme est presque toujours le même; drogue, sexe et picole. Ils ont tous couché au moins une fois ensembles, moi compris dans le lot. Pour être honnête nos attractions ne changent jamais. Et cela ne me dérange pas, absolument pas. Je ne suis donc pas un gentil garçon. Mince alors. Maman ne serait surement pas fière de moi si elle pouvait encore me voir. Mais elle n'est plus là. Et j'ai cessé de croire qu'elle pouvait me regarder en compagnie des anges. Vieille histoire ridicule que mes tantes ont voulu me faire gober pour que mes larmes s'estompent. Alors encore aujourd'hui, encore demain, et dans les dix prochains jours, je continuais de trainer avec ces gens, car cela m'amuse. Car je n'ai rien d'autre à faire. Car leur état est si minable que je ne peux que savourer le spectacle. »










J'ai fini par me dire que je ne devais plus faire attention aux autres, simplement à moi. C'est pourquoi, j'ai tout abandonné. Et ce en passant par mes faux-amis jusqu'à mon appartement miteux. Rien ne me retenait, donc partir était une chose facile. Je n'avais pas d'argent de côté, le peu que je gagnais, illégalement, partait en fumer au bout d'une soirée. Je ne pouvais pas rester dans une ville qui me rappelait tant de souffrance. Tant de souvenirs... Je n'avais plus ma place à Busan, c'était une évidence, et cela raisonné dans ma tête avec fracas. En une nuit j'avais déjà tout déserté. Plus j'y pense, plus je me dis que j'avais sans doute l'aire d'un criminel qui cherchait à effacer toute trace de son passé lugubre. C'était sans doute le cas, et c'est le cas encore aujourd'hui. Je me suis volontairement caché derrière une carrure froide, à toute épreuve. Je ne voulais pas qu'on m'aime, je n'en avais pas besoin. D'ailleurs je me demande s'il existe réellement des imbéciles qui courent continuellement après l'amour. Mais bref, passons. Je n'avais rien prévu, strictement rien ! C'est pour cela que lorsque je suis monté dans le train, en aller direct pour Séoul, je me suis demandé,

« et après ? »