À l'origine de l'humanité, lorsque la génétique décida que certains hommes seraient blancs, d'autres noirs, ou encore d'autres avec des yeux bridés, une autre espèce vit également le jour : les Twaos. Ces hommes-là étaient en vérité des boules humaines aussi rondes que la Lune, et dans cette rondeur cohabitaient deux hommes. Les boules qui contenaient deux hommes étaient qualifiées de mâles, celles qui contenaient deux femmes de femelles, et celles qui contenaient un de chaque d'androgyne. Les Twaos, forts de leur différence, se sentirent très rapidement supérieur à l'humanité, à l'égal des Dieux, et défièrent ceux-ci. Mécontents de leur arrogance, les Dieux les punirent en les séparant.
Depuis ces temps anciens, les Twaos sont en quête de leur moitié perdue. Si leur contrée d'origine est la Chine actuelle, une grande partie de la population a migré jusqu'en Corée du Sud où se trouve la plus grande ethnie Twao. Ils sont néanmoins présents aux quatre coins du globe.

L'énergie, chaque être humain en a. Il s'agit d'une réserve que nous alimentons en nous nourrissant ou en nous reposant, et que nous vidons en exerçant des activités mentales et physiques. Chez les Twaos, c'est légèrement plus compliqué. Les Donneurs produisent de l'énergie en continu, sans jamais en utiliser, quelles que soient leurs activités physiques. La fatigue, ils connaissent bien évidemment, mais elle ne brûle pas leur énergie. Après un marathon, un Donneur sera épuisé, incapable de bouger peut-être, mais son corps irradiera d'énergie. Le seul moyen pour un Donneur de se débarrasser de son énergie est de la transmettre à un Receveur. Celui-ci, au contraire, n'en produit pas, et la dépense au même titre que n'importe quel être humain. À eux deux, ils se régulent.
L'énergie du Donneur possède un certain goût unique chez chaque Donneur, dépendant de sa personnalité, de son hygiène de vie, de son alimentation. Il ne s'agit pas d'un arôme à proprement parler, mais d'une petite note différente. Si le Donneur se sous-alimente, son énergie sera moins riche. Il n'en produira pas moins, et aura autant besoin de se décharger, mais le Receveur en pâtira car sa charge sera moins énergétique, plus faible. Il est donc impératif pour le Donneur d'être en bonne santé et de faire attention à son hygiène de vie. De même, un Receveur trop faible requiert bien plus d'énergie et peut littéralement vider son Donneur : il doit donc également faire attention.

C'est absolument impossible ! Les Twaos sont comme n'importe quel être humain, ils n'ont aucun signe physique distinctif. Ils ne peuvent pas non plus se reconnaître en eux avec un quelconque sixième sens. À moins qu'un Donneur et un Receveur s'embrassent par mégarde, aucune chance de se reconnaître. Lorsque l'on est Twao et que l'on cherche ses congénères, le plus simple reste encore de consulter la liste des Twaos recensés.

Si l'un de vos ancêtres était Twao, ou tout simplement vos parents, vous naîtrez tous avec le gène des Twaos. Cependant, celui-ci ne se déclenche pas automatiquement. Vous pouvez donc, à l'âge de 3 ou 4 ans, déclencher le gène et devenir Twao, ou ne pas le déclencher et rester humain. L'âge varie suivant la personne, mais le déclenchement a lieu vers trois ou quatre ans (pas dix), avec quelques exceptions d'une année avant ou après, mais guère plus. Néanmoins, que vous le déclenchiez ou pas, vous le transmettrez à vos enfants. Il faut savoir que le sang humain annihile le gène Twao : plus vous aurez d'humains dans votre lignée, moins vous aurez de probabilité de déclencher le gène Twao. On ne naît donc pas Twao : on le devient. Cependant, il faut obligatoirement avoir un Twao dans notre arbre généalogique, qu'on le sache ou pas.

Un Twao vit, somme toute, comme n'importe quel être humain. En-dehors de ses charges, son train-train quotidien n'est pas véritablement chamboulé. En parlant des charges, elles ont lieu au moins une fois par jour. Il n'y a pas de fréquence exacte, cela dépend de chaque Twao. Certains supportent très bien de n'avoir qu'une charge par jour, alors que d'autres en nécessitent trois. Cependant, à moins d'une activité très épuisante, elles n'excèdent jamais quatre charges par jour.

Lorsqu'un Twao déclenche le gène, il n'a pas le choix de sa nature, elle lui est imposée tout comme son sexe à sa naissance. Un garçon n'est pas plus prédisposé à être Donneur ou Receveur, et de même chez les filles : il s'agit d'une donnée aléatoire. Le Donneur, comme expliqué plus haut, produit de l'énergie sans parvenir à en brûler. Lorsque trop d'énergie s'accumule dans son corps, il commence à avoir des maux de tête, jusqu'à s'écrouler de fièvre s'il ne charge pas. Il peut mourir de cette fièvre. Le Receveur, au contraire, épuise son énergie sans en produire. Si ses charges sont trop espacées, il va rapidement être fatigué, avoir les jambes molles, jusqu'à s'évanouir d'épuisement, et peut également en mourir.
Un Twao ne peut changer sa nature : il restera toute sa vie Donneur ou Receveur.

Il n'y a pas de règles à respecter sur ce point, si ce n'est qu'un "couple" doit obligatoirement être constitué d'un Donneur et d'un Receveur. Il est souvent plus simple de choisir une personne qui vit à proximité. Certains se couplent par affinités, d'autres par soucis pratique. Il faut également savoir qu'avoir un partenaire fixe n'est pas obligatoire, quoi que plus facile à gérer. Pour tous les Twaos, une liste recensant les membres de la communauté et leurs coordonnées est disponible à l'association Twao, dans le quartier des affaires de Gangnam.

Même si il s'agit d'un événement tragique, vos jours ne sont pas comptés. Vous pouvez avoir plusieurs partenaires au cours de votre vie, et pouvez donc en chercher un autre. De même si votre âme soeur meurt. Vous le vivrez sûrement très mal, et aucun autre Twao ne pourra la remplacer, mais vous pouvez trouver un autre partenaire. Attention toutefois : chaque Twao n'a qu'une seule âme sœur, il ne pourra pas en avoir une seconde.

En soit, aucun Twao n'est jamais certain d'avoir trouvé son âme sœur, avant de l'avoir effectivement trouvée. Il n'y a aucun signe distinctif particulier et on ne peut savoir ce que l'on ressent avec une âme sœur si on ne l'a jamais connu. Lorsque vous chargerez avec votre âme soeur, vous sentirez que c'est différent, que vos énergies s'allient à la perfection, que vous n'êtes qu'un. Il n'y a qu'ainsi que l'on peut le savoir. Évitez toutefois de devenir un serial kisser : vous allez vous épuiser ou vous donner mal à la tête.

Absolument pas ! Seul le contact lèvres contre lèvres transmet de l'énergie. Si votre partenaire se trouve être votre amant, vous pouvez très bien l'embrasser partout ailleurs ou être plus intime avec : vous ne serez pas plus épuisés qu'un humain normal qui fait du sport de chambre ! Si vous embrassez un Twao de la même nature que vous (Donneur/Donneur ou Receveur/Receveur), rien ne se produira. De même avec un humain.