Passe partout. Non pas le nain, c'est de l'allure de Jin dont on parle ici. Il est très doué pour se fondre dans la masse, on ne le remarque pas, bien qu'il soit un plutôt beau garçon pas du tout chétif. Cette facilité pour paraître invisible est très appréciée chez les mercenaires comme Jin. C'est très pratique pour s'approcher de la cible, ou encore fuir la police.
Ses yeux sombres, presque noirs, reflètent les souffrances qu'il a enduré durant son enfance.Ses cheveux sont bruns. Il les garde mi-longs car il ne se trouve pas beau avec des cheveux courts.Il ne les attache que pour faire du sport. Le reste du temps, ils sont lâchés.C'est l'archétype du beau brun ténébreux qui fait baver ces demoiselles. Il ne sourit pas souvent mais sait se montrer charmeur.
Il est obligé d'avoir une hygiène de vie très saine vue la profession qu'il exerce. Il fait 5h de sport par jour, il n'est pas obligé de travailler, entre l'héritage de ses parents, celui de son oncle, plus les économies qu'il a de ses précédents boulots, on peut ainsi dire qu'il n'a que ça à faire. Il pratique plusieurs arts martiaux, ce qui l'occupe donc la plupart du temps.
Discret mais classe, Jin fait attention à son look, il n'aime pas être négligé. Se fondre dans la masse ne veut pas dire passer pour un clochard. Il a le choix, entre son sweat a capuche et ses jolies chemises blanches, il hésite souvent. En revanche, lorsqu'il opte pour une chemise, il porte généralement un joli chapeau. Pour résumer Jin en quelques mots, on peut dire qu'il est discret, classe, beau, sportif et riche. What else ?

Jin est quelqu'un de tout à fait équilibré, heureux de la vie qu'il mène, avec une multitude d'ami, bref une personne totalement épanouie. Non mais sérieux vous y avez cru ? Un mec qui gagne sa vie en tuant d'autres personnes n'est déjà pas très clair, alors rajoutez à sa une enfance tragique, un oncle complètement taré, des cauchemars chaque nuit et vous obtenez Sabishi Jin ! Le remord, ce n'est pas quelque chose que Jin connaît, il ne veut pas connaître ses cibles, ce ne sont que des « contrats » supplémentaires. Jin n'est pas renfermé sur lui-même, il aime sortir en boite pour se détendre, mais n'aime pas créer de lien avec d'autres personnes, même les Twaos. Il lui arrive souvent de séduire une femme lors d'une soirée, de la ramener chez lui, mais le lendemain il lui demande de pas s'attarder car il ne veut pas avoir à débriefer la soirée avec elle. Il a voyagé dans plusieurs pays avec son oncle, il a notamment visité le Népal, la Bolivie, l'Iran, beaucoup de pays où le conflit armé pousse les hommes à s’entre tuer, un bon terrain d’entraînement selon le vieux qui lui servait de mentor. Son oncle prenait du plaisir à torturer et tuer les gens, ce n'était pas le cas de Jin. Il n'a jamais supporté la torture, envers des hommes et surtout les animaux. Ce grand gaillard adore les animaux, mais il n'a jamais pu avoir de chien, devant bouger sans arrêt d'un pays à un autre, cela aurait plus été un poids qu'autre chose. Mais si il s'installe à Séoul, ça va peut être changer. Jin est hanté par d'horribles cauchemars presque toutes les nuits, parfois quand il est suffisamment saoul, il ne rêve pas. Chaque fois dans ses rêves, il se voit mourir, de diverses manières, mais toujours lentement. Là, Mya s'approche de lui et lui assène le coup de grâce. Toutes les nuits c'est la même chose. Une chose est sûre, Jin n'est pas quelqu'un de totalement épanoui.

Pourtant tout avait bien commencé pour ce petit bonhomme qu'était Jin. Il naquit en Amérique, d'une famille japonaise. Son père travaillait étroitement avec les Américains mais pour le compte du Japon. Vous avez donc compris que sa famille ne manquait pas d'argent et c'est ce qui sauva notre jeunot lorsqu'on lui découvrit le gêne des Twaos. Son grand-père était aussi un Twao, aussi avant sa mort, il expliqua à son fils, le père de Jin, le fonctionnement et surtout les enjeux d'un tel patrimoine. Dans cette famille très pieuse, être un Twao n'était pas une malédiction, mais une bénédiction, un don des dieux, en quelques sorte leur enfant était un « demi » dieu aux yeux de ses parents. Grâce à ses contacts, le père put trouver une autre enfant et la faire venir du Japon pour qu'elle devienne la partenaire de Jin. Une petite japonaise orpheline rejoignit donc la famille, elle s’appelait Mia. Jin était un donneur, et Mia une receveuse. Leurs échanges furent parfaits dés le premier baiser. Parfaitement parfait. Mais comme c'était leur première expérience ils ne comprirent pas l'importance de cette symbiose, elle semblait normale à leurs yeux. Naturellement et en grandissant un immense lien se forma entre eux, plus fort que l'amour, plus fort que les mots.

Un jour, alors qu'il venait d'avoir 14 ans, toute la famille décida de rentrer au Japon pour y passer les vacances. Ayant hâte de découvrir leur pays d'origine, Mia et Jin suivis de leur nounou partirent visiter Tokyo. Les deux ados étaient incontrôlables et voulaient aller dans toutes les boutiques, par là, par ici, la pauvre femme chargée de les surveiller ne savaient plus où donner de la tête. N'en faisant qu'à sa tête, Jin finit par se perdre dans un immense centre commercial. Lorsqu'il se rendit compte qu'il était perdu, il fut pris de panique. Non pas qu'il ait peur, mais l'heure de sa charge avec Mia approchait, et il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Aussi plutôt que de rester là et d'attendre qu'on vienne le chercher, il décida de retrouver l'hôtel où la famille était descendue pour la nuit. Vous vous doutez bien qu'un enfant de 14 ans dans une ville comme Tokyo parlant approximativement japonnais n'est pas prêt de rentrer chez lui. Jin finit donc par se perdre définitivement alors que la nuit commençait à tomber. Il interpella les passants les uns après les autres, leur demandant si ils connaissaient les Twaos, si ils pouvaient l'aider. Mais les gens ne l'écoutaient pas, la plupart ne le regardait même pas. Finalement un groupe de quatre hommes un peu bizarres finit par s'arrêter pour parler avec lui. L'un d'eux, grand, le regard doux, lui posa plein de questions sur les Twaos, les autres semblaient très énervés et ne parlaient pas, mais leurs regards étaient très mauvais. Ces personnes semblaient bien connaître les Twaos alors quand Jin leur dit qu'il fallait qu'il se charge avec sa sœur qui était elle aussi Twao, les quatre hommes se regardèrent un instant. Celui qui semblait être leur chef accepta de ramener Jin chez lui, et avec les informations de celui-ci ils retrouvèrent l'hôtel ensemble. A peine rentré, il se précipita vers Mia qui avait l'air aussi fatigué que lui et se jetant dans les bras l'un de l'autre en larmes, il déposa un baiser sur ses lèvres. Les quatre hommes sur le pas de la porte regardèrent la scène sans bouger d'un millimètre, et quand le père de Jin s'approcha d'eux pour les remercier et les inviter à entrer, le chef cria quelque chose comme « Mort aux abominations » et sortit un pistolet mitrailleur. Cela ne dura que quelques secondes, l'homme vida un chargeur entier dans la chambre, sans bouger du pas de la porte avant de prendre la fuite avec ses acolytes. Jin ne put même pas assister à l'enterrement de ses parents et de Mia. Son oncle également dans le secret car lui aussi Twao ne le laissa pas sortir de l’hôpital pour sa « sécurité ». Ce n'est que lors de son premier transfert avec quelqu'un d'autre, en l'occurrence son oncle, que Jin comprit ce qu'il venait de perdre. Non seulement ses parents et sa sœur étaient morts à cause de lui mais en plus, une partie de lui même avait disparue en même temps que Mia. Ce drame détruisit sa vie.

Tout ce que connaît Jin aujourd'hui, c'est son oncle qui le lui a appris. Celui-ci travaillait dans un groupe paramilitaire privé, chargé d'escorte, de recherche et parfois même d'intervention lorsque l'armée ne veut ou ne peut pas s'en charger. Combat, art martiaux, combat à l'arme blanche, maîtrise et entretien d'armes à feu. Tout pour devenir un bon petit soldat. L'état psychologique fragile dû au traumatisme qu'a vécu Jin alors qu'il n'était qu'un enfant faisait de lui un très très bon élève. N'ayant aucun but dans la vie, l'agence comme l'appelle son oncle est devenue avec le temps sa seul raison de vivre. Ce n'est qu'à la mort de celui-ci qu'il décida de voler de ses propres ailes. Il partit donc à Séoul où se situe la plus forte communauté de Twao pour essayer de changer de vie et quitter le Japon qui lui avait tant pris. Mais jamais il n’oubliera ce que ces hommes lui ont fait. Si jamais un homme essaye encore de s'en prendre aux Twao, Jin sera là pour lui faire payer le prix du sang.