Soutenant Tae Jin de mon bras droit, j’insérais tant bien que mal la clé dans ma serrure. La porte s’ouvrit enfin et nous pénétrâmes dans mon appartement. Refermant la porte d’entrée d’un coup de pied, je l’aidai à s’asseoir dans le fauteuil et m’agenouillai devant lui pour déboutonner sa chemise et examiner sa blessure. C’était l’ancienne qui s’était rouverte.
« Ne bougez pas Monsieur Park. Je reviens de suite avec de quoi vous soigner »
Je partis en direction de la salle de bain et ouvris le placard. Je pris la spécial Gareth sachant pertinemment qu’il y’aurait tout ce qui fallait pour soigner mon sauveur. « Désolé Honey, je pique dans tes réserves ! Mais je suis sûre que tu ne m’en voudras pas. » pensais-je avec un petit sourire. Sourire qui s’évanouit aussitôt. Repensant aux évènements qui venait de se dérouler je ne pus réprimer un frisson. Rien ne m’avait indiqué une telle aventure…
21h30 plus tôt ce soir
J’avais fini mon service pour ce soir. Je n’étais pas de nuit contrairement à ce que j’avais pensé. On avait besoin de moi que quelques heures en renfort. Profitant de cette soirée inattendue, je décidai sur un coup de tête de rentrer à pieds. Habituellement, je prenais un taxi lorsque je sortais de l’hôpital pour profiter un maximum de mes minutes de sommeil. Mais ce soir non. Il faisait tellement bon que je voulais profiter des derniers instants de cette belle journée.
Tout en marchant, je repensais à mon entrevue avec mon agent de cet après-midi et une fois de plus, je sentis l’excitation monter en moi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça pour un photoshoot et je devais avouer que mon déjeuner avec le photographe en question ne serait que pur formalisme tellement j’étais emballée par son projet. Toute à mes rêveries, je ne vis pas les trois hommes qui s’étaient mis à me suivre. Levant les yeux, je grimaçai en voyant le pont devant moi. Généralement, je ne passais pas par là. Trop de voyous y traînaient…
Je me retournais, voulant revenir sur mes pas, je percutais un homme tout de noir vêtu. Sous le choc, je reculai de quelques pas pour me retrouver contre un autre, lui aussi habillé en noir de la tête aux pieds. A leurs côtés se trouvait un homme, qui pour s’assortir aux autres était lui aussi tout en cuir noir. Réprimant un frisson de peur, je leur dis
« Excusez-moi Messieurs. J’ai été un peu distraite et je ne vous ai pas vu. »
Inclinant ma tête, je voulu poursuivre mon chemin quand je sentis qu’on m’attrapait le bras. Stoppée net dans mon élan, je me sentis happée contre le torse de quelqu’un. Le troisième individu, visiblement leur chef, approcha alors sa tête vers moi. Je sentis son haleine imbibé d’alcool sur ma tête et je ne pus m’empêcher de la tourner sue le côté, tellement il empestait. Il me dit alors
« Alors ma jolie, on croit pouvoir bousculer mes gars et partir comme si de rien n’était ? - Il me semble m’être excusée. Je ne vois pas ce que je peux faire d’autre. Donc soyez gentlemen et laissez moi partir je vous en prie.»
Je n’ai pas pu m’empêcher de répliquer. Et c’était la dernière chose à faire ! Stupide impulsivité ! Je savais bien que ce trait de mon caractère allait me causer des ennuis un jour ou l’autre ! A mes paroles les trois individus se mirent à rire. Sur un regard du chef, celui me tenait resserra son étreinte tandis que le deuxième me prit mon sac à main. Ce dernier me regarda et murmura quelque chose à l’oreille de son chef. Le regard qu’il posa ensuite sur moi me remplit de terreur et ses paroles ne firent qu’amplifier ce sentiment.
« Mais c’est vrai ! Je te reconnais maintenant. C’est toi qui pose pour ces magasines en tenue coquine ! J’ai toujours voulu savoir si ces photos étaient truquées ou non… Pour te faire pardonner de nous avoir bousculé, tu vas bien satisfaire notre curiosité hein ? »
Sur ce, celui qui me tenait me jeta par terre. Je poussais un hurlement en espérant que quelqu’un vienne à mon secours ce qui fit bien rire mes agresseurs.
« Tu peux hurler autant que tu voudras, personne n’osera venir sur le territoire des Dragons Verts. Tu es à nous pour la nuit ma beauté. Et tu vas adorer ça ! »
Je hurlais de plus belle tout en reculant. Je sentais déjà ma dernière heure arriver…
« Hey »
Cette voix… Elle me semblait familière… Park Tae Jin ! Oui c’était bien lui qui se tenait là défiant mes agresseurs. Surprise, je ne pensais même pas à profiter de cet instant pour m’enfuir comme bien d’autres l’auraient fait à ma place. Je ne pouvais détacher mes yeux de la scène qui se déroulait de moi. Un peu plus et on se serait cru dans un film.
« Tu fais partis de la famille Haruma ! »
Hein ? Famille Haruma ? Qu’est ce que tout cela voulait dire ? J’eus à peine le temps de me poser la question que mon patient de la veille m’attrapa par la main et m’entraîna avec lui. Nous courûmes loin de ce pont maudit. Je le suivais sans savoir où il m’emmenait. Les rues défilaient et nous ne ralentissions pas le rythme de peur que nos assaillants ne nous rattrapent. A trois contre un, mon sauveur avait peu de chance de s’en tirer indemne. Il m’entraîna dans un bus et nous allâmes nous asseoir pour reprendre notre souffle. Regardant autour de moi, je vis que nous avions semé nos poursuivants et reconnus également le bus dans lequel nous étions… C’était le bus que j’aurais dû prendre ce soir pour rentrer chez moi… Quelle ironie ! Nous avions couru tout ce chemin en faisant des détours pour revenir près de l’hôpital…
« Est-ce que ça va ? … Ils ne vous ont rien fait ? … »
Il me tendit mon sac tout en me posant ces questions… Je lui souris bravement tout en réprimant les battements de mon cœur et mes frissons, encore sous le coup de mon agression.
« Oui ça va. Je n’ai rien eu grâce à vous Monsieur Park… Merci infini… »
Je m'interrompis en voyant le sang couler de sa chemise. Les mains sur la bouche, j’étouffais un cri.
« Mais vous êtes blessé ! Je suis désolée c’est de ma faute ! Refermez votre veste, nous arrivons bientôt chez moi. J’ai de quoi vous soigner là-bas ! »
Tout en parlant, je lui refermai moi-même sa chemise et cette fois ce fut moi qui le pris par la main pour descendre du bus. Le voyant tituber, je passais une main autour de lui afin de le soutenir pour monter jusqu’à mon appartement.
Le moment présent
Revenant au monde réel, je me dépêchais de retourner dans le salon pour lui prodiguer les soins. Je commençai par nettoyer la blessure à l’alcool. Il ne put s’empêcher de grimacer de douleur. J’essayais d’atténuer alors la douleur en soufflant doucement dessus au fur et à mesure que je la nettoyais… Une fois la blessure propre, je refis le bandage de mon sauveur.
« Voilà. Ça ne devrait plus saigner maintenant. Avez-vous encore mal ? Avez-vous pris vos antidouleurs ? »
A sa tête, je vis que non donc je me levais et allai en direction de la cuisine cette fois. Je pris dans un des tiroirs, des antidouleurs et revint avec un verre d’eau.
« Tenez ! Prenez ça. C’est la même chose que l’on vous a prescrite. Un des avantages de travailler à l’hôpital… Je vous remercie encore Monsieur Park… Sans vous je ne sais pas ce que je serais devenue… »
A cette pensée, je ne pus réprimer plus longtemps mes tremblements. Secouant la tête, je me relevai et m’asseyais en face de lui.
« Dites moi… Vous connaissez ces personnes ? »
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Sujet: Re: An Unexpected Evening Sam 26 Avr - 23:05
Finalement nous avions eut bien de la chance de les avoir semé, je commençais à perdre mes forces et ma tête commençait à tourner, j’avais même bien du mal à marcher droit. J’essayais de paraître le plus normal que possible face aux gens qui nous entouraient, je pouvais même apercevoir assis sur le siège à moitié les yeux fermés quelques regards qui s’étaient déposés sur nous, des regards curieux accompagnés par des chuchotements. Je ne fis pas attention à ce détail tellement je souffrais de ma blessure qui s’était ré-ouverte, et à peine eus je le temps de m’effondré sur l’épaule de la jeune femme que nous étions arrivés à destination. À destination ? Où ça ? En tout cas les lieux ne m’étaient pas familiers, ce n’était pas chez moi que nous avions atterrit, je ne connaissais d’ailleurs pas cette partie de Séoul, mais peu m’importais car je n’avais qu’une envie, celle de m’allonger sur un lit et de fermer mes yeux afin de m’endormir, peu m’importais la douleur car à présent j’avais complètement succombé à la douleur. Allais-je mourir ? Je n’y avais jamais vraiment songé. Sur le coup je n’avais pas vraiment fait attention à la victime, je ne savais pas vraiment à quoi ressembler cette jeune femme, je voyais flou. Je me laissé faire, me laissé transporter, j’entendais les clés tournées dans la serrure puis plus rien. J’étais comme dans un coma, je n’avais plus la force mentalement, psychologiquement, seul mon corps bougeait seul. J’entendais une voix mais n’avais pas le courage de répondre à ses appels. C’est uniquement au moment où elle me demandait si je connaissais ces personnes que mon cerveau percuta et que je me réveillais.
« Vous ? Pardon ? Qu’avez-vous dit ? »
Je me forçais de croire qu’elle ne m’avait pas demandé ce dont je redoutais. Sur le coup je levais mon visage pour apercevoir le sien. Je fus surpris de reconnaître la jeune infirmière, l’ange de la dernière fois.
« Mais vous êtes l’infirmière de la dernière fois ! »
Je ne pensais pas un jour que l’on se rencontrerait de nouveau, dans ce genre de circonstance. J’étais étonné et j’étais resté perplexe, encore plus quand elle répéta la question qu’elle m’avait posé il y a quelques minutes. Je mis du temps avant de répondre, je revenais à moi petit à petit après avoir ingurgité les antidouleurs, je voyais plus clair, j’étais revenu à moi.
« Je ne les connais pas vraiment. »
Je voyais de l’insistance dans son regard. Son regard insistant voulait en savoir plus et elle ne donnait pas l’impression de vouloir lâcher l’affaire de si tôt. Bon, Tae Jin tu n’en a pas finit pour ce soir !
« J’ai juste entendu parler d’eux. Ce sont des types vraiment dangereux, faîtes attention à vous quand vous rentrez le soir. »
J’essayais de paraître le plus convaincant que possible. Doutait-elle de quelque chose ? Elle avait l’air d’être intelligente et pas naïve. Je sentais le danger s’approchait à grand pas vers moi.
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Sujet: Re: An Unexpected Evening Lun 28 Avr - 0:43
« Mais vous êtes l’infirmière de la dernière fois ! »
J’éclatais de rire en l’entendant et ne pus m’empêcher de lui demander, un peu taquine.
« Vous ne m’appelez plus mon ange ? J’avoue être un peu déçue ! Oui, c’est bien moi. Je suis contente que vous me reconnaissiez.»
Je le voyais reprendre petit à petit ses esprits. Les antidouleurs commençaient à agir. Le pauvre, il avait dû souffrir le martyr pendant que je le soignais. Quoique… Il était tellement dans les vapes qu’il y avait de fortes chances qu’il n’ait rien senti du tout. Je souris en repensant au nombre de fois où c’était arrivé à Gareth. A croire que j’attirais les blessés jusque chez moi, lieu où j’étais censé me reposer et ne plus penser au travail.
Je laissais passer un moment avant de reposer ma question qui visiblement lui était passé par-dessus la tête. Sa réponse me laissa toutefois assez dubitative. Il avait clairement répondu de façon évasive. Je ne répondis rien, me contentant de le regarder. Cette technique marchait dans 95% des cas lorsque je voulais faire avouer quelques bêtises à mes enfants. Enfin, « mes enfants » façon de parler. C’est ainsi que je nommais mes petits patients à l’hôpital. C’est aussi de cette façon que j’appelais les adolescents qui se trouvaient au centre. Du moins les plus jeunes d’entre eux. Bingo, le voilà qui reprend la parole. Mais ce n’est pas vraiment la réponse que j’attendais…
« J’ai juste entendu parler d’eux. Ce sont des types vraiment dangereux, faîtes attention à vous quand vous rentrez le soir. »
Je poussais un léger soupir. Décidément, il n’allait pas me répondre. Du moins, pas maintenant. Mais il ne savait pas à qui il avait à faire car dans le genre têtu et obstiné, j’étais la reine. Quand j’avais une idée en tête, rien ne me ferait lâcher le morceau. J’allais relancer la conversation lorsque je le vis réprimer un bâillement. Ce mouvement a dû le faire bouger un peu car il grimaça de douleur. Je m’en blâmais aussitôt. C’était à cause de moi et de mon inconscience qu’il s’était blessé encore une fois et ne trouvais rien de mieux à faire que de l’harceler avec des questions qui pouvaient très bien attendre. Sans rien dire, je me levai pour me rendre dans la salle de bain et y prendre une grande serviette propre. En revenant vers le salon, je m’arrêtais dans la chambre d’ami pour y prendre un bas parmi les survêtements que Gareth avait laissés. Il serait sûrement un peu court pour mon invité de ce soir mais c’était mieux que rien.
Je revins auprès de lui et vis qu’il s’était assoupi. Je m’en sentis d’autant plus coupable de mes questions de tout à l’heure. Je m’accroupis à côté de lui et commençais à l’appeler doucement.
« Monsieur Park… Réveillez-vous… Tenez, voici de quoi prendre une douche et vous changer. Restez ici cette nuit. Au moins, je pourrais vous surveiller si jamais vous avez un regain de fièvre… J’ai une chambre d’amis où vous serez un peu plus confortablement installé que dans ce fauteuil… »
Encore un peu endormi, il prit les affaires que je lui avais données et après m’avoir remerciée s’en alla dans la salle de bain. Je profitai de ces moments pour aller dans la chambre d’amis pour y changer les draps et ranger un peu la chambre. J’avais à peine fini qu’il entra dans la chambre. Un peu troublée, je lui souhaitai une bonne nuit et referma la porte derrière moi.
Le lendemain 7h30
Je me réveillai tôt n’arrivant pas à dormir après les événements de la veille. Passant un peignoir par dessus ma nuisette, je me rendis dans la cuisine et mis la cafetière en route. J’étais en train de mettre les toasts à griller quand j’entendis du bruit derrière moi. Je me retournai et vis mon sauveur.
Je lui fis un large sourire et lui dis.
« Bonjour Monsieur Park ! Vous sentez-vous mieux ? En tout cas, vous avez une bien meilleure mine qu’hier ! Asseyez-vous. J’ai fait du café »
J’attendis qu’il se fut installé et qu’il ait pris une ou deux gorgées de café avant de reprendre.
« Alors comme ça, je dois mon salut à un yakuza. Et pas à n’importe lequel… Un yakuza de la famille Haruma qui est une des plus vieilles familles de yakuza du Japon ! »
« Invité »Invité
Sujet: Re: An Unexpected Evening Dim 4 Mai - 15:59
Un peu plus tôt :
Je comprenais tout à fait ce qu’elle me disait, je me sentais par contre trop fatigué pour lui répondre. Mon corps entier était complètement fatigué par la douleur, épuisé par les antis décompresseurs. Je fis tout simplement ce qu’elle me dit et regagnais la salle de bain en silence afin de me débarbouillais, prendre une petite douche et ensuite je partais en direction de la chambre d’ami qu’elle me montrait. Après avoir prit le soin de fermer la porte derrière elle je m’endormais de suite. Mon cerveau était bien trop ramolli pour penser à quoi que ce soit. Cette nuit là je fis un rêve qui se transformait en cauchemar. Je me trouvais dans une grande maison et voyais quelqu’un à quelques mètres de moi, face à moi, me tournant le dos. C’était une femme, elle ne dédaignait pas se retourner, je ne pouvais même pas distinguer son visage, mais cette silhouette m’était familière. J’aperçus une autre personne, un homme à quelques mètres de cette femme. Je ne le connaissais pas, je ne savais pas qui il était. Il ne dédaignait pas non plus se retourner et me faire face. J’essayais d’avancer et de m’approcher d’eux, mais je n’arrivais pas, mon corps ne pouvait pas bouger, il ne voulait pas s’avancer en leur direction. J’essayais de parler, essayer de communiquer avec eux, mais rien n’y fait, ils n’avaient pas l’air de m’entendre non plus, c’était étrange. La pièce éclairée s’était assombrie tout d’un coup et l’homme s’était approché de la femme. Puis tout d’un coup je le voyais, ses deux mains l’attraper. Il tenait fermement son cou et serrait, il serrait de plus en plus fort, à présent je pouvais les voir mais je ne pouvais pas distinguer leurs visages. La femme s’étouffait. Je voulais bouger, lui venir en aide, mais mon corps semblait une fois de plus ne pas vouloir bouger. Je restais pétrifié et criait mais rien ne changeait car ils ne m’entendaient pas non plus, j’avais le sentiment qu’elle m’était réellement proche. Les larmes me montèrent aux yeux, lorsqu’il eut finit, lorsqu’elle cessait de bouger, il la libéra, elle chuta. En même temps que son frêle corps vint s’écraser au sol les larmes coulèrent. J’avais vu pire, je ne comprenais pas pourquoi j’étais autant affecté par cette scène. Est-ce que ? Non ça ne pouvait pas être elle, pas elle. Pourquoi est ce que mon corps ne voulait pas bouger ? Je voulais courir vers cet homme et le frapper, le frapper jusqu’à ce qu’il pait pour ce qu’il m’a fait subir, pour ce qu’il nous a fait subir. L’homme disparut et seul le corps de cette femme restait allongé par terre. À ce moment j’entendais quelqu’un m’appeler par mon prénom. Je connaissais cette voix. Non ! Pas maintenant ! Pas encore ! Maman ! Maman !
Je parlais dans mon sommeil, je sentais que quelqu’un me touchait le front, tout mon corps était en sueur. La fièvre avait reprit. Pourquoi ? Pourquoi maman ? Pourquoi nous as-tu quittés ?
Le lendemain 7 : 20 :
Je me levais tout doucement, j’avais mal dormit, je ne sais combien de fois je m’étais réveillé la nuit dernière. Je m’assis sur le lit et passait une main sur mon visage. Je reconnus de suite que ce n’était pas ma chambre d’hôtel. C’était beaucoup plus jolie, espacée et bien plus décorée que la mienne.
« Où suis-je ? »
En me levant je sentais un petit pincement au niveau de mon épaule, ha ça y est ! Je me souviens. Tout m’était revenu à la mémoire. L’hôpital, l’infirmière, les voyous, ma blessure, et ce cauchemar. Avais-je pleuré ?
5 minutes plus tard je décidais de m’habillais avant de quitter la chambre mais curieusement je ne vis pas mes vêtements là où je les avais posé hier, seul un peignoir était pliait et posait soigneusement sur le bord du lit, je constatais que c’était pour moi et l’enfilais avant de sortir de la chambre. J’entendis du bruit et suivait le mouvement, quelqu’un était entrain de cuisiner.
« Bonjour Monsieur Park ! Vous sentez-vous mieux ? En tout cas, vous avez une bien meilleure mine qu’hier ! Asseyez-vous. J’ai fait du café »
C’était l’ange. Elle m’adressait un joli et rayonnant sourire qui m’apaisait et rassurait aussitôt. Je ne connaissais même pas son nom d’ailleurs.
« Bonjour »
J’essaye à mon tour de lui rendre un sourire le plus vrai que possible. Je fis ensuite ce qu’elle me dit et allais m’asseoir. Elle s’installait à son tour et me versait une grande tasse de café, je la remerciais. Je bus plusieurs gorgées, j’étais complètement asséché. Un bon café tôt dès le matin, il n’y a rien de mieux ! Le silence régnait dans la pièce jusqu’à ce que
« Alors comme ça, je dois mon salut à un yakuza. Et pas à n’importe lequel… Un yakuza de la famille Haruma qui est une des plus vieilles familles de yakuza du Japon ! »
Je m’étranglais avec le café et par la même occasion je me mordis la langue. Aïe ! Je toussais plusieurs fois de suite me donnant quelques petites frappes contre ma poitrine. Est-ce que j’avais bien entendu ? Est-ce qu’elle venait de parler de yakuza et de la famille Haruma ? Non de dieu, je dois sûrement rêver ! Ou bien non … Je secouais ma tête de gauche à droite. Pincer moi je dois rêver ! Mais non c’était bien réel, je ne rêvais pas, elle était là, face à moi, elle n’avait pas l’air de plaisanter. Elle avait sûrement du entendre l’autre sale type d’hier, mais comment connaissait-elle l’existence des Haruma ? Je veux dire par là qu’elle semblait en savoir plus. Soit elle était maline et me faisait croire qu’elle connaissait les Haruma afin que je lui en dévoile plus, soit elle connaissait parfaitement l’histoire des yakuza. J’ai vraiment le don de m’attirer des ennuis ! Depuis que je suis à Séoul rien de bon ne m’est arrivé ! Je galère tellement dans mes recherches et mes missions me prennent de plus en plus de temps. Quelle misérable vie !
Je n’avais pas le temps de penser plus, je la voyais qui m’interroger du regard. Oh oui, elle n’allait pas lâcher l’affaire ! Je le sens ! Je repris mes sens et fus prêt à lui répondre.
« Je ne vois pas où vous voulez en venir, qu’est ce qui vous fait croire que les Haruma sont une famille de yakuzas ? »
Je restais le plus naturel que possible, je ne devais pas montrer le moindre signe de faiblesse, ni même lui montrer qu’elle avait incontestablement raison.
« Invité »Invité
Sujet: Re: An Unexpected Evening Mer 14 Mai - 0:22
J’eus un léger sourire. Même si je n’avais pas été sûre de moi, sa réaction n’aurait fait que me confirmer ce que je savais déjà. Qui aurait se serait étouffé de la sorte pour quelque chose qui n’était pas vraie ? Je n’en rajoutai pas plus, me contentant de le regarder. Parfois un regard suffisait. Pas la peine de s’embarrasser de longues phrases quand d’un simple regard, on pouvait déstabiliser son interlocuteur. Et à le voir se tortiller sur sa chaise, tousser, je savais qu’il était plus que désarçonnait et ne savait pas comment se sortir de ce mauvais pas.
« Je ne vois pas où vous voulez en venir, qu’est ce qui vous fait croire que les Haruma sont une famille de yakuzas ? »
Mon sourire s’accentua à ses mots. Je remerciai silencieusement Gareth de toutes les informations qu’il m’a donné. Parfois, ça avait du bon d’avoir des relations dans la police. Grâce à lui, j’avais pu en apprendre plus sur ces fameux Haruma dont avaient parlé mes agresseurs la veille…
J’avais passé une grande partie de la nuit à me retourner et retourner dans mon lit. Les évènements qui s’étaient déroulés un peu plus tôt m’avaient plus perturbés que je ne l’aie pensé de prime abord. Je m’étais refait le film plusieurs fois dans ma tête, ressassant tous les instants, toutes les paroles échangées, tous les gestes… Et à chaque fois, le même non revenait sans cesse…
« Tu fais partis de la famille Haruma ! »
La famille Haruma… Ils en avaient parlé avec un mélange de peur et de haine. Qui était-ce ? N’y tenant plus, j’avais pris mon portable et avait appelé la seule personne qui pourrait me renseigner. Gareth. Je l’avais donc réveillé à 3h du matin et avait du lui raconter toute l’histoire. Après s’être inquiété pour moi et ma sécurité puis m’avoir traité d’idiote d’être passée par ce chemin, il me demanda une petite heure pour faire les recherches nécessaires sur les Haruma. Je dû quand même l’empêcher d’accourir à la maison pour s’assurer que je n’avais vraiment aucune égratignure mais à la fin, il finit par admettre que j’avais besoin de repos et me dit qu’il passerait le lendemain après son service… J’avais juste omis de lui préciser que mon sauveur dormait dans la chambre à côté de la mienne et qu’il portait ses vêtements à lui… Connaissant Gareth, il aurait fait une crise cardiaque rien qu’à la pensée que ses chers vêtements puissent être portés par quelqu’un d’autre.
Comme promis, il m’avait rappelé moins d’une heure après pour me raconter l’histoire des Haruma. Une des plus vieilles et des plus puissantes familles de Yakuza qui existaient au Japon. Il me raconta qu’une partie de leurs activités se faisaient sur le sol coréen. Tout y passait du légal au moins légal mais que leur spécialité était de tuer des personnes moyennant de fortes sommes d’argent... Lorsqu’il me demanda pourquoi je lui avais posé ces questions, j’éludais en lui disant que j’avais entendu un des agresseurs en parler et que ça m’avait interpellé… Je n’aimais pas du tout lui mentir mais, pour une raison que j’ignorais, je sentais que je le devais. Peu importe qui était Park Tae Jin, si c’était vraiment son nom, je lui devais ma vie.
On avait raccroché se promettant de se voir demain après-midi.
Après quoi, j’eus encore plus de mal à m’endormir… Et quand je finis par m’assoupir, ce fut pour rêver de mes assaillants qui me poursuivaient. Mais même dans mon rêve Tae Jin survenait et me sauvait.. Je me réveillais en sursaut, la tête pleine de questions sans réponses… Je ne savais plus quoi penser… Qui était vraiment Park Tae Jin ? Pouvais-je vraiment lui faire confiance ?
Revenant au présent, je le regardai et lui répondit
- Une des plus vieilles et puissantes familles de Yakuza, le clan Haruma se développe aujourd’hui en Corée du Sud via sa société Jeju Muyeog. A sa tête se trouve Hiroto Haruma, votre patron Monsieur Park. Il possède également un club un peu en périphérie de la ville. Par contre, je ne sais pas quelle est votre position dans la hiérarchie…
Je m’interrompis un instant, pris une gorgée de café et me pencha vers lui pour lui murmurer
- Et si on arrêtait ce petit jeu de cache-cache Monsieur Park ? Laissons tomber les masques et répondez moi sincèrement… Qui êtes-vous ?
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Sujet: Re: An Unexpected Evening
An Unexpected Evening
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