Helpless Night

Kim Jae Hwa & Goo Na Ya

21 mai 2013 à 3h00

Il y a des métiers qui demandent plus d’implication que d’autres. C’était le cas du travail de Na Ya. Certes, elle n’était pas obligée de faire son travail avec autant d’application mais elle ne pouvait tolérer certaines choses. Pour avoir été elle-même victime de la bêtise et de l’égoïsme de ses parents, elle remplissait ses missions aussi méticuleusement que possible. En règle générale, elle n’avait pas besoin de faire d’heures supplémentaires mais parfois, c’était nécessaire. Ce jour-là, elle avait un doute quant à l’état de la famille d’un enfant de cinq ans. Quelqu’un avait signalé des maltraitances et un grave défaut de soins. Toutefois, Na Ya n’avait obtenu aucune preuve suffisante contre le père pour qu’un juge puisse ordonner un placement ou au moins un suivi judiciaire. Pourtant, son instinct lui criait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Elle avait appris à faire confiance à son instinct, surtout en ce qui concernait les enfants. Aussi décida-t-elle ce soir-là de prendre en filature le père, célibataire, de l’enfant.

Elle suivit le père de son prétendu lieu de travail jusqu’à son domicile. Là, elle resta dans sa voiture noire, patientant fenêtre ouverte pour entendre le moindre cri. Elle n’entendit aucun bruit suspect, si ce ne fut quelques éclats de voix contre l’enfant. Puis, lorsqu’il fut vingt-deux heures, l’homme quitta son domicile sans son fils. Le temps de laisser entre elle et l’homme une distance assez grande pour ne pas être repérée, elle contacta les services sociaux d’urgence pour leur demander de venir récupérer l’enfant. Ensuite, elle prit la route, à distance respectable, jusqu’à un bar peu fréquentable. Elle y entra aussi, essayant de se faire aussi discrète que possible. Elle avait fait en sorte de ne porter aucun vêtement qui aurait pu la faire remarquer. Ainsi, elle était moulée dans son blue jean et son chemisier blanc noué en bas de son ventre, son décolleté généreux caché derrière la fermeture éclair de son blouson de cuir noir. Ses cheveux légèrement bouclés descendaient en cascade sur ses épaules. Ses bottes par-dessus le bas de son jean, elle alla s’installer aussi loin que possible de sa cible, sans le perdre de vue. Elle observa son manège, le voyant boire et échanger des propos et de petites enveloppes avec d’autres clients. Puis il quitta l’établissement. Na Ya en fit de même, le suivant jusqu’à un autre bar dans lequel il exécuta le même manège. Puis un autre, et encore un autre, jusqu’à ce qu’il finisse dans un club, passée minuit.

Assise au comptoir, Na Ya le surveillait depuis de longues heures lorsqu’il s’approcha d’elle pour la séduire. Visiblement, il n’était pas ici pour ses petits trafics. Il semblait plutôt à la recherche d’une personne avec qui il pourrait partager quelques instants de plaisir animal. Comme il n’avait pas l’air de l’avoir reconnue, Na Ya joua le jeu et fit mine de se laisser séduire, jusqu’à ce qu’il murmure à son oreille un « je sais qui tu es » menaçant avant de quitter le club. N’importe qui aurait perdu son calme mais Na Ya n’était pas n’importe qui. Elle en avait vu d’autres. Elle jeta un œil à sa montre, commanda un Mojito et compta silencieusement une heure avant de quitter à son tour l’établissement. Elle avait ce qu’elle voulait. Maintenant, il valait mieux qu’elle retourne auprès de son mari et de sa fille sans prendre de risques pour sa vie. Elle avait la certitude que cet homme était capable de tuer pour se protéger. Il était trois heures du matin quand elle sortit. Elle retrouva sa voiture, ses talons heurtant délicatement le bitume. Elle jetait de brefs coups d’œil aux alentours pour vérifier que personne ne l’attendait. Malgré le calme absolu de l’endroit, elle sentait que quelque chose clochait. Son instinct ne mentait jamais. Malgré tout, elle continua à marcher normalement, jusqu’à ce qu’une poigne de fer la tire en arrière et l’entraîne dans un coin sombre à l’arrière du club. Na Ya se débattait mais son assaillant avait beaucoup plus de force qu’elle. Elle était débrouillarde et dégourdie, mais la force lui faisait défaut. En revanche, le sang froid ne lui manquait pas. Elle laissa tomber son sac à main avant d’être totalement isolée dans l’espoir qu’un passant le remarque. L’homme la plaqua contre un mur, son bras appuyant fortement contre son cou et son corps pressant contre celui de Na Ya. Elle était totalement coincée. Elle ne pouvait rien faire. Parler ne serait pas non plus évident. Aussi garda-t-elle son calme, attendant un moment de faiblesse de la part de son agresseur.

« Alors, ma belle ! Tu croyais pouvoir me coincer ?
- Je ne vois pas de quoi… »

Il raffermit son étreinte, empêchant Na Ya de continuer sur cette lancée. Si le mensonge ne marchait pas, il ne restait plus qu’une solution pour qu’elle puisse s’en sortir. Na Ya allait tout faire pour le faire enrager et lui faire commettre une erreur, quitte à prendre quelques coups.

« Ok, je te suis depuis quelques heures, » affirma-t-elle.
- C’est idiot, fit-il. Parce que tu ne pourras rien dire à personne. Je vais te tuer.

Na Ya ne se laissa pas démonter. Elle força un sourire froid et amusé avant de s’expliquer.

« Quand tu rentreras chez toi, ton fils ne sera plus là. J’ai déjà eu ce que je voulais. Le reste, ce n’était que du bonus. Si j’ai réussi à protéger ton fils de tes vices, ça me suffit ! »

L’homme eut soudain un regard fou et décocha une droite à Na Ya, la laissant choir sur le sol. Sonnée, elle eut à peine le temps de se redresser avant de voir la lame du couteau sorti par le père. Cette fois, elle ressentit de la peur. Il n’y avait pas Kyu Jung pour la sortir de ce mauvais pas. Ni même Hyun Joong. Cette fois, elle était seule. Elle s’était mise dans le pétrin et elle n’imaginait pas comment elle pourrait s’en sortir. Le goût du sang ne l’aidait pas à garder son calme. Elle sentait sa lèvre inférieure enflée, douloureuse, et surtout fendue. Que ferait son mari et sa fille si elle ne revenait pas ? Le monde autour d’elle se tut alors qu’elle sentait la lame appuyer contre sa joue et que son ennemi proférait des menaces à son égard. Soudainement, un bruit passa la surdité artificielle de la jeune femme. L’homme et elle tournèrent la tête brusquement vers l’origine du son. La silhouette d’un autre homme se dessinait dans la pénombre. En temps normal, Na Ya aurait profité de l’effet de surprise pour repousser son agresseur et s’éloigner. Mais à ce moment-là, elle devait aussi gérer sa peur, ce qui n’était pas habituel chez elle. Alors elle ne bougea pas, se contentant de laisser un regard apeuré se poser sur la silhouette potentiellement salvatrice. Na Ya avait pour habitude de tout contrôler et voilà qu’elle se retrouvait à la merci d’un probable meurtrier et d’une silhouette inconnue. Les choses avaient réellement mal tourné.

Son métier, JaeHwa l'aimait. Il ne gagnait pas des fortunes mais il pouvait avoir le luxe de dire qu'il vivait à son aise et ça il le savait, se n'était pas donné à tout le monde. Il était vrai qu'il avait des horaires peu communes, commencer à 18h et terminer à 5h voir même 6h du matin pour certains week-ends. Mais il aimait ça, de plus tout le monde le connaissait là bas et il aimait que les gens lui prête attention.
Le peu d'amis qu'il avait, lui faisaient souvent remarqué qu'un jour il devrait changer de métier mais JaeHwa leur répondait toujours la même chose : C'est grâce à ce métier que je vous ai rencontré. JaeHwa s'amusait à leur répéter ça mais au fond il savait pourquoi il avait choisit le métier de barman dans un club, mais peu de gens auraient pu le comprendre selon lui. C'est pourquoi il allait toujours au travail avec le sourire et la bonne humeur.

Les mardi soirs étaient toujours un peu calme, à vrai dire, seuls les jeudi, vendredi et samedi soirs étaient vraiment mouvementés, le reste étaient généralement paisible.
JaeHwa était un barman sérieux, il faisait son travail soigneusement c'est pourquoi il restait à aider le manager à nettoyer, compter les bouteilles pleines et compter la caisse. Malgré tout ça ne l'empêchait pas de mettre l'ambiance chaque week-ends avec beaucoup d’entrain, il était d'ailleurs réputé pour ça.
Les jours de semaines, JaeHwa s'habillait toujours un peu plus décontracté, et ce mardi soir n'était pas une exception. Il avait opté pour un slim noir et une chemise noir qu'il avait volontairement déboutonné pour laisser apparaître un peu de son torse. Seule une chaîne en argent avec une croix de la même couleur venait « cacher » la vue de son décolleté. Ses cheveux blond était soigneusement désordonné, c'était d'ailleurs assez difficile à faire malgré se que les gens pouvaient penser.

«  JaeHwa rentre, ce soir je m'occupe de tout. »

Le manager de JaeHwa était un homme d'environ 45 ans, il était physiquement quelconque mais souriait toujours et était vraiment sociale.

« Je peux rester, tu sais que personne ne m'attend. » il avait rit tout en continuant de nettoyer le bar.
« Rentre. Il n'y a personne ce soir, je pourrais m'en sortir. Et puis tu sais que ce week-end va être épuisant avec la fête organisé. Je me sentirais moins coupable. »

Ils avaient rit et JaeHwa avait finalement lâché son torchon pour se diriger dans les vestiaires afin de récupérer sa veste en cuir noir dotée d'une capuche. Il aimait énormément cette veste qui lui venait de sa sœur, un des rare cadeau qu'elle lui avait envoyé pour Noël.
Il se contenta de juste saluer le manager avant de quitter le club. C'était vraiment rare qu'il parte si tôt, il était 3h du matin et les gens étaient encore dehors à rire alors que d'habitude lorsqu'il quittait le travail, le soleil était déjà levé et  il n'y avait quasiment pas un chat dehors.

Il n'était pas réellement pressé de rentrer, la fatigue n'était pas encore présente et il savait qu'une fois chez lui il jouerait à la play station en attendant de voir le temps passer. C'est donc tranquillement qu'il arpentait les rues, jusqu'au moment où des éclats de voix lui parvinrent aux oreilles. Il n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres, selon le fait d'entendre une voix de femme et d'homme ne lui plaisait pas. Il connaissait le monde de la nuit et il savait de quoi était capable un homme avec quelques grammes d'alcool dans le sang. Il s'était alors approché mais ne prêtant pas réellement attention là où il mettait les pieds il avait foncé dans une poubelle, se qui avait provoqué un bruit pas possible. Il avait juré en voyant ses chaussures salies par les déchets mais c'était vite arrêté en voyant la scène sous ses yeux. Il en avait vu des bagarre, des règlements de compte mais ça...il devait l'avouer, c'était bien la première fois qu'il assistait à ce genre de chose.
Une jeune femme se trouvait assise par terre et à en juger son visage elle avait certainement reçu un sacré coup mais plus étonnant encore, l'homme tenait un couteau et JaeHwa pu jurer que quelques secondes auparavant l'homme l'avait diriger vers la jeune femme, qui d'ailleurs était morte de peur.

« Mademoiselle est ce que ça va ? »

Il voyait bien que ce n'était pas le cas, mais il voulait juste entendre sa voix et surtout pour lui montrer qu'il n'était pas son ennemi. JaeHwa sorti son portable dans l'intention d'appeler la police, il savait se défendre mais il n'était pas assez fou pour s'engager dans un combat alors que son adversaire avait une arme blanche. Évidemment dés que JaeHwa sorti son téléphone l'homme prit immédiatement la fuite mais non sans lancer une menace envers la jeune femme.

« On se reverra ! »

JaeHwa remit son portable dans sa poche et se précipita vers la femme, elle avait l'air sonné et surtout sous le choc, se qui se comprenait. Il l'aida à se relever tout en prenant le sac de la jeune femme dans sa main.

« Vous devriez aller voir la police, nous sommes deux à l'avoir vu. »

Il n'avait jamais fait face à une telle situation et pour le coup il ne savait pas très bien comment agir. Il savait que la jeune femme devait porter plainte mais pour le moment elle avait sûrement d'autres choses à penser.

« Vous avez besoin de quelque chose ? »Etait la seule chose qu'il avait trouver à dire. Il n'osait pas la brusquer, lui dire de venir avec lui dans la rue principale par exemple ou même lui proposer de le suivre à son bar pour soigner la plaie qu'elle avait au visage. Il était extrêmement maladroit avec les femmes et ça se sentait.

Il n'osait pas trop la toucher pour voir si elle avait d'autres blessures, il craignait sa réaction mais la peur se lisait clairement sur le visage de JaeHwa. Qui sait se qui se serait passé si il était arrivé plus tard ou si il avait quitté le travail à l'heure habituelle ! C'était vraiment un coup du destin selon lui.

Na Ya entendit de loin que la silhouette sombre parlait. Néanmoins, elle ne parvint ni à identifier à qui elle s’adressait, ni si elle était hostile ou amie. Elle se concentra aussi fort que possible pour assembler les sons et en faire des mots compréhensibles, en vain. Elle resta immobile, incapable de décrocher son regard de l’inconnu. Ce dernier sortit son téléphone ce qui eut pour effet immédiat de faire fuir l’agresseur de Na Ya. Il prit ses jambes à son cou après avoir proféré une menace à peine voilée à l’égard de Na Ya. Dès qu’il fut hors de vue, elle se sentit soulagée. Elle avait eu tellement peur qu’elle luttait contre les larmes. L’inconnu arriva en courant près d’elle et l’aida à se relever. Le cœur de Na Ya battait la chamade. Elle regarda l’homme un instant, ne parvenant toujours pas à détacher son regard de son visage. Ce fut lui qui rompit le contact en lui parlant.

Cette fois-ci, elle comprit parfaitement chacun de ses mots. Il lui conseillait d’aller déposer une plainte contre son agresseur et se proposait même de témoigner en sa faveur. En lui affirmant ainsi son soutien, il chassa sans le vouloir les larmes qu’elle ravalait avec difficulté. Néanmoins, son expression restait figée sur ce sentiment de peur qui l’avait presque tétanisée. Quand son sauveur lui demanda si elle avait besoin de quelque chose, elle lut sur son visage le reflet de sa propre terreur et quelque chose se débloqua en elle. Elle se jeta dans les bras de l’homme sans réfléchir, l’étreignant de toutes ses faibles forces. Elle avait besoin de chaleur humaine.

« Merci, » dit-elle d’une voix un peu trop fluette à son goût. « Si vous étiez arrivé ne serait-ce qu’une minute plus tard, je ne serai sans doute plus de ce monde. »

Elle se décrocha du jeune homme et passa nerveusement la main dans ses cheveux. Il fallait qu’elle rentre chez elle. Hyun Joong était le seul à pouvoir chasser réellement la désagréable sensation qui lui tordait les tripes. Elle voulut sourire mais ne parvint qu’à déclencher une vive douleur immédiatement suivie d’un gémissement plaintif. Elle passa délicatement son pouce sur sa lèvre. Elle sentit sur son doigt le sang qui en coulait. Elle ne pouvait pas rentrer ainsi. Son âme sœur serait bien trop inquiète de la voir ainsi. Elle posa son regard sur l’homme en face d’elle. Il paraissait effrayé. Qui ne l’aurait pas été dans une telle situation ?

« Je vais bien, » assura-t-elle. « Grâce à votre intervention. »

Elle se voulait rassurante. Aider les autres était ce qu’elle faisait le mieux. Elle réfléchit un instant, remettant ses idées en ordre. Elle devait aller voir la police, ne serait-ce que pour ajouter un élément à charge de son agresseur, elle devait rentrer chez elle rapidement aussi, mais elle ne pouvait pas faire tout cela sans avoir arrangé un peu son apparence. Ce n’était pas réellement de la coquetterie. Elle avait besoin de ne plus sentir sa blessure pour assumer pleinement la suite.

« J’ai besoin de glace et d’un bon remontant, » énonça-t-elle. « Savez-vous où je peux trouver ça dans le coin à cette heure ? Le bar doit être fermé à cette heure-ci. »

Elle soupira pour chasser les dernières traces extérieures de peur et fit rouler ses épaules pour essayer de se détendre un peu. Ce fut vain et les paroles traduisant la culpabilité de la jeune femme coulèrent de façon impromptue comme le prolongement de ses pensées.

« Vous savez, cet homme a un fils qu’il maltraite par négligence notamment. Je voulais réunir des preuves pour libérer son fils de son emprise. J’aurais du m’arrêter quand j’ai vu qu’il trempait dans des histoires pas très nettes. Il est beaucoup plus dangereux que je ne le pensais. Je n’aurais pas du continuer seule sur cette affaire. Heureusement que vous êtes arrivé.»

Na Ya se sentait coupable. Elle pensait mériter cette blessure. Elle n’avait pas une seule seconde pensé à sa propre vie avant de se mettre en danger. Elle avait toujours eu des réactions disproportionnées face au mal être des enfants. Si elle avait survécu sans séquelles aux horreurs qu’elle avait connu dans son enfance et pendant une partie de son adolescence, ce n’était que parce qu’elle avait toujours été particulière. Elle ne ressentait pas les choses comme les autres. Elle était douée pour refouler toutes sortes d’émotions. La seule qui échappait à ce don était la peur. Tous les enfants n’étaient pas comme elle et elle ne pouvait tolérer qu’on les marque à vie. C’était pour cette raison qu’elle ne pensait jamais aux conséquences de son impulsivité sur sa propre vie.

JaeHwa était complètement affolé en voyant le jeune femme se relever, sa lèvre saignait et elle avait l'air sous le choc. Pourtant quelque chose du se passer lorsque leurs regards se croisèrent car elle se jeta littéralement dans ses bras. Elle le serra si fort qu'il perçut toute la peur que la jeune femme avait pu ressentir, mais il ne la toucha pas pour autant. Déjà car il était choqué d'un tel geste et aussi car il ne voulait pas faire un geste qui pourrait montrer une sorte d'emprisonnement.

« Merci, si vous étiez arrivé ne serait-ce qu’une minute plus tard, je ne serai sans doute plus de ce monde. »

Ca, il en était conscient et il remerciait le ciel que son manager lui ait permit de partir plus tôt.
La jeune femme parut se rendre compte de sa blessure, JaeHwa la regarda s'essuyer la lèvre à l'aide de son pouce. Immédiatement il chercha sur lui si il avait un mouchoir mais rien, il le savait d'avance mais s'était une étrange façon d'essayer de vouloir montrer son intérêt.

« Je vais bien, Grâce à votre intervention. »

JaeHwa se mit à sourire, la situation était assez ironique, C'était elle qui se faisait agressé pourtant elle essayait de le rassurer. Il se sentait vraiment ridicule, d'être toujours aussi inquiet alors que le mal était passé et que surtout la jeune femme avait l'air bien plus forte qu'il ne l'avait pensé. Il aurait souhaité sire quelque chose mais il avait l'impression que pour le moment il devait juste attendre qu’elle remette ses idées en place et surtout il craignait de la brusquer.

« J’ai besoin de glace et d’un bon remontant. Savez-vous où je peux trouver ça dans le coin à cette heure ? Le bar doit être fermé à cette heure-ci. » 

JaeHwa avait lâché un petit rire, il n'y avait rien de moqueur, il était juste impressionné et surtout il se moquait de lui même. Alors qu'il pensait la prendre avec des pincettes, elle lui demandait un remontant, se n'était pas commun mais au moins là il savait quoi faire.
Elle avait soupiré mais JaeHwa n'eut pas l^'impression que c'était à son intention.

« Vous savez, cet homme a un fils qu’il maltraite par négligence notamment. Je voulais réunir des preuves pour libérer son fils de son emprise. J’aurais du m’arrêter quand j’ai vu qu’il trempait dans des histoires pas très nettes. Il est beaucoup plus dangereux que je ne le pensais. Je n’aurais pas du continuer seule sur cette affaire. Heureusement que vous êtes arrivé.» 

Non définitivement cette femme n'avait rien de commun. De plus il trouvait quelque chose d'assez noble dans sa façon d'agir malgré que ce soir aurait pu être la dernière de sa vie.
Après l'avoir écouté il esquissa un petit sourire avant de prendre la parole calmement.

« Je n'ai certainement pas le droit de donner des conseils, mais la prochaine fois, s'il vous plaît, n'agissez pas seule. Les gens peuvent être vraiment horrible et si ils le sont avec des enfants ils le seront avec une femme même aussi courageuse que vous. »

Il sourit essayant de montrer qu'il ne donnait pas de leçon de moral, juste qu'il ne souhaitait pas apprendre sa mort dans les journaux.
Il frappa soudainement des mains sans quitter son sourire.

« En revanche je connais un endroit où vous pourrez vous rafraîchir un peu et boire quelque chose d'assez fort pour vous faire oublier un peu cette mésaventure. » Un coup d’œil à la lèvre de la jeune femme et il rajouta en quittant son sourire. « Vous n'aurez pas à marcher beaucoup, c'est juste à côté. Je travaille dans un bar pas loin. »

Il entama la marche, lui laissant le loisir de le suivre ou non, il savait ce que faisait naître ce genre d'agression et il ne voulait certainement pas qu'elle se sente obligé ou prise au piège une nouvelle fois.
Quelques pas et il senti la jeune femme à ses côtés. Il était tout de même vraiment impressionné qu'une femme si fragile d'apparence puisse faire ce genre de chose totalement hallucinantes. Elle devait certainement beaucoup aimer son travail.

« Au fait, je m'appelle JaeHwa. » Lui dit-il soudainement avec un sourire devant l'entrée du Cocoon. « Mon manager est un homme bavard mais il n'est pas méchant. Si il devient trop indiscret, ne lui répondez pas, il ne s'en vexera pas. »

Le jeune homme semblait de plus en plus surpris par les réactions de Na Ya. Il avait l’air de ne pas trop savoir quoi faire également. A dire vrai, si Na Ya se retrouvait face à elle-même, elle ne saurait sans aucun doute pas quoi faire non plus. Elle devait absolument retrouver son sang froid pour pourquoi redevenir la femme assurée qu’elle était d’ordinaire.

« Je n'ai certainement pas le droit de donner des conseils, mais la prochaine fois, s'il vous plaît, n'agissez pas seule. Les gens peuvent être vraiment horrible et si ils le sont avec des enfants ils le seront avec une femme même aussi courageuse que vous. »

La jeune femme acquiesça en souriant discrètement. Il n’avait pas tort, mais elle ne pouvait néanmoins rien promettre. Elle ne se connaissait que trop bien. Son impulsivité et son implication la poussait souvent dans des situations improbables, ne serait-ce qu’avec Kyu Jung. Si elle n’était pas aussi réactive lorsqu’il s’agissait de protéger les innocents, jamais elle n’irait aider le détective dans ses enquêtes. Le jeune homme tapa soudainement dans ses mains, faisant sursauter la belle Na Ya. Elle avait eu plus peur qu’elle ne voudrait jamais l’admettre. Elle sauvegarda les apparences tant bien que mal, profitant qu’il reprenne la parole.

« En revanche je connais un endroit où vous pourrez vous rafraîchir un peu et boire quelque chose d'assez fort pour vous faire oublier un peu cette mésaventure. » Il perdit son sourire rassurant. « Vous n'aurez pas à marcher beaucoup, c'est juste à côté. Je travaille dans un bar pas loin. »

Sans lui laisser le temps de répondre, il se détourna d’elle et commença à marcher. Il ne fallut qu’une seconde à la courageuse Na Ya pour décider que le suivre serait la meilleure solution. Il ne faisait que répondre à sa requête, et s’il travaillait dans ce bar, il pourrait sans doute lui dégotter des glaçons qu’elle pourrait appliquer sur sa lèvre enflée. Un kit de premier soin ne serait pas du luxe, d’ailleurs. Elle le rejoignit à pas rapide, ne voulant pas rester derrière lui. Elle se sentait un peu plus en sécurité à son niveau. Cette expérience l’avait vraiment chamboulée. Ils marchèrent un court moment avant d’arriver devant l’entrée d’un bar. Un sentiment de soulagement s’empara de la jeune femme. Son sauveur n’avait pas menti. Sans s’en rendre compte, elle avait douté de ses intentions et elle s’en sentit un brin honteuse.

« Au fait, je m'appelle JaeHwa. Mon manager est un homme bavard mais il n'est pas méchant. Si il devient trop indiscret, ne lui répondez pas, il ne s'en vexera pas. »
« Enchantée, Jae Hwa. » répondit-elle. « Je suis Na Ya. » Elle s’efforça de sourire avec conviction. « Et ne vous inquiétez pas pour votre manager. Je suis assez grande pour me déf… »

Elle ne put s’empêcher de se couper dans son élan pour éclater d’un rire terriblement franc. Elle s’apprêtait à se prétendre suffisamment grande pour se défendre seule alors même qu’elle venait d’échapper in extremis à de sacrés ennuis.

« Je veux dire que… ». Elle s’interrompit et, phénomène étrangement inhabituel pour elle, elle sentit ses joues rosir. A la lumière des néons, ça lui donnait un air fragile. « Ne vous en faîtes pas, je suis plus douée pour esquiver les questions que les coups. »

Elle haussa les épaules en souriant autant que possible sans tirer sur sa plaie.

« Puis je pourrais bien satisfaire un peu votre curiosité. C’est la moindre des choses avec ce que vous faîtes pour moi. »

Na Ya détourna son regard pour le poser sur la devanture du bar. Visiblement, le lieu était fermé, comme elle l’avait pensé.

« Êtes-vous sûr que m’emmener ici à la fermeture ne vous attirera pas d’ennuis ? Je m’en voudrais de vous causer des problèmes… Je crois avoir déjà fait l’effet d’une bombe dans votre soirée, je m’en veux déjà suffisamment de vous ennuyer comme ça. »

Elle n’avait vraiment pas l’habitude de dépendre à ce point de quelqu’un et, bien qu’elle ne déteste pas non plus cette idée, elle ne supportait pas celle de causer des ennuis à la personne qui l’aidait. Elle était embarrassée.

 Enchantée, Jae Hwa. » répondit-elle. « Je suis Na Ya. » Elle s’efforça de sourire avec conviction. « Et ne vous inquiétez pas pour votre manager. Je suis assez grande pour me déf… »

Elle éclata d'un rire franc et JaeHwa ne put s'empêcher de sourire sachant ce qu’elle s'apprêtait de dire. Il ne doutait pas qu'elle avait les moyen ou le courage de se défendre mais une personne devant la mort que se soit un homme ou une homme pouvaient perdre tous ses moyens.

« Je veux dire que… Ne vous en faîtes pas, je suis plus douée pour esquiver les questions que les coups. » 

Il ne perdit pas son sourire en la voyant rougir. Cette femme était selon lui vraiment étonnante. Courageuse comme une lionne pour suivre un psychopathe et fragile comme une fleur devant ses propres faiblesses. Si elle avait eu vingt ans de plus il aurait pu la comparer à sa propre mère, du moins au souvenir qu'il en gardait.

« Puis je pourrais bien satisfaire un peu votre curiosité. C’est la moindre des choses avec ce que vous faîtes pour moi. » 

Cette fois ci se fut JaeHwa qui haussa les épaules, il était curieux mais pas au point d'en profiter dans ce genre de situation.

« Êtes-vous sûr que m’emmener ici à la fermeture ne vous attirera pas d’ennuis ? Je m’en voudrais de vous causer des problèmes… Je crois avoir déjà fait l’effet d’une bombe dans votre soirée, je m’en veux déjà suffisamment de vous ennuyer comme ça. » 

Il pouffa de rire, c'est sur qu'elle avait fait l'effet d'une bombe mais il n'allait certainement pas s'en plaindre quand il savait qu'elle avait faillit y perdre la vie.
Il s'était placé derrière le bar sans dire un mot, il avait préparé vite fait une vodka orange pour NaYa qu'il avait fait glissé sur le comptoir et s'était servi la même chose avant de se placer face à elle.

« Vous ne me poserez aucun problème, buvez, je vais aller chercher un peu de glace pour votre blessure. »

La machine à glaçon du bar avait été vidé alors il avait du aller à l'arrière et comme il s'y était attendu son manager était encore là à compter l'argent.

« JaeHwa ? Que fais-tu ici ? »
« Une amie à eu un soucis dehors. Je viens juste chercher un peu de glace et on repartira dés qu'elle se sentira mieux. Ca ne te dérange pas ? »
« Non c'est bon. Tiens prends dans le petit placard, doit y avoir une sorte de trousse de premier secours. Rien de grave j’espère ? »
« Non non, mais tu sais comment sont les gens à cette heure-ci dans la rue... » Il avait rigolé pour minimiser les choses ce qui avait fait rire le manager.
« Malheureusement oui. »

Quelques minutes plus tard JaeHwa était revenu avec un petit sac de glace et une petit trousse. Il avait prit deux glaçons à l'aide de la pince pour en mettre deux dans le verre de NaYa puis dans le sien.

« Ca va un peu mieux ? »

Tout ne demandant il avait prit un torchon propre où il avait mit plusieurs glaçons dedans puis l'avait tendu à la jeune femme.

« Tenez j'ai apporté du désinfectant et des pansements, j'ignore si ça sera suffisant alors dites mois si il vous faut quelque chose d'autres. »

Il s'était installé sur un haut tabouret face à elel de l'autre côté du bar afin d'instaurer une certaine distance entre eux. Il ne voulait pas la mettre plus mal à l'aise qu'elle en avait l'air. Il devinait d'après ce qu'elle lui avait dit, que c'était le genre de femme à se débrouiller par ses propres moyens alors elle ne désirait certainement pas être materné.

Les deux jeunes gens étaient entrés dans le bar et Na Ya laissa la chaleur de l’endroit la réconforter et faire rosir doucement sa peau. Elle se détendit doucement. L’endroit lui semblait sûr, probablement parce qu’elle pouvait en parcourir la surface d’un seul coup d’œil, à moins qu’elle ne doive ce sentiment qu’à la présence de Jae Hwa. Elle acheva de se rassurer en le regardant préparer le remontant qu’elle lui avait elle-même demandé, assise sur l’une des chaises hautes de l’autre côté du bar. Elle le vit verser vodka et jus d’orange dans des verres.

« Vous ne me poserez aucun problème, buvez, je vais aller chercher un peu de glace pour votre blessure. »

Na Ya acquiesça en souriant doucement tandis qu’il s’éloignait et disparaissait de son champ de vision. Elle se retrouva seule face à son verre. Elle en profita pour respirer profondément et se détendre totalement. Elle chassa temporairement les images de sa mémoire. Elle s’en souviendrait suffisamment lorsqu’il serait temps pour elle d’aller déposer sa plainte. Lorsque Jae Hwa revint, Na Ya paraissait beaucoup plus sereine. N’importe qui la voyant à cet instant n’aurait jamais cru qu’elle venait de se faire agresser. Elle faisait tourner machinalement son verre entre ses doigts. Elle ne cessa que pour laisser le barman mettre des glaçons dans son verre.

« Ca va un peu mieux ? »
« Oui, » répondit-elle avec une sincérité déconcertante. « Il y a eu plus de peur que de mal. Dès que j’aurais déposé ma plainte et que le petit sera en sécurité, j’oublierai tout ça. »

Il ne pouvait pas savoir qu’elle avait connu pire. Il ignorait tout d’elle et ne pouvait pas soupçonner le quart de ses capacités. Elle le vit mettre des glaçons dans un torchon. Il faisait ça comme si c’était la chose la plus normale du monde.

« Tenez j'ai apporté du désinfectant et des pansements, j'ignore si ça sera suffisant alors dites mois si il vous faut quelque chose d'autres. »
« Merci, » fit-elle en prenant le torchon. « Je pense que ça ira comme ça ! »

Elle apposa délicatement le tissu froid sur sa lèvre et pressa légèrement, laissant un léger gémissement se faire entendre. Elle resta ainsi une petite minute, le temps que la morsure du froid devienne trop douloureuse. Alors elle reposa le torchon et leva son verre comme pour porter un toast. Elle le porta ensuite à ses lèvres et en avala le contenu cul sec. Elle reposa le verre fermement sur la table en grimaçant de douleur. L’alcool mêlé à l’acidité de l’orange piquaient la chair blessée de Na Ya.

« Je crois que le désinfectant ne sera pas nécessaire, » rigola-t-elle. «Mais ça fait du bien. »

Elle leva les yeux au ciel un moment. Parfois, elle se disait qu’elle aurait pu tout donner pour faire partie de ceux qui devenaient sincèrement joyeux à la moindre goutte d’alcool. Malheureusement, elle était plutôt du genre à très bien tenir l’alcool. En attendant de pouvoir rejoindre Hyun Joong, elle devait se forcer à se détendre tandis que Hyun Joong l’aurait immédiatement relaxée. Elle sortit son portable de sa poche et lança l’application pour créer un nouveau contact.

« Vous voulez bien enregistrer votre numéro s’il-vous-plaît, » lui demanda la brune en faisant glisser l’appareil sur le comptoir brillant. « J’en aurais peut-être besoin quand je ferai ma déposition. Si je peux éviter de le donner, je le ferai, mais je connais les policiers, ils ont parfois des logiques idiotes. »

Ca pour les connaître, elle les connaissait. Elle soupira.

« Et, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, j’aimerais aussi m’en servir pour vous remercier comme il se doit, un de ces quatre. Repas, sortie, vous choisirez ! »

Son regard retrouva son espièglerie et sa détermination habituelle.

JaeHwa la regarda poser le torchon sur son visage, il n'arrivait pas à voir si elle était enfin sereine ou non. Les femmes étaient un vrai mystère pour lui, de plus elles étaient très forte pour cacher ce qu'elles souhaitaient, il faudrait être stupide pour dire le contraire. Elle grimaça et il devina que c'était dû à l'alcool sur sa lèvre.

« Je crois que le désinfectant ne sera pas nécessaire, » rigola-t-elle. «Mais ça fait du bien. »
« Une pierre deux coup ! »

Il avait sourit sans jamais vraiment la quitter des yeux. Il ne la draguait pas, il s'assurait qu'elle allait vraiment bien. Il la resservit, mettant cette fois ci un peu plus de vodka alors que 'elle sortait son téléphone.

"Vous voulez bien enregistrer votre numéro s’il-vous-plaît, » lui demanda la brune en faisant glisser l’appareil sur le comptoir brillant. « J’en aurais peut-être besoin quand je ferai ma déposition. Si je peux éviter de le donner, je le ferai, mais je connais les policiers, ils ont parfois des logiques idiotes. » 
« Bien sur. »

Il avait attrapé le portable en commençait à taper son prénom.

« Et, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, j’aimerais aussi m’en servir pour vous remercier comme il se doit, un de ces quatre. Repas, sortie, vous choisirez ! »

Il avait rit, d'un son clair qui avait résonné dans le bar vide. Il enregistra son numéro puis posa le téléphone sur le comptoir comme elle l'avait fait un instant plus tôt.

« Pour être franc, je ne pense pas que vous me devez quoi que se soit. J'étais juste là au bon moment. »

Il ne mentait pas, il avait beau être quelqu'un de prétentieux il n'allait certainement pas se donner le mérite de ça.

« Mais si pour avoir remercier le ciel que je sois là au bon moment, que diriez-vous de m'offrir un café pour me raconter si le garçon que vous avez protégé ce soir est bien sain et sauf. »

Il avait bu d'une traite son verre sans sourciller, l'alcool il en avait l'habitude, pas qu'il se saoulait mais en tant que barman et beau garçon on lui en offrait souvent, même si la plupart du temps il faisait semblant et remplaçait l'alcool par du soda.

« Vous n'avez personne qui vous attend chez vous ? »

Il était curieux, finalement il n'avait pas pu s’empêcher de poser la question. Son métier devait certainement lui prendre tout son temps et n'avait sûrement personne. Ou peut-être que si..

« Désolé j'avais dit que je ne serais pas curieux, ma nature et mon métier prend vite le dessus. »

Il avait rit tout en s'accoudant un peu mieux sur le comptoir. Il était qu'en tant que barman, les gens se confiaient plus facilement à lui, il n'avait jamais vraiment comprit pourquoi, peut-être dû à l'alcool ou le fait de le voir juste faire des cocktails les gens pensaient qu'il avait que ça à faire. Mais heureusement pour lui, il était de nature curieuse.

« Vous n'êtes pas obligé de répondre.»

Cet homme avait un rire agréable. Il sonnait vrai, il était franc, ni trop fort ni trop discret. L’oreille de musicienne de Na Ya lui trouvait un côté éthéré particulièrement plaisant. Elle le grava dans sa mémoire tandis qu’il enregistrait son numéro avant de lui rendre son bien. Na Ya le glissa dans sa poche en le remerciant pour le numéro et le nouveau verre.

« Pour être franc, je ne pense pas que vous me devez quoi que se soit. J'étais juste là au bon moment. Mais si pour avoir remercier le ciel que je sois là au bon moment, que diriez-vous de m'offrir un café pour me raconter si le garçon que vous avez protégé ce soir est bien sain et sauf. »

Na Ya soupira en levant les yeux au ciel. Les gens méritants avaient le don d’être modeste tandis que ceux qui ne faisaient que profitaient cherchaient à se faire remercier de toutes les façons possibles. C’en devenait désespérant.

« Je ne pense pas devoir quoique ce soit au ciel, » rétorqua-t-elle en souriant, « mais soit, puisque le résultat est le même ! Faisons cela ! »

Ce jeune homme savait-il que tout le monde n’aurait pas fait comme lui ? Il était tellement plus facile de détourner le regard que d’intervenir… Elle voyait bien ces comportements lâches au foyer. Une fois que les drames étaient arrivés, les voisins s’empressaient de dénoncer les choses. Na Ya n’attendait pas des autres qu’ils se mettent en danger pour d’autres qu’eux, mais elle estimait qu’il y avait des choses à faire sans pour autant risquer leurs vies.

« Vous n'avez personne qui vous attend chez vous ? »

Cette question tira la brune de ses songes. Elle le regarda en souriant. Finalement, il s’avérait quelque peu curieux.

« Désolé j'avais dit que je ne serais pas curieux, ma nature et mon métier prend vite le dessus. Vous n'êtes pas obligé de répondre.»
« Ne vous en faîtes pas, ce n’est pas une question indiscrète, » répondit-elle avec douceur. « Il y a bien quelqu’un qui m’attend à la maison. Quoiqu’il doive dormir à cette heure. »

Elle sortit son portefeuille de son sac et l’ouvrit sur la photo de famille qu’elle conservait depuis le premier Noël de sa fille.

« Voici mon mari, et notre fille Hye Sun», expliqua-t-elle. « Et il y a aussi une jeune adulte qui devrait être rentrée à cette heure-ci. C’est une de mes protégées. »

Encore une fois, Na Ya se sentit coupable. Elle eut soudainement l’air triste. Elle connaissait l’histoire de Mi Cha, elle savait l’importance qu’avait leur relation pour la jeune femme. Mi Cha se serait sentie trahie encore une fois. Et Hyun Joong n’aurait jamais rien pu faire pour la récupérer.

« Je devrais vraiment être plus prudente, » pensa-t-elle à voix haute.

Elle regarda la montre à son poignet fin. Il se faisait vraiment tard et l’adrénaline commençait à retomber. Si elle ne se dépêchait pas un peu, elle allait être trop fatiguée. Qui plus est, le temps de faire sa déposition et de s’assurer que l’enfant allait bien, elle aurait besoin d’une charge. Il était temps de conclure toute cette histoire.

« Bien, je vais devoir vous abandonner maintenant. J’aimerais rentrer avant que ma petite fée se réveille. »

La jeune femme se leva et s’étira pour achever de se détendre et se réveiller un peu. Elle avala son cocktail sans sourciller et sortit ensuite son porte-monnaie.

« Combien est-ce que je vous dois ? » demanda-t-elle.

« Ne vous en faîtes pas, ce n’est pas une question indiscrète, » répondit-elle avec douceur. « Il y a bien quelqu’un qui m’attend à la maison. Quoiqu’ils doivent dormir à cette heure. » 

Il la regarda sortir son porte feuille et NaYa lui présenta une photo de famille. Il fut étonné dans un premier temps, elle faisait jeune et il s'était mit en tête qu'elle n'avait ni mari et enfants.

« Voici mon mari, et notre fille Hye Sun», expliqua-t-elle. « Et il y a aussi une jeune adulte qui devrait être rentrée à cette heure-ci. C’est une de mes protégées. » 

JaeHwa fixait la jeune femme d'un œil troublé. Il était en fait assez rare de rencontrer des gens profondément bon.

« Je devrais vraiment être plus prudente, »

Il comprit qu’elle devait certainement se sentir coupable, elle avait une famille mais elle courait après les méchants dans la rue. Mais après tout c'est ce que faisait un flic aussi. Il était assez admiratif, encore plus maintenant qu'il savait qu'elle avait une famille.
Elle regardait sa montre et il comprit que le temps était venu de mettre fin à leur rencontre.

« Bien, je vais devoir vous abandonner maintenant. J’aimerais rentrer avant que ma petite fée se réveille. » 

JaeHwa avait sourit à l'écoute du petit surnom pour la fille de NaYa. Il s'était cependant juste contenté de prendre leurs verres une fois qu'elle l'avait vidé pour le mettre dans l'évier. Il les laverait ce soir avant l'ouverture.

« Combien est-ce que je vous dois ? »

JaeHwa s'était mit à rire, pas moqueur mais juste un rire franc.

« Vous plaisantez j’espère ?! »

Il fit le tour du bar pour tendre la veste de la jeune femme afin qu'elle l'enfile. Elle venait de manquer de se faire tuer et elle voulait payer. Non vraiment cette femme n'était pas comme les autres.

« Vous savez, parfois il faut laissez les gens prendre soin de vous. Faites plaisir à mon égo. »

Il avait rit tout en fermant la porte du bar derrière eux. Les rues étaient beaucoup moins bondé maintenant, le jour commençait à pointer son nez et les hommes d'entretiens travaillaient déjà pour nettoyer les rues.
JaeHwa arrêta un taxi et ouvrit la porte arrière pour laisser NaYa s'installer.

« N'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de moi pour votre déposition ou même pour donner de vos nouvelles. Ca me fera plaisir. »

Il avait sorti sans laisser le temps à la jeune femme de protester un billet qu'il avait tendu au chauffeur. La voiture avait démarré, JaeHwa avait eu à peine le temps de faire un signe de main que la voiture avait déjà tourné.