Je me dirige en grimaçant vers ma voiture, serrant comme je peux le bandage autour de ma blessure avec ma main droite et… mes dents. J’entends des pas courir derrière moi et un de mes coéquipiers élève la voix.
« Lieutenant Lewis, vous êtes sûr de pas vouloir aller à l’hôpital ? Vous saignez beaucoup… »
Je pousse un profond soupir d’exaspération. La balle du suspect m’a en effet touché, assez près pour que ça me déchiquette la chair, mais même si le saignement est important, ce n’est pas très grave, et je sais qui aller voir exactement pour ça. Je me retourne vers mon collègue qui n’a pas bougé d’un pouce et lui répond en essayant de ne pas être trop désagréable.
« C’est gentil de vous inquiéter, mais je vais me débrouiller. Je sais que c’est impressionnant comme ça mais ce n’est pas grave, je vous l’assure. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser… »
J’ouvre la portière de ma voiture et je lui réponds un vague « ouais, ouais » quand je l’entends me demander si j’arriverais à conduire, avant de me glisser sur le siège conducteur et de refermer derrière moi. Je siffle légèrement de douleur et prends une profonde respiration. Tout ce que j’espère, c’est que je ne vais pas tourner de l’œil sur le trajet. Le garrot que je me suis fait devrait m’en empêcher, et ça avait déjà l’air de commencer à arrêter de saigner avant que je le fasse, donc on va prier, hein. Par contre, je sens qu’elle va devoir me faire quelques points quand même, super. Je glisse la clé dans le contact et démarre, puis me met en route, faisant attention à ne me servir que de ma main droite. J’aurais jamais pensé que ça aurait été aussi chiant de conduire avec un seul bras putain. Encore heureux que cet enfoiré m’ait touché au bras gauche. Et encore heureux aussi qu’on l’ait attrapé, sinon je me serais fait remonter les bretelles mais genre vraiment. J’ai pris un risque débile qui m’a blessé, et c’est aussi pour ça que j’ai fait genre que ce n’était pas grave et que je ne vais pas à l’hôpital. Comme ça je me ferais peut-être un peu moins engueuler.
Je me concentre sur la route pour l’instant, ou plutôt sur ma conduite, et je suis malheureusement obligé de me servir de mes deux mains parfois, ce qui me fait grimacer de douleur. Vivement que j’arrive. Elle n’habite pas très loin de l’intervention qu’on a faite, mais j’ai quand même enclenché le gyrophare de ma voiture pour avoir le droit de griller la priorité et de dépasser les limites de vitesses… C’est pas bien je sais, mais tant pis. J’ai pas vraiment la tête à faire attention. J’ai la tête qui commence à me tourner, j’ai peut-être perdu un peu plus de sang que ce que je croyais…
J’arrive devant son immeuble et me gare sur le trottoir. Je coupe le contact, ce qui éteint le gyrophare en même temps, et sors de la voiture. Je remets mon blazer pour éviter de m’attirer le regard des gens que je pourrais croiser. Il est noir, le sang se voit moins que sur ma chemise blanche. Une Lacoste en plus merde… ‘Faudrait presque que j’les demande de me rembourser ces enfoirés… Ouais bon d’accord c’est ma faute, j’avais cas pas mettre de chemise de marque pour le travail alors que je sais que ce genre de… problèmes peut arriver vite.
Je souffle et me dirige vers l’entrée de l’immeuble. J’ai envie d’une clope là d’un coup. Je fume pas pourtant. Je fais le code du bâtiment que je connais bien maintenant et me dirige vers l’ascenseur. J’ai pas la force de monter les marches là tout de suite… Les portes s’ouvrent et j’appuie sur le numéro d’étage que je veux. Je regarde ma blessure, mais je vois pas grand-chose avec mon blazer. On dirait que je saigne plus…
Un petit « ding » me prévient que je suis arrivé et je sors dans le couloir, prenant ensuite le chemin de l’appartement. Une fois devant la porte du numéro 2024, je toque, et attends qu’elle vienne m’ouvrir. J’espère que je la réveille pas, il est pas encore très tard, ça m’embêterait de la priver d’un sommeil dont elle a sûrement besoin avec son travail.
Dernière édition par Gareth Lewis le Dim 2 Mar - 13:22, édité 1 fois
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Sujet: Re: Friendship can cure bullet wounds. Dim 2 Mar - 12:49
J’avais passé la journée en studio. Avec les beaux jours qui arrivent, les séances se multipliaient. Et je ne m’en plaignais pas. J’aimais être occupée. Non pas que je n’aimais pas passer une journée tranquille à la maison, j’adorais ça à une époque. Mais maintenant, je préférais me trouver dans un tourbillon d’activités. C’était moins dangereux que de rester seule avec moi-même.
Une fois rentrée, je m’étais coulée un bon bain chaud et me suis détendue, relaxant mes muscles sous une montagne de bulles avec un fond de musique classique. Rien de tel pour se détendre après une journée à poser et à sourire devant un objectif. Je me demandais si j’allais sortir ce soir. Et si oui où ? En boîte ? Non je n’avais pas très envie de me m’habiller et de me remaquiller. J’avais envie d’être tranquille pour une fois. Je serais bien allée chez Grace mais elle devait travailler tard aujourd’hui.
Non c’est décidé je reste à la maison ce soir ! Je trouverai bien quelque chose à regarder ou à faire. Et puis ça me ferait du bien de rester au calme et de dormir tôt pour une fois. J’avais enchainé les gardes et les séances photos depuis mon retour de Busan et la fatigue commençait sérieusement à se faire sentir. Si je ne voulais pas m’écrouler, valait mieux laisser mon corps se reposer un peu.
Je souris en repensant à mon week-end avec ma meilleure amie. Grâce à elle, mon book a été refait entièrement et l’agence avait été ravie de ne pas débourser un won pour les photos. Et puis Grace était tellement douée que mon carnet était rempli pour les semaines à venir. Je n’allais pas m’ennuyer, ça c’est le moins qu’on puisse dire. J’étais de repos demain, je passerai aux Amandiers voir les jeunes. Je n’y étais pas retournée depuis mon retour. Ils devaient se demander si je ne m’étais pas fait kidnapper comme me l’avait prédit l’un d’entre eux.
Je somnolais, confortablement installée dans mon divan devant quelques émissions quand j’entendis la sonnette. Poussant un soupir, je me levai, resserrai les pans de mon peignoir et allai vers la porte. Je me demandai qui ça pouvait être à cette heure-ci. Quoique… Il n’y avait que deux personnes pour le faire. L’une d’entre elles n’étant pas en ville ce soir, il n’en restait qu’une. J’ouvris la porte et poussai un petit cri.
Gareth était couvert de sang. De SON sang. Vivement je le fis entrer dans le salon.
« Oh mon Dieu Gareth ! Dans quoi est-ce que tu t’es encore fourré ! »
Je le fis asseoir sur le fauteuil et lui enleva son blaser noir. Dessous, il portait une chemise blanche, enfin à moitié rouge maintenant.
« S’il te plaît dis moi que c’était juste une bagarre qui a mal tourné à la sortie d’une boîte. Dis moi que tu n’es pas aussi inconscient pour porter cette chemise pour une intervention… »
Tout en parlant, j’enlevai sa chemise et vit que c’était une blessure par balle qu’il avait. Evidemment. J’aurais dû m’en douter. Ce mec était incorrigible. Je soupirai.
« Gareth… »
Je me relevai et lui mis une petite tape sur la tête.
« Pendant que je te soigne, tu as intérêt à me raconter dans quel pétrin tu t’es encore mis ! Ne bouges pas, je vais chercher la boîte à pharmacie spéciale Gareth ! »
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Sujet: Re: Friendship can cure bullet wounds. Jeu 6 Mar - 16:51
La porte de son appartement s’ouvre et Su Yeon apparaît, en peignoir. Je crois qu’elle n’avait pas prévue d’avoir de la visite ce soir, hm. Elle pousse un cri en voyant ma blessure, et je tente tant bien que mal de faire genre que ça ne fait pas si mal que ça. Elle m’attrape et me fait entrer dans le salon, la porte se refermant derrière nous.
« Oh mon Dieu Gareth ! Dans quoi est-ce que tu t’es encore fourré ! »
… Je lui fais un sourire innocent alors qu’elle me force à m’asseoir sur le fauteuil, mais elle n’est visiblement pas touchée pour un sous, préoccupée par ma blessure et vraisemblablement un peu en colère… Elle m’enlève mon blazer, et je grimace lorsque la manche se décolle de ma blessure – putain pourquoi ça colle le sang ?! – et je jetais un coup d’œil vers ma chemise. Snif, c’est encore pire à voir maintenant… Quelle torture putain ! C’est cher une chemise Lacoste… Elle semble le remarquer d’ailleurs – enfin en même temps, ça se voit, j’veux pas dire mais…
« S’il-te-plaît dis-moi que c’était juste une bagarre qui a mal tourné à la sortie d’une boîte. Dis-moi que tu n’es pas aussi inconscient pour porter cette chemise pour une intervention… »
Oh j’aurais aimé que ça soit ça ! Haha, mais non ! D’ailleurs le fait qu’elle porte à peu près autant d’intérêt à ma chemise que moi me fait sourire. On se ressemble vraiment sur certains points, hein… Bon, et dans un sens, je suppose que ce n’est pas une vraie question, puisque j’ai encore mon arme de service à la ceinture. Je n’ai pas le droit de la porter quand je ne suis pas en service, donc… Elle avait commencé à m’enlever ma chemise tout en parlant, et je m’en retrouve débarrassé assez vite, et ses doutes sont confirmés lorsqu’elle voit que c’est une blessure par balle. Ouais, c’est plutôt reconnaissable, surtout pour un œil expérimenté… ! Elle soupire.
« Gareth… »
Elle se redresse et me frappe à la tête. Je pousse un petit « aouch » et lève les yeux vers elle, gêné. Je suppose que je l’ai mérité.
« Pendant que je te soigne, tu as intérêt à me raconter dans quel pétrin tu t’es encore mis ! Ne bouges pas, je vais chercher la boîte à pharmacie spéciale Gareth ! »
Spécial Gareth ? On dirait que je viens bien trop souvent ici pour que ce soit normal… Mais en même temps, si j’allais à l’hôpital à chaque fois, mes supérieurs auraient fini par me faire examiner pour savoir si c’était normal que je fonce autant dans la gueule du loup. Eh, je suis un flic, sauver les gens et punir les coupables c’est mon boulot, forcément qu’il y a des risques ! Mais je ne sais pas s’ils seraient prêts à continuer à accepter mon grade si je prends autant de risques, même si au final ils s’avèrent plutôt utiles.
J’acquiesce et une fois Su Yeon partie, j’ose un regard sur ma blessure. Ouh, c’est vraiment moche… Ça fait toujours mal, mais j’ai l’impression de m’habituer à la douleur, alors c’est plus supportable. De toute façon, je lui fais confiance pour arriver à me soigner. Elle l’a toujours fait, et toujours bien !
J’ai rencontré Su Yeon d’une manière un petit peu… étrange, on va dire. Disons que c’est loin d’être la première fois que je me fais tirer dessus, et que le jour où je l’ai rencontrée c’était plutôt grave. J’avais pris une balle dans le ventre, je saignais beaucoup. Le suspect s’était enfuit après m’avoir touché, en plus, l’enfoiré. Bon, heureusement, on l’avait appréhendé quelques jours après, et ça m’avait fait plaisir d’entendre ça sur mon lit d’hôpital. Enfin bref. Lorsque les brancardiers m’ont fait entrer dans l’ambulance, il y avait deux personnes en plus à l’intérieur, dont Su Yeon. C’est elle qui m’a administré les premiers soins. Ce que j’ai trouvé bizarre par la suite puisqu’elle n’est pas ambulancière, mais je suppose qu’ils manquaient de personnels… Enfin bref. C’est aussi elle qui s’est occupée de moi à l’hôpital, après avoir subi une intervention pour me faire retirer la balle au bloc des urgences.
Comme je la voyais pas mal pendant ma convalescence dans ce fichu lit d’hôpital, on avait commencé à discuter, d’abord de tous et de rien, puis de nous, et de pleins d’autres choses. A part quelques amis qui avaient pu passer et le chirurgien qui m’avait opéré, elle avait été ma seule compagnie pendant une semaine. Après, je suis rentré chez moi, et j’ai été en congés pendant encore quelques temps, avant d’enfin pouvoir reprendre le travail.
Depuis ce temps-là, on n’a pas perdu contact. Enfin, ce temps-là… C’était y’a deux ans, à tout casser, donc ça fait pas si longtemps que ça, mais bon. Et du coup, dès que je suis blessé mais encore autonome, je vais la voir elle, même si je vois bien que ça l’inquiète de me voir débarquer chez elle en sang au moins une fois par mois. Mais elle sait que si c’est vraiment sérieux je ne ferais pas l’idiot et que j’irais vraiment à l’hôpital – de toute façon si c’est sérieux je pense que je n’aurais pas vraiment le choix, hm. Mais ne comprenez pas de travers, c’est aussi devenue une de mes plus proches amies, on se voit bien sûr sans qu’il ne soit question de blessures et de sang. La majorité du temps d’ailleurs. Encore heureux !
Pensant qu’elle ne va pas tarder à revenir, je défais le garrot de fortune que je m’étais fait et gémis légèrement de douleur lorsque la pression s’enlève. Putain de métier de merde. Que j’aime quand même, j’dois être masochiste.
« Je crois que j’ai arrêté de saigner ! dis-je assez fort pour qu’elle m’entende de là où elle est. »
Enfin, ça risque de ne pas être le cas longtemps si elle est obligée de me faire des points. Sans anesthésie. Ha. Ha. Ha.
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Sujet: Re: Friendship can cure bullet wounds. Sam 22 Mar - 23:12
En allant chercher sa boîte à pharmacie, je ne rigolais vraiment pas en disant qu’il en avait une rien que pour lui, je repensais à la première rencontre. C’était une rencontre vraiment originale si on pouvait la qualifiée ainsi. En tout cas, une rencontre saignant ça c’était sûr.
Je venais de commencer à l’hôpital et il était de tradition que les nouvelles recrues fassent une patrouille avec une équipe d’ambulanciers pour s’habituer à leur méthode de travail et de les connaître. C’était une patrouille plutôt calme jusqu’à un appel. Un appel de la police pour un des leurs, blessé par balle à l’abdomen. Nous arrivâmes sur place et tandis que j’attendais à l’intérieur de l’ambulance, j’entendis quelqu’un vociférait qu’il pouvait marcher. Déjà à l’époque, il faisait le fanfaron. Avez-vous déjà vu une personne ayant reçu une balle dans le ventre marcher ? Et bien monsieur le super flic que j’ai dans mon salon état persuadé de le pouvoir. Evidemment, il n’a pas réussi à aller bien loin.
Je le pris donc en charge dans l’ambulance et ais continué de le soigner arrivé à l’hôpital. Je suppose qu’on n’oublie pas son tout premier patient car le lendemain je suis allée lui rendre visite. De fil en aiguille, nous nous sommes mis à parler de nos vies respectives. D’une simple relation soignant-patient, nous nous sommes construit une belle amitié. Amitié, qu’il aimait mettre à l’épreuve en venant régulièrement à l’improviste pour se faire soigner différentes blessures. Si bien que je lui avais dédié toute une boîte rien que pour lui. Dedans je gardais tout ce qui pourrait m’aider à le soigner. Enfin j’espère…
« Je crois que j’ai arrêté de saigner ! »
Oh non qu’a-t-il fait encore ? Je revins vite fait bien fait dans le salon et vis qu’il avait enlevé le garrot de fortune qu’il avait eu la présence d’esprit de faire. Mon Dieu que vais-je pouvoir faire de ce mec ?
« Pourquoi as-tu enlever le garrot ? C’est qui l’infirmière ici ? Toi ou moi ? Gareth… Je… Rah ! » je ponctuais cette exclamation par une autre pichenette sur sa tête.
Bien fait pour lui ! Il prenait tellement de risques à cause de son métier que je ne pouvais m’empêcher de me faire du mauvais sang pour lui. Je comprenais qu’il se donne à fond mais parfois j’avais l’impression qu’il prenait trop de risques. Trop de risques inconsidérés. J’avais déjà perdu beaucoup de personnes et je ne voulais pas le rajouter à ma liste. Il était une des personnes qui comptaient le plus pour moi dans cette nouvelle vie. Lui et Grace. C’état marrant comme dans un pays asiatique, mes amis les plus proches s’avéraient être des occidentaux.
Voyant son regard indigné, je lui dis :
« Ne me regardes pas comme ça sinon je t’en colle une vraie ! Tu sais à quel point je m’inquiète pour toi ?! Tu m’as fais une de ses frayeurs en venant ensanglanté comme ça !»
Tout en parlant, j’examinais sa blessure. Elle était moins grave qu’elle ne le paraissait de prime abord. La balle n’avait fait qu’effleurer son bras. Heureusement d’ailleurs car si elle aurait été fait plus que ça je n’aurais rien pu faire pour lui. Je me mordillais la lèvre en l’examinant, me demandant si j’avais ce qu’il fallait pour le soigner…
Relevant la tête, je lui souris et lui dis.
« Tu as de la chance. J’ai fait mon approvisionnement en début de semaine. A croire que je savais que tu allais avoir besoin de mes services bientôt. »
Il avait de la chance que le commercial qui fournissait l’hôpital avait le béguin pour moi et que donc il me donnait tout pleins de choses telle que des seringues, aiguilles, fils de suture et autres. Par contre, je n’avais pas de morphine… Par contre, j’avais une crème anesthésiante que je pouvais appliquer sur sa peau autour de sa blessure. Mais cela risquait de ne pas être suffisant pour lui éviter la douleur. Il allait avoir mal le pauvre…
« Je vais devoir te faire 3 points mais je n’ai pas de morphine… Je pique tout pleins de choses mais je n’aurais jamais pensé que je devrais envisager piquer de la morphine. Quoique… Avec toi, j’aurais dû le savoir… »
Je lui tirai la langue et poursuivis mes explications.
« Je vais t’appliquer à la place une crème anesthésiante. Ce n’est pas aussi efficace que la morphine mais ça devrait quand même atténuer fortement la douleur. De toute façon tu n’as pas le choix. »
Je lui laissais quelques minutes pour digérer toutes les infos et en profitai pour nettoyer sa blessure avec de l’alcool et appliquer la crème. Voyant ses grimaces de douleurs, je lui fis un petit sourire contrit.
« Désolée. Ça tu ne peux pas y couper. Prêt Honey ? »
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Friendship can cure bullet wounds.
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