Bien que je ne sois pas grand je ne peux me résoudre à me définir comme quelqu'un de petit. D'une stature raisonnablement athlétique, je suis bien conscient du fait que mon physique plaise à la gente féminine comme masculine. Au dessus de mes épaules musclées se trouve un visage assez rond, dotés de deux demi-lunes comme yeux et d'une bouche aux lèvres généreuses qui cachent des dents droites, souvent révélées par un sourire doux. Mes cheveux sont généralement noirs de geai ou couleur chocolat.
Lorsque je ne porte pas l'uniforme sentant la friture du fast-food où je travaille, mon style vestimentaire est soigné selon un style un peu hip-hop qui me plaît énormément. Ma collection de casquette et autres fausses lunettes font s'envoler ce qui reste de ma paie une fois que j'ai payé mes factures. Je passe rarement inaperçu dans la rue et bien que j'ai l'air très sûr de moi, il m'arrive plus d'une fois de perdre mes moyens et je ne peux à ce moment là ne faire qu'une chose : sourire bêtement comme si mon cerveau s'était liquéfier et qu'une colonie de Flubber donnaient une boom dans ma tête.

Bien qu'ayant une apparence assez sportive et masculine, les gens sont souvent surpris de mon caractère assez doux et simple. Par exemple j'ai beau consacrer une bonne partie de mon argent à mon apparence, je préfère encore passer une soirée à manger une pizza devant un film que de perdre mon temps et mon ouïe dans une boîte de nuit comme on pourrait l'attendre de moi à première vue. Je passe tout de même de longues heures à la salle de gym pour me garder en forme ou à faire du jogging quand je ne travaille pas.Sans compter le temps que je passe à jouer au basket.
En ce qui concerne l'amour avec un grand A je suis du genre à penser qu'on peut trouver son âme soeur, comme mes parents mais que cette éventualité est assez rare et qu'il n'ait pas possible de tomber amoureux d'autres personnes, twao ou non, dans la longue expérience qu'est notre vie. Bien que j'ai déjà eu des aventures avec des hommes, je suis tout de même plus attiré par les femmes. Assez réservé et calme de nature, je ne suis pas non plus le genre de personne à être rabat-joie quand il s'agit de s'amuser. Il sera même rare de me trouver triste ou en colère. Quand bien même l'attitude de quelqu'un viendrait à me décevoir, je continuerais à voir le verre à moitié-plein et non à moitié-vide puis j'essaierais sûrement d'arranger les choses plutôt que de me lancer dans une guerre aussi inutile qu'idiote. Je fais de ce fait un ami compréhensif et soucieux de ce que ressentent les autres et qui préférera une discussion à cœur ouvert à des ragots et des disputes, même si des choses peuvent être blessantes ou difficiles à entendre.

Je suis né le dernier mardi de mai 1991 dans le petit hôpital de mon patelin, un jour baigné de soleil comme tant d'autres à cette époque de l'année. Mes parents étant tous les deux des Twaos, il était sûr que j'allais en être un. Mes parents ont su comment gérer les premières crises bien qu'un enfant qui coure partout et ne dors pas la nuit soit difficile à gérer, Twao ou pas. Le lendemain de mes crises ils devaient m'emmener à l'école maternelle et travailler, après que mon père, le receveur du couple formé par mes parents m'aidait à vider le trop-plein d'énergie que je subissais à l'époque. Maintenant que j'y pense c'est assez bizarre un père qui embrasse son fils pour le calmer... Ceci a duré jusqu'à l'école primaire où mes parents m'ont dit que la cousine que je ne pouvais pas voir en peinture parce qu'elle cassait tous mes jouets allait devenir ma receveuse. C'est là que l'enfer commença.

Tous les jours jusqu'à mon départ de la bourgade d'où je viens, j'ai du embrassé une fille qui me filait de l'urticaire dès que je la voyais. Vous pensez sûrement que j'exagère un peu mais elle a toujours tout fait pour compliquer les choses, que ce soit dire aux parents que je lui avais juste refiler l'énergie "nulle" que j'avais en gardant la bonne pour moi ou encore que je l'avais mordu. Mon oncle et ma tante se rangeant toujours derrière sa version des choses, les chamailleries d'enfants devenaient souvent des tensions familiales. Je me faisais du coup souvent punir pour rien.
Puis arriva l'adolescence et les problèmes que tous les adolescents traversent, dont certains que ces histoires d'échanges n'arrangeaient pas. Essayez d'expliquer pourquoi vous êtes absent quand votre cousine l'est et que bien que vous ne lui parliez pas vous passez votre temps libre ensemble ou de démentir les rumeurs d'inceste quand c'est vrai que vous embrassez cette dite cousine mais pour d'autres fins que celles de la perversion. Ces rumeurs et autres moments difficiles ont eu un effet que je n'aurais jamais cru possible si on me l'avait dit quelques mois auparavant. Ma cousine et moi sommes devenus proches comme les deux doigts de la main, bien qu'on en laissait rien paraître devant les autres et même notre famille, une sorte de lien de fraternité tacite qui nous permettait de garder la tête haute autant en cours qu'en dehors.
Et nos vies amoureuses respectives dans tout ça, c'est sûrement ce que vous pensez. Toutes les rumeurs du monde ne nous empêchait pas d'avoir une vie amoureuse normale et j'ai eu des petites amies très compréhensives quant à mes origines et mes besoins spécifiques de Twao, il faut dire quelle jeune fille n'aurait pas garder et été compréhensive avec le capitaine de l'équipe de basket ? Ma cousine par contre tombait assez souvent sur des espèces de brutes qui voulaient me refaire le portrait par jalousie ou parce qu'ils pensaient que j'avais inventé les échanges pour l'embrasser. Il faut dire que bien qu'on étaient plus proches que durant notre enfance, elle a toujours eu le don de se choisir des copains qui n'avaient pas plus de cervelle qu'un moineau.
Je suis parti de cette petite ville de province, décidant d'aller conquérir la capitale et de devenir une star du basket. Aujourd'hui je ne suis qu'une star du fast-food et bien que je n'ai pas totalement abandonner mon rêve de vivre de ce sport qui me passionne je sais que j'ai plus de chance de gagner au loto ou de me faire frapper par la foudre que de le réaliser.