La famille de Karel a toujours beaucoup navigué entre les Pays-Bas et la Corée, mais il a bien plus assimilé la culture néerlandaise que la coréenne, trop coincée à son goût. Car Karel est une personne décomplexée : il vit comme il pense et ne se gêne pas de penser à contre-courant des habitudes. Cultivé, passionné de lecture, obsédé par la poésie, Karel écrit pour son salut et ne lésine pas sur la bouteille : après tout, c'est un artiste à sa façon. Malsain, plein de mauvaises manies tout en étant doté d'un caractère indifférent, détaché du reste du monde, il s'est mis à détester sa condition de Twao le jour où sa partenaire d'enfance lui a avoué son amour. Car Karel ne veut croire ni en l'amour, ni en l'âme-soeur et n'hésitera pas à cracher sur quiconque voudra le convaincre du contraire. Peu enclin à se décharger - car il est donneur - Karel se laisse lentement dépérir en refusant la plupart du temps de se faire aider par ses amis. Il ne se décharge que lorsque la situation devient véritablement critique, mais surtout lorsqu'on lui rappelle qu'il a promis maintes fois de ne pas mourir tout de suite.

« Meilleur ami(e) » Toi, tu mériterais le Prix Nobel de la Paix. Karel ne le dira jamais mais il t'es redevable pour à peut près tout. Tu es la personne qui l'a ramassé à la petite cuillère lorsqu'il ne s'était pas déchargé depuis trop longtemps et qui lui a trouvé un receveur. Tu as aussi brisé ses bouteilles de vin et de whisky, tu as recyclé ses canettes de bière et as pris soin de lui lors de ses crises existentielles. Non, sérieux. Il t'aime vraiment, c'est juste qu'il ignore comment te le dire.
« Cousin(e) » T'as pas chopé le gêne alors que tu es son/sa cousin(e) du côté de son père. Rien que pour ça, Karel te déteste... mais il t'envie à en mourir en même temps. C'est pour ça qu'il est cruel avec toi, qu'il t'évite dans la rue et t'humilie pendant les réunions de famille (lorsqu'il daigne s'y présenter). Pourtant, ce n'est pas ta faute et quand bien même tu te défends, il trouve toujours les mots pour te dénigrer. Il vous est arrivé quelques fois de parler sérieusement du problème, ce qui t'as fait comprendre que ce n'était pas vraiment contre toi qu'il en avait. Au final, tu te fais du souci pour lui.
« Prétendant(e) » À un moment, t'étais à fond sur Karel. Vous ne vous connaissiez pas vraiment mais tu n'arrêtais pas de l'épier en cachette... et bien sûr, il a fini par te griller et maintenant on peut dire que s'il t'ignorait auparavant, il ne t'apprécie clairement pas.
« Obsession » Fille, garçon, transsexuel ou pot de fleurs, Karel s'en fout. Quelque chose d'inhabituel en toi lui plait. Oh, il n'est pas amoureux de toi, mais on peut dire que tu as une place sacrément privilégiée dans son cœur même s'il essaie d'aborder la chose de manière rationnelle. Il n'aime rien de précis en ta personne : c'est le tout, ta personne en soi qui l'attire, sans autre explication. Il a écrit un peu sur toi et t'a qualifié de "magnétique". De quoi être flatté, crois-moi...
« Âme-sœur » Un seul conseil : accroche-toi ! Karel mettra un certain temps (des décénies ?) avant d'admettre ton existence. Peut-être même qu'il n'acceptera jamais la chose et t'enverra balader à la moindre occasion. Néanmoins, il saura. Il saura que tout ce qu'il a considéré comme des conneries toute sa vie est vrai et qu'il est inévitablement lié à toi d'une manière ou d'une autre. Attend-toi à souffrir parce qu'il ne te fera pas de cadeaux.