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 Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you

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MessageSujet: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyVen 6 Déc - 23:05

Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you

Tae Sung Ki & Kim Do Jun




Je voudrais tous les tuer.


De tous les êtres humains au monde, de tous les membres de son organisation, il était celui qui vouait depuis toujours une haine frénétique envers ceux qui l'ont privé d'une enfance normale, d'une vie normale. Ces monstres dont l'existence pourrissait lentement la planète, petit à petit. Il faut les tuer. Ce leitmotiv, il l'avait remaché pendant presque vingt ans. A l'âge où il avait finalement compris de quoi serait faite sa vie du futur.

A cause d'eux.

Les Twaos.

Il savait parfaitement qu'il avait le moyen de les tuer. De les détruire tous, massivement. Sa haine n'était d'aucune façon désordonnée, elle était au contraire apurée par un cerveau puissant et froid. Un cerveau qu'il mettait jour après jour au service de son organisation : la Caste. Hérité par son père, Do Jun la supervisait d'une main de Maître, plus froid et glacial encore que l'était son paternel. Il faisait ce qu'il avait à faire, sans laisser de place à l’hésitation dans son esprit. L'élimination de la race Twao était un but qui n'avait pas d'autre alternative que la réussite. Même si le chemin serait long.

Alors qu'il se déplaçait avec aisance dans les couloirs, son long manteau de cuir sombre dansait au rythme de ses mouvements, le son de ses pas résonnant dans l'allée. Ses cheveux bruns impeccablement peignés lui donnait cette image de politicien soigné qui faisait attention à son apparence. Son gant de cuir se resserra sur sa mallette alors qu'il ralentissait le pas, s'approchant peu à peu du bureau qui avait toute son attention depuis qu'il avait franchit le hall d'entrée. L'homme à qui il rendait visite était difficile à manipuler. Il ne fallait rien laisser au hasard. Pourtant, par automatisme, il salua les personnes qui se trouvait sur son chemin. Entretenir l'image, toujours.
Ici, les gens le connaissait. En fait, partout, on le reconnaissait. Cet homme possédant une facilité de langage pas accessible à tous, qui vendait du rêve à ceux qui étaient incapables de réfléchir par eux-même.
Sinon, ils comprendrait à quel point Kim Do Jun était un homme égoïste qui ne vivait que pour lui-même. Son plaisir, il le tirait lors de ses chasses à l'homme, méthodiquement préparées derrière son ordinateur. Il s'était offert le don de vie ou de mort à ceux qui avait le malheur de trouver leur nom sur sa liste. Et cela le faisait doucement sourire. Lorsqu'il tirait lentement ce trait noir sur le nom d'un twao, c'était le compte à rebours de sa vie qui démarrait. Dans ces moments-là, il était comme un enfant cruel jouissant des cris de souffrance de ceux qu'il haïssait le plus au monde.

Ceux qui connaissait Do Jun l'aimait et l'admirait. Il y avait ses rivaux en politique, qui le respectait autant qu'il le maudissait. Mais personne ne paraissait remarquer ce côté caché de son être. Il semblait qu'au contact de cet homme, l'on pouvait ressentir le sentiment diffus de quelque chose d'anormal en lui.
Anormal, sans plus de précision. Et pourtant, il y avait la haine, si présente, étouffée au creux de sa gorge.
La haine formidable qu'il avait accumulée pendant tant d'années, cette haine inimaginable et féroce qui ne saurait se satisfaire de la vie de quelques Twaos.

Enfantillages.

Enfantillages dans lesquels la Caste finirait pas s'affadir, et perdrait sa force si elle se permettait le moindre élan de pitié. il n'y avait pas d'autres choix que d'aller plus loin, toujours plus loin.
Et aller plus loin, c'est tuer.

Et pas uniquement tuer quelques Twaos. Tuer tous les twaos. Dans son esprit, il s'agissait d'une tuerie de masse.

Encore, toujours plus.

Il se déplaçait sans l'ombre d'une hésitation, connaissant sur le bout des doigts le labyrinthe de couloir de l'établissement, pour avoir fait le trajet plusieurs fois déjà. Son regard accrocha celui d'une femme qu'il avait déjà vu, une fois, et dont il avait retenu le prénom, alors qu'elle lui avait si gentiment offert un café, le premier jour.

« Bonjour Chin Sun. Toujours aussi ravissante. »

Son doux sourire eut le mérite de faire rougir ladite Chin Sun, qui répondit presque en gloussant, apparemment ravie d'entendre un tel compliment. Do Jun s'éloigna alors en lui lançant un dernier sourire amusé, qui disparut automatiquement alors qu'il s'éloignait en longeant le couloir de l'étage.
Ce n'était même plus de l'impatience qui le brûlait, mais une fièvre ardente, celle de pouvoir enfin donner libre cours à la colère qui l'animait. Contre le monde qui était ce qu'il était : rempli de Twaos.

Inacceptable.

Et pourtant, ce n'était pas cette raison qui avait guidé ses pas jusqu'à ce bureau, devant ses yeux. Il était obligé de se déplacer pour corriger la faute de l'un de ses subalternes. Do Jun n'était pas idiot suffisamment arrogant pour clamer qu'il n'avait besoin de personne pour accomplir sa tâche, au contraire ; il était justement trop intelligent pour ne pas comprendre qu'il avait besoin d'un certain entourage pour mener son objectif à bien. S'entourer des bonnes personnes était une arme. Il fallait simplement savoir s'en débarrasser au bon moment.
Le problème présent était qu'il devait récupérer son homme de main, qui connaissait trop d'informations sur lui et son organisation pour pouvoir rester en prison. Trop de monde pourrait l'interroger. Trop de monde serait susceptible de lui faire avouer des choses que le politicien préférait garder secrètes.

C'était un risque qu'il ne pouvait pas se permettre de prendre.

Son poing s'éleva lentement, avant de s'abattre trois fois contre le bois de la porte, afin de signaler sa présence à l'homme à l'intérieur de la pièce. Puis, sa main abaissa la poignée, avant de l'ouvrir pour pénétrer dans la pièce, posant son regard sur l'homme en face de lui. Cette personne à l'allure froide, droit et sec, alors que son seul nom faisait frémir les tribunaux.

« Procureur Tae. C'est un plaisir de vous revoir. »

Un sourire chaleureux s'étira sur ses lèvres, alors que son coeur était aussi glacial que les stalagmites en période de grand froid. Do Jun passait aisément de sa face publique à sa face cachée. C'était en partie pour ce don qu'il était admiré et respecté, en tant que politicien.

On peut mettre le monde à genou avec un sourire.

Pourtant, son ambition n'allait pas aussi loin. Son esprit était focalisé sur l'accomplissement d'un seul et unique but, bien précis. Même si malheureusement, tout ne se passait pas toujours comme il le souhaitait.
Lentement, il s'approcha de la chaise et s'installa face à cet homme qui le regardait d'un air mauvais. Ce regard. C'est ce regard-là qui avait attiré les yeux de Do Jun en premier.

Le regard de Tae Sung Ki.

D'aussi loin que Do Jun se souvenait, chacune de leur rencontres s'étaient déroulés de la même façon. Do Jun souriait, et Sung Ki l'observait avec cet air mauvais, mêlé à un air de désintérêt total. Comme si quelque chose de plus important hantait son esprit. Et puis, il y avait ce côté que les autres jugeait effrayant en lui. La cruauté, sans doute. On disait du procureur Tae qu'il était capable de voir le pire sans même sourciller. Que rien ne l'attendrissait, pas même les larmes d'un enfant. Pour beaucoup de monde, il était difficile de faire un pas dans son bureau sans appréhension, à tel point qu'un joli surnom lui avait été affublé dans certains tribunaux.

Le faucheur.

Et pourtant, à côté de tout ça, Do Jun ne s'était jamais privé de sourire en sa présence. Sans doute que Tae Sung Ki le prenait pour un imbécile heureux. Et très sincèrement, c'était exactement ce que le politicien voulait. Véhiculer une image d'être inoffensif. Et donc être le plus longtemps possible éloigné de la liste des suspects de ceux qui recherchaient activement la caste.
Cet homme, en particulier qui avait prit son homme de main en chasse la dernière fois. Alors Do Jun continuait de renforcer son image, et souriait à Sung Ki sans crainte.
Pour l'instant, le politicien continuait de l'approcher quand il avait besoin. Il était, après tout, un précieux larbin. Les capacités de l'impitoyable procureur lui étaient utiles.

Aujourd'hui plus que jamais.

« J'ai un travail pour vous. » Il poursuivit sans se départir de son sourire poli, tout en posant le dossier de son homme de main sur le bureau « Je voudrais la libération de cet homme. Park Dong Yul. »

Cet idiot. Lorsque Do Jun avait appris son enfermement, il avait gardé un visage neutre, avant de doucement appuyé son front contre son poing fermé, fermant les yeux en soupirant d'un air agacé. Il avait lentement posé le verre qu'il tenait dans son autre main pour ne pas le briser sous la poigne de sa colère. Cet imbécile incompétent. Comment a-t-il pu se faire attraper si facilement ? A croire qu'il devenait trop lascif dans le choix de ses chiens.
Malgré tout, les chiens étaient toujours fidèles à leurs maîtres, et le dirigeant de la Caste savait que pour l'instant, Dong Yul n'avait pas dévoilé son nom. Pas encore, du moins. Même en tombant sur un homme sans aucune morale, prêt à toutes les cruautés pour le faire parler, il aurait pu parler de la Caste, mais jamais dire son nom. Parce qu'en plus de la fidélité, Do Jun tenait la plupart de ses hommes par la crainte. La peur était un sentiment extrêmement puissant. Quoi de mieux pour se faire obéir jusqu'à la mort ? Malgré tout, il subsistait toujours un doute, chez l'humain. Un doute que même lui ne pouvait prévoir. Le genre humain pouvait être imprévisible.

Donc, ne pas prendre de risque.

Penchant légèrement la tête en observant le procureur, il esquissa un sourire lumineux en appuyant sa demande par un poli :

« S'il vous plait. »

Si ironique. Tae Sung Ki devait le sentir, il n'avait de toute façon pas le choix.
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MessageSujet: Re: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyLun 23 Déc - 23:12

« Sortez. »

L’ordre était clair, lancé d’un ton si froid qu’un tourbillon glacé sembla parcourir la pièce durant un instant. La femme qui faisait face au procureur frissonna, baissant aussitôt la tête vers le bout de ses pieds. Plutôt admirer le sol qu’avoir à supporter les pupilles ténébreuses qui semblaient la torturer d’un simple regard. Lentement, elle s’inclina, et partit sans demander son reste. Il n’avait pas à épiloguer sur le pourquoi du comment il ne voulait plus de sa présence en ses lieux, de toute façon même si elle l’avait demandé, il ne l’aurait pas fait. Pourquoi se lancer dans des explications détaillées sur le fait qu’elle était incompétente, et que dès qu’il en aurait l’occasion il n’hésiterait pas à la renvoyer au bas de l’échelle. De toute façon, ça, elle le savait.

Et elle ne tarderait probablement pas à aller pleurer sur l’épaule compatissante d’une de ses amies. Ce qui ne faisait ni chaud, ni froid au procureur. Il savait parfaitement ce que ses collègues pensaient de lui, mais à quoi bon s’en préoccuper ? Il n’avait rien à prouver. L’hypocrisie, c’était bien loin d’être son domaine. Beaucoup disait dans les couloirs que le procureur était dépourvu de cœur, ne connaissait ni compassion, ni attachement. Le surnom auquel on l’avait rattaché était bien là pour le prouver. Le faucheur. Prêt à supprimer, sans même ciller. C’était si bien trouvé, que Sung Ki n’avait pas pensé une seconde à calmer les ardeurs de ses employés. Au contraire, il en jouait sur tous les plans. Que ce soit pour le travail, ou pour sa traque.

Une fois la porte refermée derrière son incapable d’assistante, Tae Sung Ki se prit la tête entre les mains. Pour quelques minutes, il s’autorisa à relâcher son masque impitoyable, pour se laisser aller. Il inspira doucement, comme pour mettre de l’ordre dans ses idées. Beaucoup trop de chose se pressait dans son esprit en ce moment, il n’avait pas besoin qu’on vienne lui en rajouter en mélangeant deux dossiers importants alors qu’il avait mis du temps à les classer lui-même. Quelle était cette impression que le monde n’allait plus dans son sens ? Lui qui d’ordinaire parvenait à tout contrôler d’une main de fer. Depuis quand les choses avaient-elles commencées à déraper de cette façon ? Oh. Il n’avait pas à chercher bien loin. Le souvenir amer de sa voiture dans un état misérable suffisait. Sans nul doute, c’était bien à partir du moment où Sung Ki avait croisé la route de cet homme qui figurait en pole position sur sa liste noire, qu’il avait aussi perdu le contrôle de son jeu.

Des coups secs résonnèrent, signalant la présence d’un importun juste devant sa porte. Il souffla, jetant un regard vers les battants de chêne, hésitant à répondre. S’il montrait qu’il n’y avait personne, peut-être pourrait-il avoir la paix encore un moment ? Pourtant, il n’eut même pas besoin d’ouvrir la bouche, la porte s’écartait d’ores et déjà. Avant même de voir le visage de son interlocuteur, Sung Ki se figea. Il n’y avait bien qu’une personne à oser pénétrer son bureau sans ciller. Et cette même personne, faisait partie de celles que le procureur aurait aimé ne pas croiser aujourd’hui.

Kim Do Jun.

Ce politicien remarqué et aimé de tous. Sa cote de popularité ne cessait d’augmenter, comme un pic constant sur les nombreux graphiques qui ornaient les journaux du matin. Dans le milieu, son nom résonnait dans toutes les bouches. Les diplomates faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour se faire inviter à sa table. Les femmes se pâmaient à ses pieds, en attendant de pouvoir s’agripper à son bras. Même les enfants l’observaient avec de grands yeux pétillants, le prenant probablement pour héro lorsqu’il fallait en choisir un pour une rédaction d’école. Il vendait du rêve aux citoyens, et tous y croyait, comme de jolis pions. Il était la promesse d’un jour meilleur, le souffle d’air frais dont la ville avait besoin, toutes sortes de propos aussi porteurs d’espoir les uns que les autres. Auxquelles Sung Ki était bien loin de faire attention.
D’apparence si soignée, que même lui aurait pu se sentir négligé en comparaison. Affublé d’un long manteau de cuir passé par-dessus une chemise immaculée, il se tenait droit dans l’entrée. Un immense sourire aux lèvres, alors que leurs regards se croisaient pour la première fois de leur entrevue. Et elle promettait d’être longue.

« Procureur Tae. C'est un plaisir de vous revoir. »

Le dit procureur ne prit bien sûr pas la peine de répondre. Le plaisir hypocrite auquel le politicien faisait allusion n’était évidemment pas partagé. A quoi bon mentir ? Sung Ki ne savait pas le faire. Il n’aimait pas assez parler pour penser à inventer des histoires.

C’est pourquoi il ne bougea pas, se contentant d’observer son vis-à-vis de ce regard mauvais qui le caractérisait si bien. Seulement, le politicien ne sembla pas lui en tenir rigueur puisqu’il s’avança calmement dans la pièce, jusqu’à rejoindre la chaise qui faisait face au bureau. Sung Ki haussa un sourcil. Quelqu’un lui avait-il permit de prendre place ? Il ne se souvenait même pas l’avoir autorisé à pénétrer son bureau. Décidemment, les minutes qui allaient suivre promettaient d’être interminables pour le procureur.

« Mais je vous en prie, installez-vous. » lança-t-il de son ton condescendant.

Il ne supportait pas le sourire bienheureux de l’homme qui lui faisait face. Ca le répugnait. Est-ce qu’il était capable d’avoir une autre expression que celle d’un abruti que rien atteint ? Comment pouvait-il être pris au sérieux avec une tête pareille ? Ca n’avait rien de chaleureux, comme semblait le penser la plupart des partisans de Kim Do Jun. Au contraire, de longs frissons d’horreur se développaient le long de l’échine du grand brun dès qu’il avait l’occasion de croiser ce rictus joyeux.

On peut mettre le monde à genou avec un sourire.

Et il suffisait de regarder ce politicien pour en avoir la preuve.

« J'ai un travail pour vous. »

Evidemment.

Le procureur se retint de justesse de lever les yeux au ciel. Pourquoi quelle autre obscure raison pourrait-il se trouver ici ? Il avait bien d’autre personne à embêter de sa présence mielleuse et sournoise. C’était une évidence qu’il était venu jusqu’ici pour que Sung Ki puisse de nouveau s’occuper d’une de ses affaires. Kim Do Jun savait bien que s’il voulait le meilleur, c’était bien dans ce bureau qu’il pouvait le trouver. Sans rien ajouter, le brun jeta un rapide coup d’œil sur le dossier posé face à lui. A peine ses yeux s’étaient-ils poser sur le nom qui marquait l’en-tête, son estomac se fut assailli d’un poids de plus.

« Je voudrais la libération de cet homme. Park Dong Yul. »

Lentement, il détacha son regard du tas de paperasse pour les relever vers le politicien. Durant de longues secondes, ils s’affrontèrent ainsi. Inévitablement, le procureur ne put s’empêcher de se poser des questions. Pour quelle raison Kim Do Jun voudrait-il libérer un rat tel que cet homme ? D’aussi loin qu’il le savait, il n’y avait aucun lien qui pouvait rapprocher les deux hommes, du moins dans une face publique. Parce que si Sung Ki l’avait traqué à la base, c’était bien pour découvrir ce que cet incapable pouvait avoir à voir avec le politicien, et ceux qui avaient tué sa famille. Il avait bien failli lui échapper d’ailleurs, à cause de cet accident causé par un abruti incapable de réflexe. Mais maintenant qu’il pouvait l’avoir sous la main à tout instant, il n’allait certainement pas le laisser filer. Pas parce qu’un politicien, aussi puissant et manipulateur soit-il, le lui demandait.

«S'il vous plait. »

Hors de question.

« Ca ne va, malheureusement, pas être possible. »

Il pouvait le supplier, se mettre à genoux, l’implorer en pleurant –ce dont Sung Ki doutait fortement – jamais il ne cèderait. Autant renoncer à sa quête obsessionnelle sur le champ. Cet homme, c’était tout ce qui lui restait à présent que l’organisation devait être au courant de sa chasse. Plutôt le tuer que de le voir en liberté.

« Pourquoi le ferais-je ? S’il est enfermé, c’est qu’il y’a une bonne raison. »

Il plaça ses deux mains étroitement liées devant lui, avant d’y poser son menton afin d’avoir un appui pour plonger son regard de glace dans celui de son adversaire. Il avait beau aborder ce sourire angélique, les flammes qui brillaient au fond de ses pupilles ne présageaient rien de bon. Certes, il ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui refuse quoique ce soit, mais là... Il y avait autre chose.

Il bouillonnait.

Ce qui ne fit qu’encourager le procureur à tenir sa position.

« En quoi cet homme serait-il important… Pour quelqu’un comme vous ? » demanda-t-il d’un murmure.
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MessageSujet: Re: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyVen 10 Jan - 16:16

« Ça ne va, malheureusement, pas être possible. »

Kim Do Jun ne bougea pas d'un cil, et ne montra aucun changement d'attitude. Pas le moindre...Si ce n'était la lueur de son regard. Il se doutait parfaitement, en venant, qu'il ne serait pas chose aisée de persuader Tae Sung Ki. Le problème, c'est qu'il avait tout sauf le temps de convaincre un homme si compliqué et belliqueux. Pour peu, Do Jun préfèrerait mille fois laisser son imbécile d'employé pourrir dans sa cellule, aux côtés de cadavres de rats décomposés. Le problème de cette réjouissante perspective, c'est qu'il y avait un risque. Un risque de remonter jusqu'à la Caste...Et jusqu'à lui.
Ce risque, aussi faible soit-il, était une menace bien trop grande pour que le politicien passe outre. Donc, oui, ce refus direct l'agaçait un peu. Mais il en fallait plus pour le faire reculer.

« Pourquoi donc ?
- Pourquoi le ferais-je ? S’il est enfermé, c’est qu’il y’a une bonne raison. »

Do Jun expira par le nez en lâchant un petit soupir sec et ironique, esquissant un faible sourire moqueur. Vraiment ?

« Permettez moi d'en douter. » Il pencha lentement la tête sur le côté, sans cesser de fixer le regard sombre du procureur « Ce ne serait pas la première fois que vous mettez un innocent entre quatre murs...N'est-ce pas ? »

Un fin sourire étira les lèvres de Do Jun. En utilisant le terme "vous", il parlait avant tout des avocats, des procureurs, des magistrats, bref de la Justice en règle général. Combien de fois avait-elle mit des innocents en prison ? De nombreuses fois, en une décennie déjà. Le politicien n'avait pas -encore- farfouillé de fond en comble dans le passé professionnel de celui se nommant Le Faucheur, mais il était presque certain que ce genre d'erreurs lui était arrivé, aussi, malgré son niveau et ses compétences plus qu'élevées. Seulement, parfois, un homme innocent restait derrière les barreaux toute sa vie sans jamais pouvoir prouver la pureté de ses mains.
C'était ainsi.
Cependant, pourquoi l'attaquer de cette manière, le prenant presque pour personnellement responsable de ce genre de bavure ? Do Jun avait bien compris que ce n'était pas en brossant le procureur dans le sens du poil qu'il obtiendrait ce qu'il voulait. il avait eu l'occasion de voir à quel point les lèches-bottes s'attiraient plus rapidement les foudres de Sung Ki que l'inverse. Parce qu'il ne semblait pas porter les hypocrites dans son coeur. Alors, autant faire le contraire, et être plus direct.

Qu'il comprenne à qui il avait affaire.

Sung Ki lia étroitement ses mains face à Do Jun, posant son menton dessus sans cesser de le regarder. Le regard de feu du politicien affronta celui de glace du Faucheur, bien décidés l'un comme l'autre à ne pas lâcher prise. Il y avait trop d'enjeu dans cette histoire pour qu'ils se dérobent.

« En quoi cet homme serait-il important… Pour quelqu’un comme vous ? »
- Il n'a aucune importance pour moi. »

Cet homme n'avait en effet aucune importance pour Kim Do Jun, le politicien. Mais il en avait pour Kim Do Jun, le patron de la Caste. S'il avait su, il l'aurait supprimé avant qu'il ne se fasse attraper. Mais c'était trop tard et à présent, il devait rattraper le coup.

« Mais cet homme à une dette envers moi. Une dette très importante. Enfin, deux, si vous vous décidez à le faire sortir pour moi... » Il s'adossa au dossier de son siège, croisant les jambes avant de lier ses doigts entre eux, les posant sur son genou avec cette expression supérieure qui le caractérisait « De plus, je ne pense pas qu'il mérite réellement cet emprisonnement. Et je n'ai pas l'intention de le laisser si facilement échapper à son devoir, vous comprenez ? Je m'engage à vous le restituer ensuite, si sa libération vous gêne à ce point. »

Enfin, il ne précisa pas dans quel état il le restituerait. Un cadavre ne pouvait pas aller en prison, non ? Ceci dit, c'était un risque de plus. Simplement parce qu'il faudrait être un imbécile pour libérer un homme, et le retrouver mort sans comprendre que Do Jun serait le responsable de son meurtre. Le politicien n'avait pas autant l'habitude de marcher sur des oeufs.
Surtout depuis qu'il savait qu'un homme le traquait. Enfin, un...En vérité, il y avait sans doute pas moins la moitié de la population twao qui devait vouloir sa mort, ce n'était pas une nouveauté. Mais il y en avait un, un en particulier, qui était plus dangereux, plus malin, et plus habile. Ce qui le différenciait d'autant plus que les autres, c'est qu'il semblait avoir suffisamment de hargne pour ne reculer devant rien.

Et cela commençait à éveiller la curiosité de Do Jun, qui ne savait rien de ce chasseur, mais compter bien régler ça. Simplement, s'il voulait en apprendre plus sur cet homme, sans se faire avoir, il devait commencer par faire sortir Park Dong Yul du guêpier dans lequel cet imbécile s'était fourré. Comme si l'erreur d'Ah Ra avec Lee Se Jong n'était pas suffisante...
Qu'avait-ils tous à se planter, en ce moment ? Do Jun n'avait pas besoin de ça.

Aussi, il ajouta, cherchant à dissiper les soupçons de Sung Ki par la même occasion :

« J'ai moi aussi une question à vous poser, procureur Tae. De quel crime est-il accusé pour se retrouver dans une telle situation ? »

Do Jun se souvenait bien que lors de sa dernière mission, il n'avait pas eut à tuer. Alors comment s'était-il retrouvé là ?
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avatar« Invité » Invité
MessageSujet: Re: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyLun 31 Mar - 22:28

« Il n'a aucune importance pour moi. »

Le procureur haussa un sourcil, seule preuve de sa surprise face à la réponse de Kim Do Jun. Sans bouger davantage, Sung Ki garda son regard rivé dans celui de son vis-à-vis. Eh bien. Voilà qui promettait d’être intéressant. S’il n’avait aucune importance à ses yeux pour quelle obscure raison voudrait-il le libérer ?

« Mais cet homme à une dette envers moi. Une dette très importante. Enfin, deux, si vous vous décidez à le faire sortir pour moi... »

Le brun observa son ainé d’un œil morne alors que celui-ci changeait de position. Adossé confortablement, mais aussi droit que possible, il le toisait de son air supérieur, difficilement caché par son petit sourire faussement bienveillant. Qu’est-ce qu’il pouvait être provocant. Tae Sung Ki n’était certes pas réputé pour sa patience, mais le politicien était de ceux qui en usaient peut-être trop facilement.
Essayant de passer outre son envie – irrésistible envie- de lui ôter ce rictus fier et satisfait, le procureur se concentra sur ce que venait d’annoncer Kim Do Jun.

Une dette. C’était donc là toute l’excuse qu’il avait réussi à trouver ? Un rictus légèrement moqueur apparu sur les lèvres du procureur.

«De plus, je ne pense pas qu'il mérite réellement cet emprisonnement. Et je n'ai pas l'intention de le laisser si facilement échapper à son devoir, vous comprenez ? Je m'engage à vous le restituer ensuite, si sa libération vous gêne à ce point. »

Cette fois, Sung Ki lâcha un soupir agacé. Par deux fois, en moins de dix minutes, l’homme avait remis en doute son travail. Et cela commençait sérieusement à l’irriter. Or tout le monde en ces murs sait qu’il ne faut surtout pas irriter le procureur. Encore moins s’il l’on a un service à lui demander. Qui était-il pour remettre en doute son travail ? Que voulait-il sous-entendre avec ses belles paroles ? Mettre des innocents en prison, quelle idée. Comme s’il pouvait se tromper. Il était bien trop méticuleux, bien trop sûr de lui pour se permettre de coincer des personnes innocentes derrière les barreaux. Non pas que ça lui importe énormément, en soi. Mais quitte à être payé pour quelque chose, et à perdre son temps, autant le faire bien. Les deux hommes dans la pièce n’étaient-ils pas les mieux placés pour en rendre compte ?

« Vous avez raison. » murmura-t-il finalement. « Sa libération me gêne énormément.  »

Et pour cause, il n’avait aucun intérêt à le laisser vivre en totale liberté. Pourquoi, alors qu’il n’avait toujours rien pu en tirer. Il se fichait pas mal de savoir si cet homme allait passer le reste de sa vie coincé derrière les barreaux, ou s’il allait pouvoir vivre du bon côté. Il voulait seulement obtenir les réponses qu’il avait tenté d’obtenir à de nombreuses reprises. Mais rien. Ce rat insignifiant ne voulait rien avouer, rien dévoilé. Il avait beau avoir usé de tous les moyens dont il disposait, le prisonnier s’était contenté de le regarder d’un air effrayé, sans pour autant s’avancer dans des révélations. Pourtant, Sung Ki avait perdu énormément de temps et d’énergie dans ses interrogatoires, ayant même du mal à les faire passer pour de simples questions de routine.
Il l’avait forcé, il l’avait menacé, il l’avait observé des heures durant, au point de le rendre fou. En vain. Il n’avait cessé de baisser les yeux dès que le sujet se portait sur son supérieur. Alors… Son patron devait être bien plus intimidant que le procureur.

Or, ce fait énervait grandement ce dernier.

Il serra les poings, tentant tout de même de garder son air impénétrable face au politicien.

« Dites-moi de quel genre de dette un homme de son genre peut-il avoir avec vous ? » s’enquit-il doucement.

Ce n'était qu'un jeu du chat qui courait après la souris.

« J'ai moi aussi une question à vous poser, procureur Tae. De quel crime est-il accusé pour se retrouver dans une telle situation ?
Et en quel honneur vous le dirais-je?» répliqua-t-il.

Cet homme se permettait bien des choses pour lesquelles Sung Ki l'aurait d'ores et déjà fait condamné. Seulement, tous deux savaient que le politicien avait plus de pouvoir et d'influence que le procureur pouvait espérer avoir. Ce qui en soit, ne dérangeait pas tellement ce dernier. Ce n'est pas le pouvoir qui lui accordait tant de privilèges, même si pour se débarrasser d'un être aussi manipulateur que Kim Do Jun, il ne l'aurait pas refuser. Tout, pour le voir à ses pieds plutôt que trainant dans son dos telle une sombre menace.
Ceci était la raison pour laquelle les deux hommes échangèrent de longs regards, cherchant l'un comme l'autre à faire plier l'adversaire. Tae Sung Ki ne clignerait pas des paupières, pas tant que celui qui lui faisait face ne baisserait pas ses pupilles d'encre. Il n'y avait plus la moindre lueur chaleureuse dans ces orbes de velours. L'impatience avait pris le dessus et aussi étonnant que cela puisse paraître, ce détail avait fini par amuser le plus jeune.

Néanmoins, leur discussion silencieuse et ponctuée de contacts visuels, fut interrompu par un timide coup donné à la porte. Le procureur haussa un sourcil, observant sa ridicule secrétaire entrer dans le bureau la tête basse :

« Je... Je suis désolée de vous déranger mais... Est-ce... Est-ce que Monsieur Kim désire boire quelque chose? »

Le faucheur fusilla son employée du regard, se levant doucement de son siège. Ce simple geste eut le don de faire tressaillir la jeune femme, qui recula d'un pas tout en adressant un regard apeuré au politicien. Un rictus moqueur fut arraché aux lèvres du brun alors qu'il admirait Kim Do Jun reprendre ce masque qui lui allait à la perfection. Un rôle digne des plus grands oscars.

« Vous ne voulez rien, n'est-ce pas? » s'enquit Sung Ki d'un ton faussement poli, trahit par sa froideur.

Il ne lui laissa qu'à peine le temps de répondre de sa voix mielleuse et désagréable, balayant le courage de son assistante d'un signe de la main. Lentement, il se tourna vers Kim Do Jun, les bras croisés sur sa poitrine, un air impénétrable gravé sur le visage. Qu'allait-il faire de cette sangsue prêt à le priver de toute énergie vitale juste pour obtenir ce qu'il voulait ? Le procureur avait beau dire il était certain que son vis-à-vis ne quitterait pas son bureau avant d'avoir eu ce qu'il était venu cherché. Soit une jolie signature au bas d'une feuille. La sienne. Or, il ne voulait pas le voir s'éterniser dans les parages. Sa simple présence suffisait à le rendre de mauvaise humeur, du moins... Plus que d'ordinaire.

Seulement, il y avait autre chose que Sung Ki voulait connaître.

La raison de tout ce spectacle. Et ce qu'il était prêt à payer.

« Assez perdu de temps avec des détails sans intérêt, d'accord ? » lança le procureur alors que la porte se refermait doucement. « Quel est le prix de sa libération selon vous ? »
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MessageSujet: Re: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyMar 13 Mai - 16:17

« Dites-moi de quel genre de dette un homme de son genre peut-il avoir avec vous ?
- Disons que je sais tendre la main à ceux qui le demande. »

Quitte à les précipiter en enfer. Mais les pauvres âmes acculées connaissaient le prix d'un pacte avec le Diable, n'est-ce pas ?

« J'ai moi aussi une question à vous poser, procureur Tae. De quel crime est-il accusé pour se retrouver dans une telle situation ?
Et en quel honneur vous le dirais-je?»

Un léger tic nerveux contracta discrètement la mâchoire de Do Jun. Ce qui était, chez lui, l'équivalent d'un débordement émotionnel. Ce n'était pas la première fois que le politicien avait affaire à Tae Sung Ki. Et comme depuis toujours, c'était la guerre ouverte entre les deux hommes. Pour autant, Kim Do Jun n'avait pas l'habitude qu'on lui refuse quoi que ce soit. Les gens autour avaient bien trop de respect, ou de crainte pour oser lui tenir tête. Tous, sauf le Faucheur, qui s'obstinait décidément à lui mettre des bâtons dans les roues. L'attitude de Sung Ki lui faisait perdre beaucoup plus de temps que ce qu'il ne pouvait se permettre.

« Parmi les nombreuses qualités que je possède, je peux citer ma grande patience. Sachez cependant, procureur Tae, qu'elle a des limites. » Sa voix se fit plus basse, grondant doucement contre sa gorge « Des limites que je vous déconseille de franchir. Ce qui en résulterait ne vous plairez pas. »

Il sentit la tension entre eux devenir bien plus palpable encore. Il était clair que Sung Ki était le seul homme devant qui le masque de Do Jun s'effritait. Leurs regards s'affrontaient, s'acharnant l'un l'autre à ne pas ciller. Les yeux de Sung Ki étaient durs, droits et tranchants. Prêts à tout. Ceux de Do Jun, au contraire, étaient vides de toutes émotions, inhumains et froids. Le politicien ne sut pas combien de temps durant le contact visuel. Simplement, il refusait de baisser les paupières, tout comme son vis-à-vis était décidé à ne pas cligner des cils.
Ce qui mit fin à cette bataille fut alors, contre toute attente, un toquement à la porte, indiquant une présence étrangère dans la pièce. En effet, la jeune secrétaire entra doucement, le bruit nerveux de ses talons claquant avec agacement contre le sol. Elle n'était apparemment pas ravie d'être là et, miracle, c'était sans doute la seule et unique fois où le procureur et le politicien furent d'accord avec elle, au fond d'eux.

« Je... Je suis désolée de vous déranger mais... Est-ce... Est-ce que Monsieur Kim désire boire quelque chose? »

Instantanément, le visage de Do Jun se métamorphosa. Son masque habituel de politicien modèle et dévoué reprit immédiatement ses droits, et il se retourna pour croiser le regard de la jeune femme, cette dernière étant visiblement craintive devant l'attitude de son impitoyable employeur. Il suffisait de voir la façon dont elle reculait, ne serait-ce que pour mettre un peu plus de distance avec le procureur. Ce qui était d'ailleurs compréhensible, vu la façon donc ce dernier la fusillait du regard. Il fallait du courage, pour travailler pour cet homme. Do Jun eut un sourire enjôleur et doux à son encontre, mais Sung Ki fut plus rapide, tranchant d'une voix froide et faussement polie :

« Vous ne voulez rien, n'est-ce pas?
- En effet. » Il eut un nouveau sourire à l'adresse de la jeune secrétaire « Ne vous dérangez pas pour moi, très chère. »

La secrétaire fut invitée à prendre congé par un geste de main du procureur, et les deux hommes furent à nouveau seuls. Sung Ki croisa lentement les bras, les biceps gonflés contre son torse, alors que son visage neutre et froid dévisageait le politicien. Ce dernier ne cilla pas une seconde, observant longuement Sung Ki. La plupart du temps, l'esprit de Do Jun était encombré par sa tâche, sa mission vitale qui était de se débarrasser définitivement de toute trace du gène twao. Alors il n'avait pas le temps pour de vaines conjectures, comme celle de s'intéresser aux autres. Mais à l'instant, il prit quelques secondes de son si précieux temps pour dévisager le procureur, et ce, de haut en bas. Son visage, son cou, ses larges épaules, son ventre, ses hanches, et ses longues jambes. L'impitoyable procureur aurait pu être tellement plus utile au sein de son organisation...Et pour un homme de sa trempe, Do Jun lui aurait réservé un accueil des plus royales. Une lueur illumina son regard, alors qu'il observait son corps avec intérêt. Il profita de l'instant pour s'imprégner de chacun des détails qui composait Sung Ki, son intuition lui hurlant qu'il n'avait pas fini d'entendre parler de cet homme.
Jusqu'à ce que ce dernier ne l'interrompe dans sa fouille visuelle :

« Assez perdu de temps avec des détails sans intérêt, d'accord ? Quel est le prix de sa libération selon vous ? »

Le prix ? Le frémissement du sourcil gauche de Do Jun fut à peine remarquable, à l'instant. Il savait pertinemment que l'homme de loi ne parlait pas d'argent. Il en avait tellement qu'il ne savait plus quoi en faire, de toute façon, alors ce n'était sans doute pas de l'argent, qu'il voulait. Mais d'une chose...Bien plus précieuse. Qu'est-ce qui pouvait être plus intéressant qu'un détenu, pour le Faucheur ? Do Jun ne put s'empêcher de se souvenir d'une personne en particulier, qu'il avait eut, de toute façon, l'intention de présenter à un moment où à un autre à Tae Sung Ki. Le moment était donc venu :
Un sourire releva le coin de sa lèvre, alors qu'il ouvrait lentement sa mallette :

« Que diriez-vous d'un nouvel employé, comme...Cho Sei Woon, par exemple ? »

Ses doigts allèrent saisir un dossier, qu'il ouvrit avant de le poser devant Sung Ki. Le dossier contenait le CV et la photo de l'avocat Cho Sei Woon, ainsi que chacun des documents des affaires qu'il avait traité avec brio. Sei Woon n'était pas seulement connu pour son physique, mais surtout pour ses compétences aiguisées, malgré son jeune âge. Beaucoup le demandaient, même si actuellement, il travaillait pour Do Jun...Et pour la Caste.
Mais ce dernier point, Sung Ki n'avait pas à le savoir :

« Vous n'êtes pas sans ignorer son nom, j'imagine. Il est connu dans le milieu, et difficile à contacter... » Do Jun ramena ses doigts les uns contre les autres, relevant les yeux vers le procureur « Ce n'est pas un homme versatile qui se laisse distraire. Il vous sera certainement bien plus utile que tout ceux qui vous entourent actuellement. Sans compter que ça m'éviterait de revenir...Vous déranger. »

Il insista lourdement sur ses mots, les articulant d'une voix froide. Il le savait, au fond, que l'un comme l'autre, moins ils se voyaient, mieux ils se portaient. Le politicien ne perdrait plus son temps, ainsi. Il garda le silence en instant, laissant Sung Ki baisser les yeux sur le dossier ouvert sous ses yeux. Clairement, cet idiot dans sa cellule ne valait certainement pas la perle qu'était Sei Woon en tant qu'avocat. Mais il en savait trop, et le politicien était prêt à tout pour le récupérer. Et au pire, avoir son très éloigné cousin entre les murs du Palais de Justice lui serait utile. Particulièrement quand il devrait passer par lui pour faire travailler Sung Ki. C'était un bon investissement sur le long terme, en quelque sorte.

Do Jun releva finalement les yeux pour les planter dans ceux de son vis-à-vis, et siffla entre ses dents, une lueur froide illuminant le fond de ses prunelles :

« Décidez-vous, cher procureur. Je n'ai pas de temps à perdre en hésitation. »
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MessageSujet: Re: Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you   Flee me I'll follow you, follow me, and i'll kill you EmptyDim 1 Juin - 21:12

Le procureur observa le visage de Kim Do Jun avec une attention accrue. De nouveau, il sentit presque l'admiration venir l'effleurer alors que le politicien s'évertuait à garder son masque impassible. Comment pouvait-on passer de l'homme publique adulé de tous, à un homme aussi froid qu'effrayant sans même bouger un sourcil ? Ce qu'il se passait dans le regard de son vis-à-vis, aurait très bien pu faire frémir d'horreur Sung Ki. Si seulement la peur était encore une émotion qu'il était capable de ressentir...

Même si, à l'instant même où le politique laissa apparaître un faible sourire au coin de ses lèvres, il eut un don quant au soudain frisson qui parcouru son échine.

« Que diriez-vous d'un nouvel employé, comme...Cho Sei Woon, par exemple ? »

Tae Sung Ki n'a pas pour habitude d'être surpris, pensant toujours avoir un coup d'avance sur ses adversaires. Pourtant, face à la déclaration de Kim Do Jun, il eut une seconde de stupeur.

C'est une blague?

Pourtant, le doute s'effaça rapidement alors que le politicien glissa un dossier, tiré de sa mallette, juste sous les yeux du procureur. Celui-ci haussa un sourcil, restant tout d'abord interdit, sans qu'un mot ne s'échappe de ses lèvres serrées. Son regard sombre se balança un long moment entre le tas de paperasse disposé devant lui, et l'homme qui n'en finissait pas de montrer que la froideur n'avait rien à envier à son sourire.
Puis doucement, il décroisa les bras pour se saisir du dossier. Du bout des doigts, avec une précaution digne de celle qu'il utiliserait pour désarçonner une bombe, il l'ouvrit tombant sur la photographie d'un homme qu'il aurait tout aussi bien pu rencontrer entre les draps d'un lit d’hôtel. Cho Sei Woon. Un avocat qui n'avait plus de réputation à se faire et que Sung Ki avait déjà eu l'occasion d'affronter lors d'une unique affaire. Celle-ci lui avait néanmoins suffit à se rendre compte que  l'âge ne faisait décidément pas le talent.

Il releva lentement les yeux vers son vis-à-vis.

« Où voulez-vous en venir? »

Est-ce qu'il était réellement sur le point d'échanger un homme contre un autre ? Tout ceci avait-il seulement un sens ?

« Vous n'êtes pas sans ignorer son nom, j'imagine. Il est connu dans le milieu, et difficile à contacter... » Leurs regards se croisèrent une pénible seconde, arrachant un rictus narquois au procureur. « Ce n'est pas un homme versatile qui se laisse distraire. Il vous sera certainement bien plus utile que tout ceux qui vous entourent actuellement. Sans compter que ça m'éviterait de revenir...Vous déranger. »

Sung Ki n'aurait eu aucun mal à reconnaître que moins il voyait le politique, mieux il se portait. Mais était-ce une raison pour accepter un marché qui paraissait aussi sale qu'instable ? Il ne fallait surtout pas oublier que le rat qui moisissait à quelques mètres du palais de justice, était une porte ouverte vers sa vengeance et qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de totalement en explorer ce qu'il pouvait en rapporter.
Cependant, l'instinct du procureur lui souffla qu'il avait probablement plus a gagner en acceptant d'échanger le prisonnier contre l'avocat. Si ce dernier était recommandé par Kim Do Jun, c'est qu'il y avait une raison. Or, rien que pour ça, rien que pour découvrir ce que cet homme cherchait à faire et surtout pour quelle raison, il pourrait poser sa marque au bas d'un bout de papier.

« Décidez-vous, cher procureur. Je n'ai pas de temps à perdre en hésitation. »

Le dit procureur plissa les paupières face au ton froid et condescendant de son vis-à-vis, continuant de chercher une quelconque faille dans les projets de Kim Do Jun. Mais comme d'habitude, lorsqu'il traitait avec l'homme politique, il ne trouva rien. Si ce n'est l'aspect malsain de cet échange, ce qui ne changeait pas d'ordinaire.

« Et moi, Monsieur Kim, vous croyez que j'ai du temps à perdre avec le caprice de n'importe qui? » siffla-t-il de la même façon, sans renoncer au combat que menaient leurs regards.

Le feu, contre la glace.

Il finit par lâcher un profond soupir, se redressant afin de contourner son bureau. Sans accorder plus d'attention à son invité, il ouvrit l'un des tiroirs de sa table de travail et farfouilla légèrement à l'intérieur à la recherche d'une pochette qu'il n'avait pas l'occasion de sortir très souvent. Simplement parce qu'il ne faisait jamais d'erreur, alors les révisions de procès étaient inutiles. A l'aide de geste brusque, il en sortit une feuille que beaucoup paierait pour en voir la couleur de l'encre et la posa à plat devant lui. Il eut une nouvelle hésitation, qui fut rapidement balayer par l'incroyable idée de ne plus avoir à affronter le politicien. Pour cela, il était prêt à faire tous les sacrifices.

Il signa.

Puis, il la tendit vers l'homme au masque impassible. Ce dernier l'observait avec des yeux  dans lesquels brûlait une lueur qui fit tendre chaque muscle du corps du procureur. Elle n'avait rien de rassurante, cette faible lumière qui étincelait au fin fond de ses pupilles d’ébènes. Au contraire, elle inspirait une crainte irrationnelle, uniquement portée par la puissance du pouvoir qui régnait en l'être qui se trouvait face à lui. Comme un feu ardent qui consumerait quiconque aurait le malheur de se trouver sur son chemin, et ce jusqu'à l'état de cendre. Il ignora la chair de poule qui lui montait le long des bras, ce sentant soudainement comme une de ces proies qui se serait volontairement jetée dans un piège aux dents acérées.  

« Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez la sortie. » lâcha-t-il en forçant son regard à soutenir celui de son vis-à-vis. Jusqu'à ce que celui-ci renonce à le regarder et sorte de la pièce, sans un coup d’œil en arrière.  

Une fois seul, le procureur ne pu retenir un souffle de soulagement. Il passa lentement la main dans les mèches brunes de sa chevelure, avant de fermer les yeux. L'ombre du regard de Kim Do Jun restant gravé dans sa mémoire. Un regard si ténébreux, digne d'un enfer impitoyable, que quoiqu'en dise son adversaire, Tae Sung Ki le savait, ils ne tarderaient pas à croiser de nouveau la route de l'autre.

Et ça ne le réjouissait pas tant que ça.

Fin
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