Après ce qu’il s’était passé avec Min Hwan, j’étais resté à l’hôpital, le regard complètement perdu, à observer notre bague de couple que j’avais trouvé dans son portefeuille. Je ne savais pas quoi penser, d’ailleurs j’avais arrêté de penser, j’avais l’esprit complètement vide et c’était mieux pour moi. Au creux de ma main, je gardai précieusement l’anneau. Il était hors de question de le perdre, il signifiait ou plutôt avait signifié tellement pendant des années.
Et alors, j’étais resté là assis à cette table dans la cafétéria. Le temps semblait s’être arrêté alors qu’il continuait sa course inexorablement. Mais je restai immobile telle une statue et ne fis pas attention aux nombreuses heures qui s’étaient écoulées. Plus rien autour de moi n’avait d’importance. J’aurai pu pleurer mais je n’y pensai même pas. Peut-être n’avais-je pas encore réalisé ce qu’il venait de se passer ? Toujours est-il que je repris peu à peu mes esprits lorsqu’il fut plus de vingt-deux heures et autour de moi, il n’y avait quasiment plus personne. En même temps, les heures de visite étaient terminées depuis longtemps.
Lentement, je me levai et sortis de mon lieu de travail. Je devais rentrer chez moi… Tel un automate, je pris le métro et pris le chemin de l’appartement sans même réfléchir, tellement j’étais perdu. Je réussis tout de même à retrouver mon immeuble ainsi que mon appartement. Je rentrai à l’intérieur et m’appuyai sur la porte, le souffle court. C’était comme si brusquement mon cerveau s’était remis en marche. D’un coup, je revoyais en boucle la scène avait Min Hwan, je revis son regard lorsqu’il comprit ce que j’essayais de lui cacher depuis tellement longtemps et sans que je ne contrôle rien, je sentis quelque chose de mouillé dévaler mes joues. Je compris rapidement que je pleurais… A cause de cette prise de conscience. Je laissai tomber lourdement mon sac au sol, me défis de mes chaussures sans les ranger. En fait, je crois que j’avais bien besoin de boire, de boire jusqu’à tout oublier et pleurer toutes les larmes de mon corps jusqu’à ce que je sois complètement à sec. Mais… Kyu ne serait pas d’accord. Si je me mets à boire, je vais encore finir sur lui…
Kyu… J’avais besoin de quelqu’un autre qu’une bouteille et il était le seul à pouvoir m’aider. En espérant qu’il soit à la maison. J’essuyai d’un revers de la main mes larmes pour y voir plus clair même si d’autres les remplaçaient instantanément et me dirigeai vers sa chambre. Vu son travail, j’aurai beaucoup de chance s’il était là ce soir. Doucement, j’ouvris la porte et entrevis une forme sous les draps. Je lâchai un petit soupir de soulagement. Merci. Je n’aurai pas été capable de passer la soirée seul sans faire de bêtises alors heureusement qu’il était là. Je m’introduisis dans la chambre et refermai la porte derrière moi avant d’aller jusqu’au lit et soulevai les couvertures pour m’y glisser. Son dos me faisant face, je passai un bras autour de sa taille et posai mon front contre le haut de son dos avant de me remettre à déverser mon chagrin de plus belle. Kyu Jung n’avait même pas besoin d’être réveillé ou de me parler, je voulais juste sa présence réconfortante à mes côtés.
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Jeu 2 Jan - 1:15
Il faisait froid. Pourtant, vu la saison, je ne devrais pas être complètement sous mon drap fin, ne laissant pas un bout d'orteil dépassait du tissu. Mais c'était exactement ce que je faisais, parce que j'avais froid. Un pantalon de jogging et un débardeur, finalement, c'était peut-être un peu trop juste. MAis tant pis, je n'avais pas la foi de me changer. Fermant les yeux, je laissais mon esprit vagabonder à son aise, alors que le visage d'une personne en particulier me revint automatiquement en mémoire.
Ryu Jeong.
Comme d'habitude, tu ne maîtrise pas grand chose quand tu es à côté de lui, hein, Kyu Jung ? Il y a quelque chose de trop mystérieux dans ce lien qui nous unit. Comme s'il était ma moitié - mon frère. Un jumeau de l'âme, par exemple ? Je n'ai besoin que de sa présence. De savoir qu'il va bien. Qu'il tombe amoureux d'une femme, qu'il fasse sa vie avec, et fonde une famille, ça ne me blessera pas. S'il est heureux, et s'il continue de rire avec moi. S'il me soutient. Et s'il me conseille en amour, aussi, pourquoi pas. Tant qu'il est là.
Mentir à quelqu'un, c'était déjà pitoyable. Mais se mentir à soi-même, je battais vraiment tous les records.
« Autre chose. Jusqu'à il y a six mois, j'étais amoureux de toi. J'ai eu du mal à m'en rendre compte, mais finalement, c'était évident. Rassure-toi...Je veux pas pourrir tes fiançailles. J'ai une fille à séduire, maintenant, même si j'ai pas ton talent~ »
Piètre menteur que je suis. Je me souvenais parfaitement de ces mots que j'avais prononcé en sa présence -et Dieu sait que je suis hypocrite. "Jusqu'à il y a six mois"... Mes sentiments pour Ha Neul étaient sincères, je le savais. Mais Ryu me resterait à jamais irremplaçable au fond de moi. Il suffisait qu'il soit en face de moi pour que je m'en rende compte, et que mon coeur ne m'obéisse plus. Et chacun des mots qu'il a pu prononcé restaient gravés dans ma tête.
« C’est la femme de ma vie, je le sais. Est-ce que je devrais la laisser filer entre mes doigts pour un rêve que je ne trouverais probablement jamais ? »
"La femme de ma vie."
Ne me dis pas ça. Pas à moi.
Je t'aime.
Tu as bien déconné, Choi Kyu Jung. C'était une erreur de l'aimer. Mais c'est la plus merveilleuse erreur de la vie.
Grognant sous les couvertures, je restais recroquevillé en tentant de chasser son sourire de mon esprit. Et quel sourire...Si lumineux. Bordel. Il me manquait. Cet imbécile de meilleur ami. J'esquissais malgré moi un petit sourire, en repensant aux billets soigneusement rangés dans mon tiroir. Ça devait être la seule chose qu'il y avait de ranger, dans cette pièce, d'ailleurs. Bientôt, bientôt je le reverrais. Il fallait juste être un peu patient.
Et finalement, le sommeil m'emporta dans ses bras.
~
Je soufflais doucement, me réveillant peu à peu. Un bruit de couverture me parvint, et je tournais légèrement la tête en sentant deux bras enlacer ma taille. Une nouvelle chaleur me parvint, plus agréable que la fraîcheur de mes draps fins. Arquant un sourcil, je passais doucement ma paume dessus, alors qu'un faible contact se fit contre mon dos. Remettant peu à peu de l'ordre dans mon esprit, je me souvenais que j'étais bien dans ma chambre, en pleine nuit, et frotta légèrement mes paupières d'une main. Sans bouger, je soufflais dans un murmure :
« ...Dong Hwan ? »
Après un silence, je distinguais distinctement un sanglot, parvenant jusque mes oreilles. Est-ce qu'il était en train de pleurer ? Lui qui avait tant de joie de vivre ? Depuis notre colocation, je crois bien que c'est la première fois...Et pour qu'il vienne se glisser en douce dans mes draps pour pleurer, c'est qu'il doit vraiment aller mal. Lentement, je me retourne sans défaire son étreinte, n'osant pas le bousculer. Dans la pénombre, je ne distinguais d'une partie de son visage, mais il était bel et bien trempé par les larmes. Parfaitement réveillé à présente, je passais ma paume sur la joue humide de mon ami, cherchant à comprendre la raison de sa détresse.
La seule et unique fois qu'il avait osé me parlait d'une chose qui le faisait souffrir, c'était le nom de cet homme, Min Hwan. Était-ce encore le cas ? Avec douceur, je murmurais enfin, passant ma main dans les cheveux de mon colocataire :
« Qu'est-ce qu'il t’arrive...? »
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Ven 3 Jan - 2:25
Je venais de m’installer dans le lit de Kyu Jung quand je le sentis bouger ? Pourtant j’étais certain qu’il dormait mais bien sûr, en bon babo que je suis, j’avais dû le réveiller, et même si j’essayais de faire le mort, ça ne fonctionnerait pas, j’allais me faire repérer rapidement. Je sentis sa main se poser sur la mienne qui était autour de sa taille. Ce contact me fit du bien, même s’il ne savait pas grand-chose de mon problème, j’avais l’impression qu’il me soutenait et c’était important pour moi. Mais je l’empêchais tout de même de dormir. Dans un murmure, il prononça mon nom, mais il n’avait aucun doute à avoir, j’étais la seule personne susceptible de me trouver dans son dos puisque nous vivions ensemble.
Mais je ne lui répondis pas, j’étais trop occupé à pleurer et il m’était impossible de parler, sinon je me trahirai, il saurait tout de suite que ça ne va pas. Seulement, il fallait croire que je n’étais vraiment pas doué car je me suis quand même trahi, à cause d’un sanglot plus fort que les précédents. Je le sentis se retourner doucement, son regard se posa sur moi et sa main vint essuyer ma joue humide.
« Qu'est-ce qu'il t’arrive...? »
Il passa sa main dans mes cheveux et je fermai les yeux. Je n’avais pas envie de voir son regard triste, inquiet, ayant de la pitié pour moi. Je me sentais déjà assez mal, c’était comme si on m’avait piétiné le cœur sans le ménager, qu’on m’avait ôté l’une de ces raisons qui faisaient que j’arrivais à supporter la vie que je menais. Et maintenant, qu’étais-je censé faire ? Doucement, je me rapprochai de mon ami, juste assez pour pouvoir cacher mon visage contre son épaule. Ainsi, c’était plus facile de parler.
« Je… J’ai fait une boulette et il a compris… Que je l’aimais toujours… »
Je passai un bras dans son dos et resserrai mes doigts sur le tissu de son débardeur. Je me sentais coupable de l’embêter à cette heure-ci alors qu’il souhaitait sûrement juste dormir. Mais à l’heure actuelle, il était le seul à pouvoir m’aider, ou du moins à ne pas m’enfoncer davantage.
« Je ne voulais pas qu’il sache, j’avais prévu de jamais lui dire… Je voulais juste qu’il soit heureux… Je ne voulais pas lui imposer mes sentiments… Parce que c’est lui qui a rompu il y a six ans et s’il savait, il pourrait penser que je me suis empêché de vivre tout ce temps à cause de lui, même si c’est un peu le cas… »
Je devais être pitoyable. C’était le genre d’histoire que même une fille n’oserait pas raconter. J’étais dans cet état parce que j’aimais un homme qui ne voulait pas de moi. Mais mes sentiments pour lui étaient tellement forts, ils avaient résisté à six ans de séparation et étaient encore là, pratiquement intacts… Je lâchai un profond soupir en pensant à la suite, le plus important.
« Mais tu aurais dû voir son regard… Il ne s’y attendait pas, il pensait que j’avais tourné la page… J’ai toujours gardé un peu d’espoir en moi mais là… Il m’a fait comprendre qu’il ne voulait pas de moi, qu’il se sentait coupable que je l’aime encore… »
C’était le plus dur à supporter, se rendre compte que tout ce qu’on a toujours cru possible était en fait impossible. Mes sanglots reprirent en intensité, si bien que j’avais parfois un peu de mal à respirer.
« Kyu… Qu’est-ce que je dois faire ? »
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Jeu 9 Jan - 1:20
« Je… J’ai fait une boulette et il a compris… Que je l’aimais toujours… »
Je gardais le silence, cherchant à replacer les éléments dans ma tête. "Il"...Min Hwan, donc ? Gardant le silence, je sentis les bras de mon colocataire passer dans mon dos, alors que ses doigts se resserrait contre mon débardeur. Il était vraiment mal...et je n'aimais pas ça. Rien que de voir l'état dans lequel cet homme mettait mon ami, me faisait mal au coeur. Mais que pouvais-je y faire, au fond ?
« Je ne voulais pas qu’il sache, j’avais prévu de jamais lui dire… Je voulais juste qu’il soit heureux… Je ne voulais pas lui imposer mes sentiments… Parce que c’est lui qui a rompu il y a six ans et s’il savait, il pourrait penser que je me suis empêché de vivre tout ce temps à cause de lui, même si c’est un peu le cas… »
Sans quitter mon ami des yeux, je passais mes doigts dans sa chevelure, cherchant à le calmer un peu, rien qu'un peu. Pourtant, ses mots me frappaient en plein coeur. Comment dire...Comment pouvais-je seulement lui dire, à quel point je le comprenais ? Six ans...Rompre.
Il...L'aimait encore.
...Ahah. J'étais tellement mal placé pour lui faire la remarque.
Sans oser l'interrompre, je continuais de me taire, voyant que Dong Hwan avait quelque chose à ajouter à son récit :
« Mais tu aurais dû voir son regard… Il ne s’y attendait pas, il pensait que j’avais tourné la page… J’ai toujours gardé un peu d’espoir en moi mais là… Il m’a fait comprendre qu’il ne voulait pas de moi, qu’il se sentait coupable que je l’aime encore… »
Donc...Oui, ça se précise, il l'a vu aujourd'hui. Intentionnellement ? Aucune idée, et de toute façon, ce n'était certainement pas le plus important. Là, je devais surtout essayer de l'aider, comme je le pouvais.
« Kyu… Qu’est-ce que je dois faire ? »
C'est vraiment à moi qu'il pose la question ? Parce que, le pauvre, il est tombé sur la personne la moins bien placée au monde pour lui répondre. Sauf que là, pas question que je me dérobe. Il est venu me parler de son histoire en larmes, comment pourrais-je seulement lui répondre que je n'avais aucune solution à lui proposer ? Replaçant les éléments de son récit dans ma tête, je continuais de caresser ses cheveux, avant de souffler :
« ...Ce que tu DOIS faire ? Pour être honnête...Je ne sais pas vraiment. » Je soufflais doucement « Maintenant, ce que je peux te conseiller de faire... Ce serait peut-être...D'essayer de tourner la page. Pour de vrai, cette fois. »
J'effleurais son front de mes lèvres en un geste tendre, tout en le serrant dans mes bras, pour lui apporter un peu de réconfort et de chaleur :
« Toi...Dans ta façon de parler, tu me fais comprendre que tu n'as jamais réellement essayer de tourner la page, non ? Au fond, tu ne le voulais pas, parce que tu l'aimais vraiment. Tu as conservé tes sentiments précieusement, et c'est peut-être ça, qui te fais tellement souffrir aujourd'hui. Penser à la même personne...Pendant des années, sans parvenir à l'oublier, c'est dur. C'est douloureux, de se dire qu'il est avec un autre, pas vrai ? Douloureux...Sans jamais pouvoir être le responsable de ses sourires. Être celui qui se réveille à ses côtés le matin...Tu dois souffrir, depuis toutes ces années. Mais là, il faut que tu tires un trait dessus. Fais le pour toi. Ton coeur mérite un peu de repos. »
J'esquissais un sourire amer, dégageant l'une des mèches de cheveux de Dong Hwan, observant ses yeux humides :
« Je sais. C'est plus facile à dire qu'à faire. Si l'on pouvait tirer un trait sur la personne aimé, ce serait facile, tellement plus facile de vivre...Mais, ce que je te proposes, c'est de t'autoriser à l'oublier. Tu me donnes l'impression que tu ne voulais pas, que tu avais peur. Mais juste, autorise toi à voir ailleurs. Pas pour coucher une fois de temps en temps. Mais juste, voir autre chose. Te laisser séduire. Ou juste, tenter d'être libre. »
Je gardais le silence une nouvelle fois, avant de soupirer :
« Désolé...ce n'est pas très clair, hein ? »
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Mer 15 Jan - 1:33
Kyu Jung m’écouta longuement sans protester alors qu’il aurait pu. Se faire réveiller par un pleurnichard déprimé et dépressif ne doit pas être des plus agréables. Ni même de se retrouver à devoir le consoler… J’étais un cas désespéré, je m’en rendais compte moi-même et ça me gênait un peu de le déranger. Mais je n’avais pas le choix, c’était ça ou j’allais me retrouver à me saouler dans la tout seul dans la cuisine et finirai je ne sais où. Pardon Kyu…
« ...Ce que tu DOIS faire ? Pour être honnête...Je ne sais pas vraiment. » Je soufflais doucement « Maintenant, ce que je peux te conseiller de faire... Ce serait peut-être...D'essayer de tourner la page. Pour de vrai, cette fois. »
Tourner la page pour de bon… Oui, dans l’idéal, ce serait le mieux à faire puisque de toute manière, il m’a bien fait comprendre qu’il n’y aurait pas à nouveau de "nous". En fait, je suis tellement bête d’avoir gardé de l’espoir tout ce temps. Bête et incroyablement borné pour ne pas avoir cherché d’affection ailleurs pendant ces six années. Tu m’impressionnes Dong Hwan, vraiment… Je sentis ses lèvres se poser doucement sur mon front et ses bras se resserrer autour de moi. Je fermai les yeux pour ressentir tout son soutien et le remerciai silencieusement.
« Toi...Dans ta façon de parler, tu me fais comprendre que tu n'as jamais réellement essayer de tourner la page, non ? Au fond, tu ne le voulais pas, parce que tu l'aimais vraiment. Tu as conservé tes sentiments précieusement, et c'est peut-être ça, qui te fais tellement souffrir aujourd'hui. Penser à la même personne...Pendant des années, sans parvenir à l'oublier, c'est dur. C'est douloureux, de se dire qu'il est avec un autre, pas vrai ? Douloureux...Sans jamais pouvoir être le responsable de ses sourires. Être celui qui se réveille à ses côtés le matin...Tu dois souffrir, depuis toutes ces années. Mais là, il faut que tu tires un trait dessus. Fais le pour toi. Ton coeur mérite un peu de repos. »
Je relevai doucement mon visage, la bouche légèrement entrouverte. J’avais l’impression de me prendre une claque bien violente dans la figure. C’était comme si je venais de me réveiller, ou plutôt qu’on m’avait ouvert les yeux, un peu tardivement. Car c’était exactement ça, c’était exactement ce que je ressentais et c’était tellement étrange que Kyu arrive à mettre les mots sur ces sentiments. A moins que lui-même… Maintenant que j’y pense, ça me dit vaguement quelque chose, je crois qu’il m’en a parlé vite fait, qu’il était dans la même situation, mais c’est vraiment pas clair dans ma tête. Ce devait le soir où j’étais complètement mort et que je lui ai sauté dessus, sinon je m’en souviendrai. D’ailleurs, si j’avais voulu coucher avec lui ce soir là c’était aussi, en plus de l’alcool, pour l’oublier lui. Mais oui, il me semble bien qu’il avait mentionné quelqu’un lui aussi et ce ne serait pas étonnant vu comment il décrit la situation. Il a tout bon partout, sans doute parce qu’il vit la même chose… Je vis que j’avais raison à son sourire amer et me sentis mal de lui infliger ça.
« Je sais. C'est plus facile à dire qu'à faire. Si l'on pouvait tirer un trait sur la personne aimé, ce serait facile, tellement plus facile de vivre...Mais, ce que je te propose, c'est de t'autoriser à l'oublier. Tu me donnes l'impression que tu ne voulais pas, que tu avais peur. Mais juste, autorise toi à voir ailleurs. Pas pour coucher une fois de temps en temps. Mais juste, voir autre chose. Te laisser séduire. Ou juste, tenter d'être libre. »
Il soupira alors que je réfléchissais à ce qu’il venait de me dire. Là encore, il avait raison.
« Désolé...ce n'est pas très clair, hein ? »
Je le regardai de longues secondes avant de simplement lui faire un non de la tête tout en passant mes doigts sur mes yeux pour essuyer les larmes qui coulaient encore.
« Si c’est clair Kyu. Je… Je suppose que j’ai le droit d’être heureux moi aussi puisqu’il a l’air de l’être sans moi. Mais ça risque d’être difficile à faire. »
Je poussai un petit soupir et lui adressai un mince sourire. Je crois que je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu’il fait pour moi, à quel point il m’est précieux. Heureusement qu’il est venu vivre ici, grâce à lui ma vie me semble un peu moins difficile à vivre.
« Tout ce que tu as dit est vrai… Je dois passer à autre chose... Mais tu penses que je peux vraiment le faire ? En fait, je crois que j’ai un peur de tout ça. Je ne suis même pas sûr de pouvoir plaire à quelqu’un, je n’ai même pas été fichu de garder mon petit-ami… Et puis tu te rends compte que depuis mes dix-huit ans je n’ai pas eu de vraies relations, alors je dois être un peu rouillé dans tout ce qui est séduction et se faire séduire, tu ne crois pas ? Peut-être que j’aurai besoin d’aide… »
Je lâchai un petit rire nerveux. Non vraiment, c’était impossible pour moi de séduire qui que ce soit alors que j’étais l’homme le plus maladroit qui soit, qui rougit très facilement et j’en passe. J’étais quasiment insortable, et j’avais peur de me rendre compte que personne ne voudrait de moi. Parce qu’après tout, je n’avais rien d’exceptionnel, j’étais assez banal. Enfin, je suppose que j’avais encore du temps, ce n’était sûrement pas dès demain qu’on allait me draguer.
Je plantai mon regard dans le sien et vins poser une main sur sa joue pour la caresser avec douceur.
« Merci d’être là, vraiment, et… Désolé de craquer, alors que ça doit être difficile pour toi aussi… Tu as le droit de me dire que je t’ennuie ou que c’est trop dur pour toi. Mais je veux m’assurer que tu es heureux toi aussi. »
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Lun 27 Jan - 19:30
Je le regardai de longues secondes avant de simplement lui faire un non de la tête tout en passant mes doigts sur mes yeux pour essuyer les larmes qui coulaient encore.
« Si c’est clair Kyu. Je… Je suppose que j’ai le droit d’être heureux moi aussi puisqu’il a l’air de l’être sans moi. Mais ça risque d’être difficile à faire. »
J'hochais doucement la tête. Difficile ? Très probablement. Il n'y avait rien de plus difficile à faire que...D'oublier. On oublie des choses dont on devait se souvenirs et l'on était incapable d'oublier des choses qu'il fallait mieux rayer de sa mémoire. L'être humain est toujours aussi stupide et dangereux pour lui-même depuis des années. Moi le premier. Dong Hwan. Et tous les autres. Pourquoi n'en n'étions nous pas capable ?
« Tout serait tellement plus facile si on pouvait contrôler ses sentiments...Pas vrai ? »
Il afficha un mince sourire, encore voilé par la tristesse de son visage. Je me sentais mal de le voir aussi bas que terre, et ressentis un sentiment d'impuissance totalement injuste. Aussi, je resserrais légèrement mon emprise sur son corps pour l'étreindre un peu plus.
« Tout ce que tu as dit est vrai… Je dois passer à autre chose... Mais tu penses que je peux vraiment le faire ? En fait, je crois que j’ai un peur de tout ça. Je ne suis même pas sûr de pouvoir plaire à quelqu’un, je n’ai même pas été fichu de garder mon petit-ami… Et puis tu te rends compte que depuis mes dix-huit ans je n’ai pas eu de vraies relations, alors je dois être un peu rouillé dans tout ce qui est séduction et se faire séduire, tu ne crois pas ? Peut-être que j’aurai besoin d’aide… »
Je l'écoutais jusqu'au bout, avant de secouer la tête.
« Tu manques juste de confiance en toi. Évidemment que tu peux plaire. Tu as tout pour toi, tu es beau, et gentil. Rien que ces deux qualités, sont rares à trouver chez une seule personne. Les beaux gosses sont des enfoirés, et les gentils sont des moches. Ce sont là les clichés de la société qui reviennent sans cesse, et toi tu conjugues les deux avec une facilité étonnante. Tu aimes prendre soin des autres, tu as du charme, et un joli sourire. Et plus que tout, tu aimes les enfants, et donc offre inconsciemment une chance de stabilité, autant pour les femmes que pour les hommes. Qui résisterait à un tel contraste ? Personne. Absolument personne. C'est pas pour rien que j'ai pas pu te repousser la dernière fois, hein. »
Je ne savais pas si rappeler cet incident était une bonne chose, mais il fallait bien le lui faire comprendre. Effleurant ses cheveux, j'ajoutais :
« C'est juste que tu es trop naïf pour comprendre que tu plais. Séduire ? Tu en as les capacités. Tu es un véritable allumeur quand tu bois, mais uniquement quand tu bois. Ça veut pas dire que ce n'est pas toi. C'est juste qu'au contraire, tu oublies ta pudeur, et ta gêne, et tu te lâches sans contrainte. Et là, tu peux avoir le monde à tes pieds. Tu ne t'en rends pas compte maintenant, simplement parce que tu es trop timide en tant normal. Mais tu as a en toi. Attention, je te dis pas d'aller allumer n'importe qui n'importe quand en te déshabillant. Mais rien que de sourire...En regardant quelqu'un droit dans les yeux, parfois, c'est efficace. »
Je poussais un soupir, avant de rire :
« A part ça, je ne peux pas t'aider plus. C'est de notoriété publique que je suis le pire des séducteur. J'ai vécu des hontes phénoménales en essayant. Mais toi, tu es magnétique, alors joues là-dessus. Et surtout...Amuse toi. Se détendre, c'est le plus important. »
Je gardais ensuite le silence, reprenant mon souffle, alors qu'il m'observait à son tour :
« Merci d’être là, vraiment, et… Désolé de craquer, alors que ça doit être difficile pour toi aussi… Tu as le droit de me dire que je t’ennuie ou que c’est trop dur pour toi. Mais je veux m’assurer que tu es heureux toi aussi. »
Je me détendais un peu plus, appréciant ses caresses sur ma joue. C'était agréable, si bien que je me laissais faire, tout en l'écoutant, avant de souffler :
« Il faut craquer, parfois, sinon, on pète les plombs. Et c'est pas une bonne chose pour soi-même. Et tu ne m'ennuies pas. On est amis, non ? Si tu peux même pas discuter avec moi, je ne sers pas à grand-chose. » J'esquissais un sourire en entendant ses derniers mots, et dégageait doucement l'une de ses mèches de ses cheveux de son front, pour pouvoir mieux l'observer. « Tu es adorable, merci. Pour être honnête, je ne suis pas particulièrement heureux en ce moment, non. Mais pour l'instant, je dois mettre de l'ordre dans ma tête avant de t'en parler. »
Parce que même si j'essayais maintenant, je ne saurais pas mettre de l'ordre dans mes pensées. J'avais l'impression d'être amoureux de deux personnes en même temps, avec une différence tout de même, et ça me rendait dingue. Enfin, de toute façon, aucune des deux ne voulaient de moi, alors était-il réellement utile d'en parler ? De toute façon, ce soir, c'était le soir de Dong Hwan. Il avait demandé de l'aide. J'avais bien l'intention de l'aider et le réconforter autant que possible.
« Maintenant...Tu sais ce que tu vas faire ? »
Ce n'était pas parce qu'il était d'accord avec ce que je disais, qu'il savait forcément comment s'y prendre.
« Invité »Invité
Sujet: Re: Can you just hug me ? Lun 3 Fév - 20:45
« Tout serait tellement plus facile si on pouvait contrôler ses sentiments...Pas vrai ? »
Il ne pouvait pas dire mieux, c’était exactement ça. Si on pouvait les contrôler, j’aurai aimé Min Hwan comme je l’ai fait, en lui donnant tout mon amour et même plus, et lorsqu’il m’a annoncé vouloir rompre, j’aurai simplement effacé mes sentiments pour que nous ne soyons plus que de simples amis. J’aurai tellement aimé que ça se passe comme ça, il n’y aurait pas eu de larmes ni de souffrance. Mais ce serait bien trop facile si on pouvait contrôler ce genre de choses.
« Tu manques juste de confiance en toi. Évidemment que tu peux plaire. Tu as tout pour toi, tu es beau, et gentil. Rien que ces deux qualités, sont rares à trouver chez une seule personne. Les beaux gosses sont des enfoirés, et les gentils sont des moches. Ce sont là les clichés de la société qui reviennent sans cesse, et toi tu conjugues les deux avec une facilité étonnante. Tu aimes prendre soin des autres, tu as du charme, et un joli sourire. Et plus que tout, tu aimes les enfants, et donc offre inconsciemment une chance de stabilité, autant pour les femmes que pour les hommes. Qui résisterait à un tel contraste ? Personne. Absolument personne. C'est pas pour rien que j'ai pas pu te repousser la dernière fois, hein. »
Ca me faisait bizarre mais sourire en même temps qu’il reparle de ce petit incident d’il y a quelques mois. Alors il avait accepté à ce moment-là de "m’aider" pour cette raison, parce que j’avais du charme ? Et c’était aussi étrange de le voir trouver des qualités là où moi-même je n’en voyais aucune.
« Tu décris un homme parfait là Kyu. Tu me donnes même envie de le rencontrer. Mais savoir que tu utilises ces mots pour moi… »
Il effleura mes cheveux et je continuais de l’observer. Il était tellement doux et gentil avec moi. Si j’étais tombé sur quelqu’un comme lui, ça aurait été plus simple, peut-être que je serai heureux à l’heure actuelle. Enfin, on ne peut rien prévoir, peut-être qu’on en serait tous les deux au même point…
« C'est juste que tu es trop naïf pour comprendre que tu plais. Séduire ? Tu en as les capacités. Tu es un véritable allumeur quand tu bois, mais uniquement quand tu bois. Ça veut pas dire que ce n'est pas toi. C'est juste qu'au contraire, tu oublies ta pudeur, et ta gêne, et tu te lâches sans contrainte. Et là, tu peux avoir le monde à tes pieds. Tu ne t'en rends pas compte maintenant, simplement parce que tu es trop timide en tant normal. Mais tu as a en toi. Attention, je te dis pas d'aller allumer n'importe qui n'importe quand en te déshabillant. Mais rien que de sourire...En regardant quelqu'un droit dans les yeux, parfois, c'est efficace. »
En clair, quand je bois, je suis conscient de mon potentiel, ou plutôt j’assume totalement que j’ai des envies alors qu’en étant sobre, je n’ose rien faire et ce, même si je trouve quelqu’un qui me plaît. Mais comme il l’a dit, je manque cruellement de confiance en moi. Peut-être que je devrai essayer de juste sourire pour voir la réaction des gens. J’entendis mon colocataire rire et automatiquement je me mis à sourire.
« A part ça, je ne peux pas t'aider plus. C'est de notoriété publique que je suis le pire des séducteurs. J'ai vécu des hontes phénoménales en essayant. Mais toi, tu es magnétique, alors joues là-dessus. Et surtout...Amuse toi. Se détendre, c'est le plus important. »
Alors là, j’étais étonné, je pensais qu’il était un grand séducteur aux multiples conquêtes et en fait non.
« Tu devrais peut-être faire comme moi et boire avant. Au moins, tu ne te rappelleras pas de tes hontes le lendemain. »
Me voilà en train d’inciter les gens à boire pour draguer… Ca ne va vraiment pas ! Mais n’empêche que l’alcool aide, en quantité modérée bien sûr. Enfin, je n’étais sans doute pas le mieux placé pour donner des conseils de ce côté-là.
« Il faut craquer, parfois, sinon, on pète les plombs. Et c'est pas une bonne chose pour soi-même. Et tu ne m'ennuies pas. On est amis, non ? Si tu peux même pas discuter avec moi, je ne sers pas à grand-chose. »
C’est vrai que ça fait du bien d’enfin vider son sac, de déverser toutes ces larmes que je retiens depuis bien longtemps. Mon précieux Kyu Jung me sourit en décalant une mèche de mes cheveux et continua.
« Tu es adorable, merci. Pour être honnête, je ne suis pas particulièrement heureux en ce moment, non. Mais pour l'instant, je dois mettre de l'ordre dans ma tête avant de t'en parler. »
Je fonçai les sourcils en l’entendant. Il n’était pas heureux… Je me sentais triste pour lui, il méritait vraiment de connaître le bonheur. Mais je n’allais pas chercher à en savoir plus, il m’en parlerait peut-être plus tard quand il s’en sentira prêt.
« Quand tu auras remis tes idées en ordre, je serai là pour toi. Tu es un homme formidable Kyu et franchement si j’avais été à la place de celui qui te fait souffrir, jamais je n’aurai pensé à te quitter. »
Je lui souris doucement pour lui montrer que je le pensais vraiment. Mon colocataire était une perle rare comme on n’en croise pas souvent et j’espérai sincèrement qu’il tomberait bientôt sur la bonne personne.
« Maintenant...Tu sais ce que tu vas faire ? »
Ce que je vais faire ? C’était une bonne question. Il y avait tellement de choses que je devais faire, il y en avait même trop pour que je puisse m’y retrouver mais certaines étaient plus importantes que d’autres et devaient donc être dans les priorités.
« Hmm d’abord arrêter de pleurer et arrêter de ne penser qu’à lui. Je vais essayer de prendre l’air pour me changer les idées et peut-être voir du monde. Et puis, me donner encore plus à fond dans mon travail pour oublier tout ça. Tu penses que c’est un bon programme ? »
J’espérai pouvoir enfin tourner la page, même si j’étais sans doute trop optimiste. Il est presque impossible d’effacer en un claquement de doigts les sentiments qu’on a eu pour une personne pendant si longtemps, mais j’espérai qu’un miracle soit possible. Pour que je puisse enfin vivre pour moi, profiter de la vie comme une personne de mon âge.
« Kyu, tu sais que dans tes bras comme ça, j’ai l’impression que c’est toi le hyung de nous deux. »
Je me mis à rire un peu, de toute manière, peu importe avec qui je suis –à part les enfants bien sûr- on dirait jamais que je suis le hyung.
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Sam 22 Fév - 0:54
« Quand tu auras remis tes idées en ordre, je serai là pour toi. Tu es un homme formidable Kyu et franchement si j’avais été à la place de celui qui te fait souffrir, jamais je n’aurai pensé à te quitter. »
Je me crispais légèrement, en entendant les mots de Dong Hwan. Je le savais, qu'au fond, il ne cherchait qu'à me rassurer avec gentillesse. Pourtant, je n'appréciais pas ses mots, étrangement. Simplement parce qu'il ne connaissait pas Ryu Jeong, et je me voyais dans l'obligation de défendre mon meilleur ami :
« C'est gentil...Mais ne dis pas ça, s'il te plait. Il n'a pas eut le choix. Et il a souffert plus que moi. »
Être twao, ce n'était pas une chose que l'on choisissait. Être obligé de poser ses lèvres sur celles d'une autre personne pour survivre, toutes les six ou sept heures, c'était loin d'être facile à vivre. Aimer un humain, en sachant qu'on ne pourrait jamais lui appartenir, c'était tout aussi horrible. Je le savais parfaitement, que je n'étais pas le plus à plaindre. Mais ça, je ne pouvais pas vraiment l'expliquer à mon colocataire. Pas tout de suite, du moins, n'était pas tout à fait au clair dans mon esprit. Quant à Ha Neul...Pour être honnête, je n'avais toujours pas compris son attitude. Et pour ça aussi, il me fallait du temps. Observant le doux sourire de mon ami, je le lui rendis avec tendresse, appréciant sa bienveillance.
Je continuais de l'observer, alors qu'il répondait à ma dernière question concernant ce qu'il comptait faire désormais, tout en réfléchissant :
« Hmm d’abord arrêter de pleurer et arrêter de ne penser qu’à lui. Je vais essayer de prendre l’air pour me changer les idées et peut-être voir du monde. Et puis, me donner encore plus à fond dans mon travail pour oublier tout ça. Tu penses que c’est un bon programme ? »
J'esquissais un sourire, avant d'hocher la tête :
« Si au moins tu essaies, oui, c'est un bon programme. - Kyu, tu sais que dans tes bras comme ça, j’ai l’impression que c’est toi le hyung de nous deux. »
Je ne peux m'empêcher de joindre mon rire au sien, tout en ébouriffant tendrement ses cheveux :
« Ce n'est qu'une impression, tu sais. »
Je continuais doucement de caresser son dos, avant de souffler avec tendresse, espérant le détendre encore un peu :
« Tu te sens mieux que quand tu es arrivé, maintenant ?
Je ne comptais pas non plus le mettre à la porte, et lui fit comprendre qu'il pouvait rester jusqu'au petit matin, en resserrant mon étreinte pour l'empêcher de s'enfuir. Mais l'important, c'était de savoir qu'il se sentait plus léger, et surtout, un peu plus clair dans sa tête.
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Mar 25 Mar - 19:44
Je sentis mon colocataire et ami se crisper à mes mots et me dis immédiatement que j’avais dû faire une gaffe, encore une fois. Ce n’est pas comme si j’en faisais tout le temps après tout.
« C'est gentil...Mais ne dis pas ça, s'il te plait. Il n'a pas eu le choix. Et il a souffert plus que moi. »
Comme je le pensais, j’avais eu raison et je me sentais mal d’avoir dit quelque chose qui puisse le faire souffrir. A la base, je voulais lui remonter le moral et le consoler un peu. Il faisait tellement pour moi et je m’étais raté en beauté… En même temps, je ne sais pas si je supporterai que quelqu’un dise du mal de Min Hwan. Même si on n’est plus ensemble, il y a toujours un certain attachement, et je suppose que c’est pareil pour tout le monde. Je fronçai les sourcils et le regardai avec un air désolé.
« Pardon Kyu… C’est vrai que je ne connais pas votre histoire, je ne peux pas juger. Tu ne m’en veux pas ? »
J’espérai que non, je ne voulais pas qu’on soit en mauvais terme parce que j’avais fait une boulette de plus. Malgré tout, il répondait à mon sourire alors je supposais qu’il ne l’avait pas trop mal pris. Ca m’apprendra à ne pas réfléchir avant de parler.
Il acquiesça à mon programme pour tenter d’aller mieux et rit avec moi lorsque je lui confiais qu’il avait l’air d’un hyung là contre moi.
« Ce n'est qu'une impression, tu sais. »
Il était plus jeune que moi dans la réalité mais tellement plus grand que moi que je ne pouvais que me sentir minuscule. Et puis il prenait soin de moi comme le ferait un grand frère. Mais il est vrai que quand je suis dans cet état, je dois ressembler à un petit garçon alors bon.
« Je sais, et je suis sûr que je suis ton hyung préféré. »
Je lui souris et la main que je sentis caresser dans mon dos continua de m’apaiser. C’était vraiment très agréable. Vraiment, je lui étais reconnaissant de m’aider ainsi.
« Tu te sens mieux que quand tu es arrivé, maintenant ? »
Je hochai la tête doucement pour lui signifier que j’avais bien vidé mon sac, je me sentais plus léger et en paix. Je sentais qu’un poids vieux de plusieurs années s’était envolé et rien que ça c’était une énorme avancée.
« Hmm beaucoup mieux grâce à toi. Heureusement que je t’ai, tu es un super colocataire et quelqu’un d’adorable. »
Je ne regrettais pas du tout de l’avoir accueilli ici, je me sentais beaucoup mieux depuis qu’on vivait ensemble. Je l’observai et commençai à lui sortir mon regard de chiot. Car j’avais une demande à lui faire alors je devais le faire craquer.
« Dis, je peux rester dormir avec toi ? »
Oui, je le réveillai, lui racontai mes peines de cœur, le laissai m’aider et maintenant je voulais m’incruster encore un peu plus. Mais je ne voulais pas dormir seul et Kyu était assez gentil pour m’accueillir dans son lit.
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Sujet: Re: Can you just hug me ? Mer 26 Mar - 14:44
« Pardon Kyu… C’est vrai que je ne connais pas votre histoire, je ne peux pas juger. Tu ne m’en veux pas ? »
Dong Hwan avait l'air sincèrement désolé de ses mots, et je me rendis compte que j'étais peut-être aller trop loin. Après tout, ce n'était pas de sa faute, il ne pouvait pas savoir. Il avait simplement cherché à être gentil avec moi, et je lui en était sincèrement reconnaissant. Comme d'habitude, je n'avais juste pas su refréner mes pulsions, réagissant au quart de tour lorsqu'il s'agissait de Ryu Jeong. Aussi, je secouais la tête à ses excuses :
« Évidemment que je ne t'en veux pas. Je me suis seulement emporté, désolé. »
Je continuais de le taquiner un peu, amusé par ses petites moue, rapport au fait que je faisais plus hyung que lui. Il fallait avouer que les perches me servant de jambes n'y étaient pas pour rien.
« Je sais, et je suis sûr que je suis ton hyung préféré. »
J'éclatais de rire, continuant de caresser son dos avec douceur, avant de répliquer :
« Sans nul doute, mais je ne t'appellerais jamais "hyung". Je ne l'ai jamais fait avec personne, de toute façon. »
Nous continuons de discuter longuement, l'ambiance s'étant adoucie. Pour une fois, j'avais l'impression d'être réellement utile, puisque c'était un joli sourire qui ornait les lèvres de Dong Hwan désormais, et non plus les larmes humides. Tant mieux. Je le voyais se détendre un peu plus dans mes bras, alors qu'il semblait un peu plus en paix. Je lui demandais s'il se sentait réellement mieux, et mon doux colocataire hocha doucement la tête :
« Hmm beaucoup mieux grâce à toi. Heureusement que je t’ai, tu es un super colocataire et quelqu’un d’adorable. »
Je clignais ds yeux, avant de rougir faiblement, surpris. Pour être honnête, je n'ai absolument pas l'habitude qu'on me fasse de tels compliments. Il n'y avait que mon meilleur ami qui osait me parler de la sorte. Le reste du temps, mon caractère invivable m'attirait plus d'ennemis que d'amis, et je n'étais pas vraiment quelqu'un de très sociable de toute façon, choisissant la solitude que la possible trahison. Alors forcément...Dong Hwan m'avait prit de court :
« Pas plus que toi... »
J'esquissais un sourire timide, le remerciant intérieurement d'être si prévenant. Cependant, il eut une petite bouille, bien différente de d'habitude, comme un regard mouillé et suppliant, auquel je ne m'attendais pas du tout.
« Dis, je peux rester dormir avec toi ? »
J'esquissais un petit sourire, à la fois amusé et attendrit par sa demande. Es-ce qu'l était en train d'user d'une de ses techniques avec moi, pour que j'accepte ? Comme s'il en avait besoin. Il était mon colocataire, mais aussi et surtout mon ami. Et je n'étais pas sans coeur au point de le jeter dehors. Surtout que ça me faisait du bien, à moi aussi, d'avoir une présence amicale et réconfortante à mes côtés :
« Bien sûr que tu peux, idiot. »
Fin
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Sujet: Re: Can you just hug me ?
Can you just hug me ?
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