Physiquement, je suis dans la norme, rien de particulier à signaler, mais si on veut faire dans la dentelle, alors c’est parti.

Lorsque l’on me regarde, on aperçoit une jolie brunette, enfin brune quand je ne suis pas blonde ou avec des mèches colorées, avec un large sourire éclairant en permanence mon visage. Je mesure un mètre soixante-huit et pèse une petite cinquantaine de kilos. Je n’ai pas de complexe particulier sur mon physique que je trouve un temps soit peu assez avantageux sans être particulièrement exceptionnel. Je ne sors jamais sans maquillage, parce que mentalement, j’ai plus de confiance en moi. Je n’ai pas de style vestimentaire à proprement parler, je peux aussi bien être vêtu d’un vieux jogging, que d’une jolie robe tout droit sortie de la nouvelle collection Gucci. Petit détail, mais très important, je porte un grand attachement à l’apparence physique, puisque je me base beaucoup sur ce que peuvent penser les autres à mon propos, et un des moyens de faire bonne impression est d’avoir une allure respectable. La seule folie que je me suis accordée, son mes colorations capillaires ainsi que mes deux piercings supplémentaires à l’oreille gauche. Je suis toujours accompagnée soit de mon ipod, soit d’un bon vieux bouquin. Je ne peux pas résister en passant devant un miroir, à me regarder, uniquement  pour vérifier si je suis présentable ou juste pour le fun. Ainsi, jamais vous ne me verrez en compagnie de mon petit ami manger dans un fast food, parce que je suis une véritable catastrophe ambulante quand je mange ce genre de plat. Cela défait tout le mythe de la petite demoiselle mignonne, qui devient une ogresse quand elle mange. Oui, la nourriture pour moi c’est sacré, j’aime manger de tout, n’importe où, n’importe quand, avec une faiblesse pour le sucré. Je ne suis pas une grande sportive, mais je garde la ligne grâce à mes cours de danse & depuis peu, j’ai  la ferme intention de faire un sport de combat. La manière dont je me conduit en public est assez contradictoire. En effet, je passe le plus clair de mes journées à sourire essayant de répandre la joie et la bonne humeur autour de moi. Sinon, je suis assez sérieuse et plongée dans mes pensées auquel cas, j’ai le visage assez fermé, avec une moue indéchiffrable. La manière dont je me coiffe et m’habille me donne soit l’air plus jeune soit plus mature, ce qui peut me mettre dans des situations pour le moins inconfortable. Je porte toujours un collier et des boucles d’oreilles, c’est aussi vital pour moi, que le port de mon maquillage.  

Qui suis-je ? Mystère et boules de gomme, mon cher Watson ! Ne vous faites pas d’illusions, je ne suis pas un petit caniche à sa maman comme le laisserait sous entendre mon histoire. En fait les gens pensent souvent soit que je suis une originale, une espèce d’extra terrestre à cause de ma manière de penser ou alors une petite pouf à cause de la manière dont je m’habille. En réalité, je suis une personne qu’on pourrait qualifier de « normal ».

Je ne suis pas populaire, je suis plutôt du genre à prier pour ne pas se faire remarquer mais cette technique, même si je sais qu’elle ne marche pas, je l’utilise quand même. Je suis très têtue et je vous assure qu’il en faut pour me faire changer d’avis. D’où le fait que je sois rancunière, enfin cela dépend des circonstances, mais je sais tout de même reconnaître mes tords, même si c'est à contre coeur. Je suis très sociable, mais j’ai adopté une fâcheuse tendance à me méfier des personnes depuis les quelques « problèmes » que j’ai rencontré tout au long de ma scolarité. Je ne sors pas beaucoup en soirée, je préfère être en compagnie de mes livres, de mon ordinateur ou tout simplement de ma famille. Lorsque je fais une soirée, c’est en club restreint c'est-à-dire seulement mes amis. Je ne tiens que très peu l’alcool, c’est pour cela que je ne bois jamais que des boissons type jus de quelque chose ou soda. Je déteste la drogue & plus est loin mieux je me porte.  Je suis une fane de mode, j’aime tout ce qui touche à cet univers, j’ai même pensé à en faire mon métier mais moi et la machine à coudre ce n’est pas le grand amour. Je sais très bien dessiner quand je veux, même si je ne suis jamais satisfaite de ce que je fais. En revanche, je sais parfaitement jouer du piano, mes grands parents insistent pour que je reprenne des cours & des cours de chant par la même occasion, mais je ne veux pas me faire remarquer, alors pour le moment je chante seulement sous ma douche. Je ne sais pas mentir, et quand j’essais cela se voit tellement que je finis par vendre la mèche, mais je sais garder un secret même sous la torture je ne pourrais le divulguer. Je suis assez directe comme fille, je ne mâche pas mes mots pour dire ce que je pense à ceux qui me le demande. Je n’étale pas ma vie, rares sont les personnes, il m’est arrivé de m’inventer une histoire quand j’étais plus jeune, mais aujourd’hui je ne dois rendre de compte à personne alors je ne dis plus rien. Je fuis les conflits comme la peste, mais à un moment je dois les affronter alors je les prends à la racine avant que les choses ne s’enveniment. Je prends mes amis pour des peluches ambulantes. J’aime bien passée certains jours en tenue de combat dans mon canapé entouré de coussins devant un film à l’eau de rose qui se termine toujours bien. Je ne suis pas gourmande, mais je sais apprécier les pâtisseries à leur juste valeur. Je suis une trouillarde, je dors toujours avec mon ours en peluche & je déteste me promener seule quand il commence à faire nuit. Je suis extrêmement chatouilleuse, alors gare à vous, enfin ... Je passe le plus claire de mon temps libre, dans les musées ou les bibliothèques, quand je ne suis pas en train de faire du shopping ou bien de me promener dans un parc, à la recherche d'un coin tranquille pour réviser. Ah oui, je suis perfectionniste et je préfère faire les choses moi-même comme cela je peux m'autodétruire quand c'est mal fait, ce qui est souvent le cas. Il y a surement beaucoup d’autres choses que je suis que j’oublie et que je ne connais pas encore, mais vous avez l’essentiel de ce que je suis.    
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Je suis née un certain 31 juillet 1994 dans la capitale sud-coréenne, Séoul et je ne sais pas quel temps il faisait, en fait cela n’est pas très important, mais j’aime bien la météo, le temps. Ma mère a accouché seule puisque l’homme présuppose être mon père n’était pas au courant qu’elle était en enceinte. Je ne l’ai jamais connu et je ne souhaite pas le connaitre du moins pas pour le moment. Ma mère habitait encore chez ses parents lorsque je suis née.  Dans les premiers mois qui suivirent ma naissance, ma mère déléguait son rôle à mes grands parents. Je crois qu’elle ne s’est jamais faite à l’idée d’avoir un enfant si jeune, mais elle n’a pas voulu avorté parce qu’elle en était dans l’incapacité complète de « tuer » un si petit être. Elle était indépendante et libre sans contrainte et pour seules limites, celles que lui imposait son esprit. Un matin, sans rien dire à pas de loup, elle est partie sans se retourner, j’avais trois ans. Je me souviens de ce matin, du moins j’ai l’impression d’avoir des brides de souvenirs. Il était tôt, le soleil n’était pas encore levé, je me suis assise sur le bord de la grande fenêtre du salon pour voir la grande maison avec pleins d’animaux et c’est à cet instant que j’ai vu maman chargé ses valises à l’intérieur de sa voiture, mettre le contact et partir pour ne jamais revenir. Je ne sais pas si cela c’est vraiment passé de la sorte, mais une chose est sûre c’est qu’elle n’est jamais revenue. Ce sont donc mes grands-parents qui m’ont élevé. J’ai eu une enfance heureuse au possible, je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. Ma famille n’était ni aisée ni pauvre, juste assez pour vivre confortablement, mais pas assez pour faire des excès. J’ai appris à vivre de manière simple sans jamais faire de caprices. Je déteste le superflu, je ne suis pas habituer à vivre avec des choses inutiles qui nous encombre pour un rien.

Mes grands parents sont des gens formidables à qui je tiens énormément. N’ayant pas d’autre port d’attache, je fais en sorte de prendre soin d’eux en les rendant fiers et heureux. Je n’ai ni frère ni sœur ou je ne suis pas au courant. Je ne connais pas mon père ni ma mère dans un sens, ils sont donc ma seule et unique famille. Mais pour compenser cette absence de liens familiaux directs, je me suis créée une petite bande d’amis que je connais depuis la maternelle. J’ai été scolarisée dès que mes grands parents ont pu me scolariser, ils l’ont fait. Ils ne voulaient pas que je sois une enfant trop renfermée sur elle-même puisque je n’avais de contact avec presque personne de mon âge si ce n’est les rares visites des amis à mes grands parents accompagnés de leurs petits enfants. J’étais une enfant transmettent la joie de vivre par le sourire et très amicale. J’ai toujours eu beaucoup d’amis, sans en avoir de vrais. Mes résultats scolaires étaient assez bons, ma grand-mère m’aidait toujours dans mes devoirs puisqu’elle avait été institutrice. Il faut dire que pour les avoir ces résultats je bossais comme une acharnée, je passais mon temps la tête dans les livres, même si on en pensait tout le contraire. Comme je le disais, j’ai eu une vie plutôt banale, sans évènement majeure qui puisse être à recenser du moins dans tout ce qui touche à ma situation. Mes grands parents m’ont élevé de manière à ce que je sache me débrouiller par moi-même, à être indépendante. Je suis toujours rester dans cette optique là, de ne jamais demander d’aide à personne même si c’était dur, je pouvais le faire. Quand j’étais au collège, je me suis donnée un mal de chien pour pouvoir m’en sortir avec de bonnes appréciations. Le domaine scolaire est la seule chose dans laquelle mes grands parents exigeaient un travail satisfaisant puisque tout ce qui touchait aux travaux domestiques leur revenait. Ils voulaient que je n’aie pour seul soucis que mes études, ce qui n’empêchait pas que je devais de temps à autre mettre la main à la pâte. Je passais la majeure partie de mes journées dans mes devoirs, je donnais toujours le maximum de moi-même dans mes devoirs. Je « faisais de mon mieux » comme le disait si bien mon grand père. Celui-ci m’a toujours encouragé à faire ce que je pouvais, il savait tous les efforts que je fournissais pour voir les résultats que j’avais ce qui le rendais encore plus fière qu’il ne l’était déjà. Je me souviens qu’un après midi, je suis rentrée plus tôt de l’école & que cela faisait plusieurs semaines que mon moral était à zéro puisque je me rendais peu à peu compte que les amis que j’avais depuis des années n’en étaient pas de vrai, un véritable désastre pour moi, je n’avais plus personne à qui me confier à l’exception que quelques personnes. Ma grand-mère n’était pas encore revenue de courses et mon grand-père était dans son bureau, cette pièce m’a toujours été en quelques sortes interdite d’accès, mais cette fois-ci, il m’a pour la première fois conviée à entrée dans son jardin secret. Je me vois encore rentrée dans cette pièce de laquelle j’ai imaginé tant de choses. Je me disais que mon grand père était peut être un espion ou bien qu’il cachait des dossiers secrets sur moi, parce qu’en étant petite, je me suis rêvée princesse cachée d’une vilaine sorcière par ma famille qui m’avait donné à un vieux couple lequel n’avait pas d’enfants pour qu’il prenne soin de moi, jusqu’à ce que je sois en âge de vaincre la maudite sorcière. Maintenant je sais que ce n’est pas vrai mais quand on est un enfant, on est sous l’influence de Disney, qui devient en grandissant un bon moyen pour apprendre les valeurs fondamentales, c’est d’ailleurs de là que je tire les miennes. Pour en revenir à nos moutons, lorsque j’ai passé le seuil de la porte, j’ai été surprise de voir que ce n’était pas vraiment un bureau, c’était plutôt une bibliothèque avec des centaines de livres classés par genre sur les différentes étagères de la pièce. Mon grand père m’a alors demandé d’approcher et il m’a remis un livre. C’était un gros pavé à la reliure usée par le temps, j’avais du mal à lire le titre. Je m’efforçais de déchiffrer les hiéroglyphes qu’étaient devenues les lettres du titre, après cinq minutes de décodage, il m’apparut limpide comme de l’eau de roche, « les contes d’Andersen ». Je le regardais avec perplexité, il me donna pour toute explication que chaque ouvrage même les plus simplistes cache une leçon de vie. Je n’étais pas une lectrice très assidue à cette époque, je devais alors treize ou quatorze ans. Au début, je me forçais à lire, je n’aimais pas vraiment cela, mais pour faire plaisir à mon grand-père je lisais le livre de conte pour enfants. Et puis de fils en aiguille, je suis devenue accro aux vielles pages. Mon grand-père est devenu mon conseillé en lecture. Je m’étais aménagé en petit coin près de la fenêtre du grenier qui est aujourd’hui ma chambre pour pouvoir lire loin du bruit et autres nuisances de quartier. Lorsque je n’étudiais pas, je lisais, mais cela posait un petit problème, ma vie sociale était au point mort en quelque sorte même si j’avais quelques amis, je n’avais toujours pas digérer leur histoire de gamin. Ils ne pouvaient plus trainer avec moi sous prétexte que je ne rentrais pas dans les critères d’adhésion à leur clan. Il va falloir qu’on m’explique … Je ne comprendrais jamais ces histoires de gamin, j’aurais pu accepter si ils en étaient restés là, mais il fallait qu’ils divulguent des rumeurs infondés sur moi… Je laissais couler et m’enfermais dans mon monde avec ma pile de bouquins.

Lorsque je suis entrée au lycée, je faisais en sorte de faire profil bas. Mes grands parents avaient décidé de m’envoyer dans le lycée du centre de Séoul, un lycée réputée pour la qualité de ses services & de son personnel plus que qualifié. J’avais eu beaucoup de mal à m’intégrer comme je venais de la classe moyenne et que les élèves étaient pour la majeure partie issue de la classe aisée. J’ai finis par me faire des amies qui me ressemblait, je n’ai jamais fait semblant d’être une autre. Ce lycée avait une bonne réputation, par extension, le niveau était nettement supérieur à celui de mon ancienne école. J’ai donc eu beaucoup plus de mal à suivre puisqu’au début je me reposais sur mes lauriers, et comptait sur mes compétences acquises, mais apparemment ce n’était pas le bon mode de fonctionnement. Je me suis mise à redoubler d’effort pour sauver les meubles de mon premier trimestre. Bon, on ne peut pas dire que j’avais les mêmes résultats que par le passé, mais je me débrouillais tout de même. Cela ne s’est pas fait sans sacrifice, malheureusement, ma vie sociale se limitait à mes contacts durant mes heures de cours, au grand damne de mes grands parents qui ne faisaient que me rabâcher, que je devais sortir plus et surtout quand est ce que je leur ramènerais un petit ami à manger. A vrai dire, je n’en ai jamais vraiment eu, jusqu’à ce jour où je suis tombée sur ce gars entre deux étagères à la bibliothèque, il était d’un an mon ainé. On peut dire que cela a été un coup de foudre pour tous les deux. Mais, sa situation faisait que nous ne pouvions être ensemble, pour la simple et bonne raison que c’était un Twao. J’ai pris cette nouvelle avec philosophie et étant assez ouverte d’esprit, je suis restée en bon terme avec lui. C’est ainsi que j’ai découvert l’existence de ces personnes exceptionnelles, quelque part je les enviais. Par la suite, j’en ai parlé à mes grands parents. C’est ainsi que j’ai appris la vérité, ma mère était une Twao et si elle est partie c’est parce qu’elle était en quête de son âme sœur. & Elle était hantée par l’idée d’avoir transmit son « problème » à son enfant. Mais, non, je suis une humaine tout ce qu’il y a de plus banale, même si je crois aussi au grand amour.  

J’ai réussi à passer mes examens et à entrer dans l’université de mon choix. Je suis actuellement étudiante en Architecture/design d’intérieur. Seulement je remarque bien que mes grands parents ont de plus en plus de mal à gérer leurs comptes. J’ai commencé à faire quelques petits boulots déjà, pour prendre mon indépendance. Je pense qu’il est temps que je vole de mes propres ailes.